SAE International est une association existant depuis plus d’un siècle qui regroupe plus de 200 000 experts dans le monde de la mobilité et des transports.
SAE International vient de lancer un serveur de préprints en accès libre baptisé SAE MobilityRxiv qui se présente comme le premier serveur de cette nature dans le domaine des transports et des mobilités (Cf. Figure 1. Interface de SAE MobilityRxiv).
Figure 1. Interface de SAE MobilityRxiv
Ce serveur, qui donne accès à des articles, livres blancs et thèses en langue anglaise n’ayant pas encore fait l’objet d’une revue par les pairs, est destiné à faciliter le dialogue entre experts pour faciliter l’avancement du savoir dans les domaines des transports et de la mobilité.
Lancé récemment, ce site ne propose que quelques dizaines de documents, ce nombre devant vraisemblablement croître rapidement.
En tout cas, c’est une nouvelle source dans le domaine.
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Twitter est une source d’information incontournable pour le professionnel de l’information : qu’il s’agisse de réaliser une veille métier, un sourcing thématique, un premier tour d’horizon sur un sujet, une veille concurrentielle, Twitter apporte quasi systématiquement une valeur ajoutée à la recherche d’information et à la veille.
Contrairement à la plupart des autres réseaux sociaux, Twitter a l’immense avantage de proposer des fonctionnalités de recherche dignes de ce nom, qui permettent d’explorer efficacement les contenus qu’il renferme.
Pourtant, il arrive que les fonctionnalités proposées ne soient pas suffisantes pour arriver au résultat souhaité. Il faut alors tester différentes méthodes, ruser ou trouver des outils externes qui comblent ces lacunes.
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L’exploration de portails documentaires dans le dernier numéro de BASES (Décembre 2021) a mis en lumière une véritable couche informationnelle du Web, constituée d’ensembles très riches de ressources et sources de valeur sur des secteurs très souvent difficiles à appréhender avec exhaustivité.
Comme nous le faisions remarquer, ces portails sont produits par des personnes qualifiées, documentalistes spécialistes des secteurs traités, qui mettent ici à profit leurs compétences d’expert(e)s de l’information. Des compétences qui garantissent la fiabilité des opérations requises pour la mise à disposition des ressources, de leur recherche à la structuration des données, en passant par leur sélection et leur mise en valeur.
À ce titre, ces produits documentaires constituent des savoirs sectoriels bien aussi précieux, plus cohérents et complets, que certaines fiches sectorielles de l’incontournable Wikipédia. Mais, comme on s’en doute, moins bien publicisés…
C’est pour cette raison que nous avons décidé de les valoriser et de vous les faire découvrir au fur et à mesure de nos découvertes dans une nouvelle rubrique de BASES. Nous n’avons pas hésité à appeler cette rubrique « les trésors du web ». De véritables trésors en effet, dans un Web où le pire côtoie le meilleur et où les ressources les plus visibles sont souvent les plus commerciales…
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Les portails documentaires ont depuis de nombreuses années de multiples atouts qui en font des candidats de choix pour le sourcing des veilleurs. Mais encore faut-il réussir à les identifier.
Les portails sont créés et alimentés par des professionnels de l’information spécialistes des thématiques qu’ils abordent, au contact direct des experts du domaine et avec une connaissance pointue de la recherche d’information et de la veille, de la mise en place des portails et de la structuration de l’information (ontologie, thésaurus, indexation, etc.).
Au-delà du catalogue classique d’une bibliothèque ou d’un centre de documentation, ou encore de certaines bases de données spécialisées, ces portails proposent de plus en plus des veilles thématiques prêtes à l’emploi, des newsletters ou encore des notes de synthèses, études et analyses.
Bref, une véritable mine d’or !
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Il y a quelques mois, l’INRS (Institut National de Recherche et de Sécurité) a mis en ligne son nouveau portail documentaire à l’adresse https://portaildocumentaire.inrs.fr/. On y trouve de multiples ressources en santé et sécurité au travail.
On y trouve tout d’abord INRS Biblio, une base de données bibliographique consacrée à la santé et sécurité au travail avec un focus plus spécifique sur la prévention.
À cela s’ajoutent les produits documentaires réalisés par les veilleurs et documentalistes de l’INRS :
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Le Cerema (Centre d’études et d’expertises sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement) a été créé en 2013 par la fusion de 11 organismes. C’est un centre de ressources et d’expertise interdisciplinaire qui travaille essentiellement pour l’État et les collectivités.
Le Cerema met à disposition des rapports d’études, des produits éditoriaux, des avis techniques, des articles qu’il réalise dans ses domaines de compétence.
En novembre 2021, le Cerema s’est doté d’une plateforme documentaire pour recenser et capitaliser l’ensemble de ses productions et livrables disponible à l’adresse : https://doc.cerema.fr/
C’est à cette plateforme riche en contenus et très ergonomique que nous allons nous intéresser dans cet article (Cf. Figure 1. Portail documentaire du Cerema).
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Le portail documentaire partenarial Eau & Biodiversité (https://www.documentation.eauetbiodiversite.fr/) a été mis en place depuis une douzaine d’années en co-animation entre l’OFB (Office français de la biodiversité) et OiEau (Office international de l’eau) et avec le soutien financier de l’OFB.
Il compte aujourd’hui 29 contributeurs mettant à disposition leur documentation technique et scientifique sur les thématiques de l’eau et de la biodiversité. Cette littérature grise libre de droits, souvent difficile d’accès, est ainsi partagée et rendue accessible à tout visiteur du portail (Cf. Figure 1. Portail Eau & Biodiversité).
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Horti’doc est un site particulièrement riche pour qui s’intéresse à l’horticulture.
Il propose ainsi un grand nombre de liens vers différentes ressources : formations, centres de documentations, contacts européens, fonds patrimoniaux, etc.
Le réseau documentaire, créé en 2003, à l’origine de ce portail associe ASTREDHOR (Institut Technique de l’Horticulture), Agrocampus Ouest (Centre d’Angers), le site d’Angers de l’INRAE et Plante & Cité.
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La grande force d’Hortidoc repose dans sa capacité à signaler les principales sources, ressources et produits documentaires du secteur, ce qui est extrêmement précieux notamment pour le sourcing du veilleur (Cf. Figure 1. Hortidoc)
Sont ainsi référencés :
Créé en 1992 par le centre de documentation de l’UIC (Union Internationale des Chemins de fer), le portail Raildoc (raildoc.uic.org) fournit de nombreuses ressources dans le domaine du transport ferroviaire international et dans les domaines connexes (politique des transports, environnement, énergie, télécommunications, etc.).
Quelles ressources ?
Le portail donne ainsi accès à :
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À l’occasion de la journée des utilisateurs qui s’est déroulée en distanciel, Covid oblige, STN a présenté plusieurs nouveautés de différente nature.
Et le moins que l’on puisse dire, c’est que STN continue à enrichir son offre, que ce soit au niveau de la couverture ou des fonctionnalités.
Une nouvelle base de données a été chargée qui a pour nom Russian Patents Full-Text (RUFULL). Elle propose le texte intégral en anglais des demandes de brevets, des brevets délivrés ainsi que des modèles d’utilité publiés par :
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Toute recherche d’information débute généralement par une recherche sur un moteur de recherche web généraliste et bien souvent Google.
Comme nous avons pu le voir dans le dernier numéro de NETSOURCES n°154 (septembre/octobre 2021), Google est de plus en plus un assistant virtuel, très bon certes, qui sélectionne des informations qu’il va présenter à l’utilisateur. Et en faisant cela, il s’éloigne de plus en plus de l’exhaustivité que l’on peut chercher à atteindre dans le cadre de certaines recherches d’informations.
C’est pour cela qu’il est plus que jamais utile d’aller interroger d’autres moteurs qui pourront faire émerger des résultats différents et complémentaires.
Ces dernières années, plus aucun acteur n’essayait véritablement de concurrencer directement Google, à l’exception de Bing qui gardait malgré tout toujours un train de retard. Les nouveaux acteurs, souvent des métamoteurs, faisaient tous le choix de se positionner sur des créneaux différents de ceux de Google : moteur qui respecte la vie privée comme Qwant ou DuckDuckGo, moteur qui aide à la sauvegarde de la planète comme Ecosia ou encore Lilo, moteurs thématiques, etc.
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Véronique Mesguich a publié récemment publié la deuxième édition de « Rechercher l’information stratégique sur le Web » aux éditions Deboeck Supérieur. L’occasion pour nous de discuter avec elle de ce nouvel ouvrage et des challenges qui attendent les professionnels de l’information en 2022.
AM. Libmann : « Rechercher l’information stratégique sur le web » en est donc à sa deuxième édition. On se rappelle la précédente série des Net recherche co-écrits avec Armelle Thomas. À quel moment se rend-on compte qu’il faut refaire un tour complet de la précédente édition ? Et est-ce qu’aujourd’hui le rythme s’accélère dans un contexte de bouleversements permanents ?
V. Mesguich : L’évolution est parfois tellement rapide qu’il faudrait idéalement pour certains points envisager une mise à jour annuelle… ce qui n’est pas très réaliste au regard du temps long de l’écriture et de la publication.
La précédente édition a été publiée en 2018, j’ai démarré la mise à jour fin 2020 pour une parution à l’été 2021. Il est difficile de déterminer le moment le plus opportun pour une nouvelle publication : le rythme de l’innovation, dans le monde de la recherche d’information comme d’autres secteurs, n’est en effet pas linéaire ni continu. Les changements se produisent souvent sous forme aléatoire ou chaotique.
Créée en 1998, African Journals Online est une association sans but lucratif basée en Afrique du Sud qui propose le texte intégral de 538 publications académiques africaines à comité de lecture issues de 33 pays.
Les pays les mieux représentés sont :
- Le Nigéria (229 publications) ;
- L’Afrique du Sud (97 publications) ;
- L’Éthiopie (30 publications) ;
- Le Kenya (29 publications) ;
- Le Ghana (27 publications).
Mais quelques pays ne sont présents que par une seule publication, tels que le Bénin, la RDC, la République du Congo, l’Érythrée, le Lesotho, Madagascar, le Mozambique, etc.
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L’OMPI (Office mondial de la propriété intellectuelle) offre sous le nom d’INSPIRE un recensement de 35 bases de données brevets disponibles dans le monde dont quelques sites d’offices de brevets (européen, japonais, coréen, russe, OMPI).
Cependant, on ne trouve pas, par exemple, les sites français, américain ou australien, sachant que les offices sont nombreux à proposer une recherche dans leurs collections. On ne trouve pas non plus Google Patent. Cela dit, la liste n’est pas close.
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17 critères permettent d'affiner la sélection des bases.
On peut, par exemple, sélectionner les systèmes gratuits (au nombre de 14 sur les 35) ou la possibilité de faire des troncatures à droite, à gauche, au milieu ou des deux côtés (12 sites le permettent) de disposer de la troncature illimitée (dans 20 sites). On peut aussi choisir parmi sept possibilités de recherches sur les structures chimiques.
Dialog a chargé récemment la banque de données bien connue clinicaltrials.com qui est, par ailleurs, accessible gratuitement à cette même adresse.
Cette banque de données présente près de 400 000 essais cliniques réalisés ou en cours de réalisation aux États-Unis et dans 200 pays du monde entier.
Il faut savoir que tous les essais cliniques réalisés ne sont pas présents, car leur enregistrement n’est pas toujours obligatoire.
Chaque document est extrêmement détaillé avec de multiples champs.
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Quand on réalise une veille sur les nouveaux outils de recherche et de veille, il n’est pas rare de voir apparaître de nouveaux outils gratuits, uniquement disponibles sur Github. Et cela peut être quelque peu déconcertant quand on ne maîtrise pas les rudiments de cette plateforme avant tout destinée aux développeurs et informaticiens.
Car Github est aujourd’hui surtout connu pour être le plus gros hébergeur de codes sources au monde.
Mais dans cette masse de petits programmes et morceaux de codes en libre accès, on trouve de plus en plus d’éléments pouvant être utiles pour le veilleur : outils de surveillance de pages web, lecteurs RSS, outils de création de flux RSS, outils pour l’OSINT, outils de recherche, listes de ressources thématiques, etc.
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Questel est, depuis plusieurs années, une société en fort développement.
En effet, si, en avril 2015, elle comptait environ 140 salariés, 3 000 clients et 100 000 utilisateurs, en mars ces chiffres sont devenus 1 400 salariés, 15 000 clients et plus de 1,5 million d’utilisateurs.
Cette croissance importante est due pour une bonne part à l’acquisition d’un grand nombre de sociétés offrant des produits et/ou des services dans le domaine de la propriété intellectuelle (voir notre article « Questel double sa taille avec plusieurs acquisitions en 2021» dans ce même numéro).
L’ensemble de ces acquisitions a été réalisé avec le soutien de fonds de Private Equity.
Ce souci de développement ne pouvait, bien sûr, mettre de côté l’utilisation de l’intelligence artificielle.
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Questel multiplie les acquisitions depuis des années déjà. En effet, durant ces cinq dernières années pas moins de quinze ont été réalisées.
Les dernières acquisitions ont permis à Questel de doubler sa taille.
Questel vient d’annoncer le bouclage de l’acquisition de NovumIP, groupe mondial de technologies, résultat de la fusion des sociétés Pavis et Novagraaf.
Questel vient aussi de finaliser le rachat de la minorité restante des actions de la société allemande Brandstock, fondée en 1993, qui propose un ensemble de services, en particulier juridiques, ainsi que sur la transparence des coûts des prestations dans le domaine de la propriété intellectuelle.
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ResearchGate est un réseau professionnel de chercheurs qui revendique plus de 20 millions de membres, sachant que l’inscription est libre, sous condition d'appartenir d'une façon ou d'une autre à la communauté scientifique ; seule la navigation reste possible pour les autres internautes.
Créé en 2008, le site a pour but de faciliter la collaboration entre chercheurs, en particulier en leur permettant de partager librement leurs publications.
Au milieu des années 2010, Il y avait eu un premier bras de fer entre ResearchGate et les éditeurs scientifiques qui l’accusaient de donner accès librement à des articles scientifiques qui n’étaient absolument pas en open access. En 2017, après des menaces de poursuites en justice, ResearchGate avait décidé de réagir à sa façon en supprimant un certain nombre de publications présentes dans son système. Certaines publications ont ainsi été rendues privées avec un accès restreint à certaines personnes et d’autres ont tout simplement été supprimées sans que l’auteur n’ait été prévenu au préalable.
Au final 1.7 million d’articles avaient ainsi été supprimés ou rendus privés.
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IA, deep learning, recherche sémantique, classification automatique : ces termes sont de plus en plus fréquents dans le monde des bases de données brevets.
Vont-ils renvoyer les tenants de la recherche traditionnelle au rayon des archives du monde des professionnels de l’information brevet ? Les codes CIB, CPC, les mots-clés représenteront-ils bientôt des techniques démodées à remiser au placard ? Qui sont ces nouveaux outils et condamnent-ils réellement des techniques éprouvées depuis plusieurs dizaines d’années, ou au contraire ne font-ils que les complémenter ? Enfin, quel est leur niveau de performance et comment les utilise-t-on ?
Les informations ici présentées résultent également d’un échange avec les équipes d’IPRally.
Depuis plus d’un an, on voit apparaître de plus en plus de liens vers des veilles gratuites sur LinkedIn. Il ne s'agit pas ici de news partagées régulièrement par des experts sur un secteur ou un pays, mais des veilles thématiques ou sectorielles produites et diffusées par des entreprises ou consultants qui ne sont pas spécialisés dans le domaine de la veille.
Derrière l’effort de contribution à la plateforme de partage social qu'est LinkedIn, on peut supposer qu’il s’agit dans la plupart des cas d’une stratégie de référencement dans un cadre commercial ou d’une simple recherche de notoriété.
L’utilisation de la veille comme outil de marketing serait finalement une nouvelle forme de publicité sophistiquée, qui aurait a priori de bonnes chances de toucher une cible professionnelle structurellement qualifiée, comme celle « offerte » par LinkedIn.
La cible client serait plus aisée à atteindre, à la fois grâce à la nature du canal de communication et à un contenu potentiellement plus riche qu’un post sur un blog ou une newsletter d’actualités.
Le veilleur professionnel pourra dans un premier temps qualifier ces veilles gratuites de « pseudo prestations » et s’alarmer de ce nouveau pas vers la « commoditisation »(1) du secteur de l’information, avec une dilution de valeur du service expert que représente une prestation de veille, qui suppose rigueur et technicité.
Depuis quelques années déjà, Google ne permet plus de rechercher sur les versions locales de son navigateur. Que vous lanciez votre recherche sur google.fr, google.com, google.com.br ou encore google.co.uk, les résultats seront les mêmes.
Google détermine en effet les résultats en fonction de la localisation de l’internaute, c’est-à-dire à partir de son adresse IP. L’internaute risque donc de se retrouver dans une sorte de « bulle de filtres » géolocalisée.
Quand on fait de la veille et des recherches d’information à l’international, cela représente un risque majeur : passer complètement à côté de résultats locaux (issus de la presse locale, de sites de collectivités locales, de blogs locaux, de sites d’entreprises locales, etc.) qui pourraient pourtant apporter des informations stratégiques.
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Depuis l’annonce en mai 2021 du rachat de Proquest par Clarivate , tout semblait se passer sans trop de problèmes pour cette acquisition qui concernait tant ses bases de données que les logiciels destinés aux bibliothèques et à différents services des entreprises.
Clarivate et, dans une moindre mesure, Proquest ont déjà racheté de nombreuses entreprises.
Clarivate, en particulier, a racheté récemment Decision Resources Group, Customer First View, CPA Global, et Darts-ip, ce dernier étant spécialisé dans les litiges de propriété intellectuelle
Il semble que ces opérations de rachat se sont passées sans problèmes majeurs. Manifestement, ce n’est pas le cas pour le rachat de Proquest par Clarivate.
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Le rachat de Proquest par Clarivate : quelles conséquences pour le monde de l’information ? , BASES n°392, mai 2021
Contentieux de brevets et marques : Clarivate Analytics rachète darts-ip , BASES n°377, janvier 2020
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Depuis quelques années, les Knowledge Graphs ("graphes de connaissances"), ces réseaux sémantiques construits à partir des relations établies entre des entités de types différents (personnes, évènements, lieux, situations, concepts, etc.) ont la cote auprès des outils de recherche et de veille professionnels. Nombre d’entre eux mettent d’ailleurs en avant leur utilisation dans leur discours commerciaux. On notera bien qu’il s’agit ici d’une technologie utilisée en arrière-plan sur laquelle l’utilisateur final n’a pas directement la main.
D’une part, de nouveaux outils indiquent mettre cette technologie au cœur de leurs produits, ce qui, selon eux, viendrait « révolutionner » la recherche et la veille. C’est par exemple le cas d’IP Rally, un nouvel outil de recherche brevets qui met en avant « une technologie unique basée sur un Knowledge Graph ». IP Rally se présente comme une alternative aux outils à base d’IA qui sont de véritables boîtes noires et les outils fondés sur la recherche par mots-clés classique.
D’autre part, des outils, déjà bien en place, communiquent également régulièrement sur l’intégration de Knowledge Graphs dans leurs produits. C’est par exemple le cas du lecteur RSS Feedly pour son « assistant intelligent » Leo mais aussi d’EBSCO pour sa nouvelle interface EDS lancée fin 2020 ou encore de Dow Jones (Factiva) dans son produit DNA lancé à la fin de l’année 2019.
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Les sources permettant d’obtenir des articles scientifiques et académiques en libre accès sont de plus en plus nombreuses. Les serveurs et bases de données classiques, après avoir longtemps été réticents à les inclure à leur corpus, commencent à les intégrer à leurs offres soit en les intégrant directement à leurs bases existantes, soit en créant des bases spécifiques dédiées à l’open access. C’est à cette dernière catégorie qu’appartient la nouvelle base de Dialog, appelée Publicly Available Content.
Les serveurs payants (Dialog, Scopus, STN…) en référencent certains, mais il existe de nombreux sites en accès libre qui proposent gratuitement l'accès à des références, avec dans la plupart des cas, un lien vers le document original. Mais il faut noter que très souvent, seule une partie des documents eux-mêmes est en libre accès, les autres étant payants.
Les possibilités de recherche sur ces sites ne sont pas inexistantes mais plus ou moins développées.
On peut citer parmi les plus connus, sachant qu’il en existe de nombreux autres :
Bielefeld Academic Search Engine (BASE) qui propose plus de 240 millions de références de documents de toutes natures provenant de plus de 9 000 partenaires parmi lesquels environ 60 % sont en libre accès, la part de documents en libre accès pour chaque partenaire étant très variable ("variant de 1 à 100 %" selon l'éditeur).
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The Lens est un moteur de recherche lancé en 2000 par une organisation à but non lucratif, Cambia, basée au sein de l’Université de Technologie du Queensland à Brisbane en Australie.
Particularité distinctive, il donne accès à trois bases de données, dont une base de publications scientifiques, objet de l’article de François Libmann dans ce même numéro « The Lens pour la littérature scientifique : des contenus mal valorisés », une base de séquences et une base de données brevets en accès libre. Cette dernière est l’objet de cet article.
Dans l’article précédent « The Lens, un outsider au fort potentiel pour la recherche brevet gratuite », Philippe Borne s’est focalisé de façon détaillée sur la partie brevet de The Lens.
Dans cet article nous examinerons la partie consacrée à la littérature scientifique de The Lens que l’on atteint en cliquant sur « Scholary works » dans le menu déroulant « Our apps » sur la page d’accueil.
La recherche dans la littérature scientifique sous forme numérique est disponible depuis très longtemps à de multiples endroits de façon gratuite ou payante. Ici, elle est limitée aux documents dont les références sont en accès libre, ce qui ne préjuge pas de la gratuité ou non de l’accès au document lui-même (41 millions sont en accès libre).
Ces références proviennent de Crossref, Pubmed, Core et Microsoft Academic, sachant que Microsoft vient d’annoncer l’arrêt de son service Microsoft Academic, ce qui risque de poser problème.
Depuis l’apparition dans les années 2000 des premiers services permettant de raccourcir des liens ou urls (Uniform Resource Locator), aussi appelés shorteners, de nombreuses plateformes ont ensuite vu le jour avec plus ou moins de succès.
Ces plateformes apparaissent et disparaissent au gré du temps, laissant le professionnel de l’information confronté à cette instabilité. L’un des derniers en date à abandonner la bataille n’est autre que huit.re, un outil proposé par Framasoft que nous utilisions parfois pour nos articles.
Et même des services, qui sur le papier procurent un sentiment de sécurité quant à leur pérennité, soit parce qu’ils sont issus des géants du Web, soit parce qu’ils existent depuis longtemps, ne sont pas à l’abri de disparaître du jour au lendemain.
Google en a été la preuve il y a quelques années avec son service googl.gl qui resta incontournable jusqu’en 2019. La firme de MountainView préféra pourtant réorienter son service autour de sa plateforme de création de liens dynamiques Firebase Dynamic Links et ferma googl.gl en 2019.
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Les travaux étudiants (mémoires, thèses ou encore rapports de stage) ont toute leur place dans les sources d’information des veilleurs. Ils peuvent souvent fournir des informations uniques que l’on ne retrouve pas sous d’autres formats ou aiguiller l’internaute vers d’autres ressources pertinentes, notamment grâce aux références bibliographiques.
Mais encore faut-il y avoir accès...
Si l’archivage et la mise à disposition des thèses répondent à des obligations légales et des processus de plus en plus structurés et formalisés ce n’est pas le cas pour les mémoires en France ni à l’international.
Chaque organisme étant libre en matière de diffusion des mémoires, on se retrouve alors avec une multitude d’initiatives isolées qu’il est souvent difficile d’identifier.
Cette quête des mémoires peut vite s’avérer tellement chronophage qu’elle n’est pas nécessairement rentable.
Heureusement avec les années, certaines initiatives unifiées à l’échelle d’un pays ou d’une discipline ont pris de l’ampleur et deviennent des sources de référence en la matière.
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