Elsevier vient d’annoncer le lancement de la base de données Embase Preprints.Cette base propose des documents de travail et preprints issus des deux principaux sites de preprints dans le domaine biomédical à savoir MedRXiv et, depuis décembre 2021, BioRXiv.
Un algorithme d’indexation automatique permet d’affecter à chaque document l’essentiel de l’indexation du thesaurus EMTREE propre à Embase.
La mise à jour se fait tous les jours de la semaine.
Elsevier tient à garder la différence de nature entre les contenus d’Embase et ceux d’Embase Preprints. En effet, les alertes d’Embase n’incluront pas automatiquement les mises à jour d’Embase Preprints ; il reste la possibilité, bien sûr, d’enregistrer une alerte dans chaque base.Mise à part la création de cette base, il faut signaler qu’un nombre croissant de bases offrent des références de preprints.
Nous avons fait un test pour voir si les preprints de Medrxiv étaient bien référencés dans Embase Preprints.
Les 400 clients de FIZ Autodoc ont reçu un mail leur annonçant la fermeture du service à la fin de l’année.
Ce service est, ou était, l’un des rares services européens de fourniture de documents primaires après la disparition du service de l’INIST aux entreprises. FIZ Autodoc (https://autodoc.fiz-karlsruhe.de/) sous-traitait d’ailleurs une partie de ses prestations à des « confrères » comme la British Library ou l’américain Reprints Desk…
Auparavant, déjà, la possibilité de voir les prestations de FIZ Autodoc imputées sur la facture STN, ce qui était bien pratique, avait disparu au début de l’année.
Cet arrêt du service tient très vraisemblablement au désengagement de FIZ dans STN, les bases présentes sur FIZ ayant vocation à basculer sur les serveurs de l’American Chemical Society, qui reste le seul opérateur de ce serveur, à l’origine une association entre l’allemand FIZ Karlsruhe et l’American Chemical Society, rejoints pendant quelques années par le japonais JICST.
Cela fait des années que le mouvement de l’open dans le monde scientifique et académique ne cesse de prendre de l’ampleur : l’open access d’abord puis l’open citations, mais aussi l’ouverture des données de la recherche,
Pour rappel, les données de la recherche correspondent à « l’ensemble des informations collectées, observées ou créées sous une forme numérique ou non, par les chercheurs dans le cadre d’un projet de recherche et à partir desquelles ils bâtissent leurs hypothèses. » (source : https://bu.univ-amu.libguides.com/donneesrecherche/definition-DR).
Il n’existait pas jusqu’ici d’initiative nationale pour la diffusion et la recherche des données de la recherche française (alors qu’il existe depuis des années un portail national pour les données publiques issues des collectivités et de l’État appelé data.gouv.fr). C’est désormais chose faite avec le lancement le 8 juillet dernier de la plateforme Recherche Data Gouv (https://entrepot.recherche.data.gouv.fr/).
Cela fait 20 ans que de nouveaux moteurs apparaissent avec pour ambition de concurrencer voire détrôner Google. Et pratiquement tous ont le même créneau : le respect de la vie privée, domaine où il est clair que Google n’excelle pas.
Quand on recherche de l’information dans un contexte professionnel, le respect de la vie privée est certes important, mais il faut aussi pouvoir obtenir des résultats pertinents et de qualité et avoir à disposition des fonctionnalités de recherche dignes de ce nom. Et c’est malheureusement rarement le cas des différents moteurs que nous avons pu tester ces dernières années tels que Qwant, DuckDuckGo, Yep.com ou encore You.
Un nouvel entrant pourrait bien venir changer les règles du jeu dans le monde des moteurs grâce à sa bonne compréhension des requêtes et la qualité de ses résultats.
Il s’agit du moteur Neeva qui arrive enfin en Europe après avoir été lancé aux États-Unis en 2021. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que ce moteur a de très nombreuses qualités, allant de la longue expérience de ses fondateurs chez Google à des fonctionnalités qui servent vraiment les professionnels de l’information.
Le moteur Brave fait partie des moteurs prometteurs à avoir dans sa boîte à outils de recherche.
Il a récemment introduit une fonctionnalité intéressante appelée « Goggles », permettant à tout internaute de créer un moteur pour rechercher sur des corpus de sources personnalisés.
Les moteurs personnalisés sont une véritable aubaine pour les professionnels de l’information et de la veille et on note d’ailleurs un regain d’intérêt pour ces outils, comme en témoigne le lancement de cette fonctionnalité chez Brave, les possibilités de personnalisation chez Neeva ou encore le lancement de l’Atlas.pro
Voir nos articles « Nous avons testé Neeva, le moteur qui pourrait remplacer Google chez les pros de l’info » et « Nous avons testé Latlas.pro, un nouveau moteur de recherche thématique personnalisable », BASES n° 402, avril 2022.
Tous ces outils et fonctionnalités ne sont d’ailleurs pas sans rappeler le moteur personnalisé proposé par Google appelé Google CSE, qui existe toujours et qui vient d’ailleurs de rajeunir son interface. Créer un moteur personnalisé sur Brave n’est malheureusement pas aussi simple que la création du moteur CSE sur Google, mais ce n’est pas insurmontable.
Dans cet article, nous vous expliquons pas à pas comment créer vos propres corpus de recherche sur Brave et nous évaluons la valeur ajoutée de ces moteurs personnalisés par rapport à Google CSE.
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Faut-il préférer l’opérateur site: de Google ou la création d’un moteur CSE ?
Zendy est un moteur académique qui a été lancé il y a quelques années, mais qui reste méconnu en France (cf. figure 1. Interface de Zendy).
L’idée de départ est de rendre plus accessible la littérature académique notamment dans les pays et régions où il est difficile de souscrire à des bases de données et serveurs payants.
Développé par Knowledge E, une société basée à Dubaï qui propose des solutions de bibliothèques numériques, Zendy a donc noué des partenariats avec de grands acteurs de l’édition académique pour indexer leurs contenus et en mettre une partie gratuitement à disposition de ses utilisateurs.
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Pendant longtemps, on a considéré que pour faire une recherche raisonnablement exhaustive de références bibliographiques scientifiques, il fallait, pour peu que l’on en ait les moyens, utiliser les serveurs ou agrégateurs payants tels que STN, Dialog, Scopus, ou encore Web of Science.
Mais à côté de ces puissants outils traditionnels, se sont développés de nombreux sites web gratuits, proposant, avec différentes interfaces user-friendly des références bibliographiques, de littérature scientifique et de brevets.
La question que se posent maintenant de nombreux de professionnels de l’information est de savoir s’il est raisonnable de limiter ses recherches aux grands serveurs/agrégateurs ou s’il est devenu utile, voire indispensable, de compléter ses recherches par l’interrogation de nombreux sites web en accès gratuit, dont on ne peut ignorer qu’ils ont aujourd’hui des contenus significatifs.
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Elicit, un nouveau moteur scientifique au banc d’essai
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L’entreprise spécialisée dans le SEO Ahrefs, basée à Singapour, mais fondée par l’Ukrainien Dmytro Gerasymenko, vient de dévoiler son propre moteur de recherche, Yep.com, qui se veut un émule du moteur Brave et ambitionne de prendre quelque part de marché au mastodonte Google et, dans une moindre mesure, à Bing.
À la différence des moteurs tels qu’Ecosia et DuckDuckGo, Yep.com dit utiliser pour son moteur un index développé en interne, à l’instar de Brave Search (voir notre article « Brave Search, You et Presearch : les nouveaux moteurs passés au crible », BASES n° 397 de novembre 2021), et non sur des API dérivant ou s’appuyant sur les index de Google et Bing.
L’index s’appuie donc pour l’instant sur AhrefsBot, un crawler « fait maison » pour indexer le Web, au rythme de 8 milliards de pages web toutes les 24 heures, selon la société.
La prochaine étape prévue sera de créer un YepBot indépendant des algorithmes d’Ahrefs.
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La conférence AI-SDV revient essentiellement en présentiel, cette année, à Vienne, les 10 et 11 octobre prochains.
Les sujets traités par les 22 conférenciers concerneront la recherche avancée, le text mining, les techniques de visualisation, etc..
Un aperçu du pré-programme paraît très engageant : https://haxel.com/ai-sdv
Alors que ces dernières années, l’interface de Google Actualités n’avait pratiquement plus aucun un intérêt pour la veille et la recherche et qu’il valait mieux passer par l’onglet « Actualités » du moteur web de Google, Google Actualités (ou Google News) a récemment introduit des fonctionnalités inédites.
Plusieurs d’entre elles découlent d’une utilisation accrue de l’IA et sont particulièrement prometteuses pour la veille et la recherche d’information, à tel point qu’elles pourraient bien amener le professionnel de l’info à reconsidérer l’interface pour ses recherches, en plus du moteur web classique.
Google Actualités a récemment lancé une nouvelle interface pour Google Actualités. Cette nouvelle version reste dans la droite ligne des dernières évolutions de Google sur l’ensemble de ses produits et Google cherche à collecter le plus d’informations possible sur le profil et les habitudes de ses usagers.
Google précise d’ailleurs sans détour son parti pris concernant sa politique de contenu dans le court disclaimer suivant :
« Ces articles sont classés en fonction de leur qualité, de l’originalité et de l’actualité de leur contenu, de votre activité et de vos achats précédents dans Google Actualités, ainsi que de votre activité dans d’autres produits Google. Google peut avoir un contrat de licence avec certains éditeurs, mais cela n’a aucun impact sur le classement des résultats. »
Malgré l’existence d’outils de recherche scientifiques, professionnels, payants et performants comme STN, Proquest Dialog, Scopus ou encore Web of Science, on constate au quotidien que Google Scholar et quelques autres moteurs académiques gratuits sont, et restent, des piliers de la recherche d’articles scientifiques. Soit en complément des serveurs et bases de données professionnelles soit comme point d’accès unique à la littérature scientifique.
Les différents moteurs académiques qui composent le marché - dont Google Scholar - ont récemment évolué aussi bien en termes de fonctionnalités proposées que de positionnement pour répondre aux besoins des utilisateurs, mais aussi pour trouver des modèles économiques viables.
Quand on fait de la veille scientifique, technique ou innovation, il faut donc embrasser ces changements et évolutions et les inclure à ses pratiques de veille et de recherche d’information.
Mais ce n’est pas si simple...
Dans cet article, nous faisons donc le point sur tout ce tout ce qu’il y a aujourd’hui à connaître à propos des moteurs scientifiques et académiques quand on recherche de l’information ou quand on fait de la veille.
Précisons que nous nous intéressons exclusivement aux moteurs académiques au sens strict du terme et non aux outils de recommandations automatiques scientifiques, aux outils de recherche par réseaux de citations, etc. qui connaissent également des développements intéressants. Mais cela fera l’objet d’autres articles à venir.
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Tout le monde connaît Google Scholar pour rechercher dans la littérature académique (articles de revues scientifiques et académiques, thèses, preprints, comptes-rendus de conférences, etc.). On connaît moins les autres moteurs académiques qui composent le paysage et pourtant ils ont toute leur place dans la panoplie d’outils pour les chercheurs, les ingénieurs et les professionnels de l’information.
Dans cet article, nous avons choisi de tester un nouveau moteur académique : Elicit.
Comment vient-il se positionner dans l’univers des moteurs académiques et quelle est sa valeur ajoutée par rapport à des outils comme Google Scholar, Lens, Dimensions quand on a besoin de rechercher de l’information scientifique et technique ?
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Rechercher des experts est une problématique courante de la recherche d’information scientifique et technique.
Quand on dispose de bases de données et serveurs scientifiques payants tels que Scopus, Web of Science, STN ou encore Dialog Solutions, l’exercice présente relativement peu de difficultés. Ces outils ont en effet développé avec les années des fonctionnalités, notamment de datavisualisation, qui permettent l’identification d’experts en faisant ressortir les auteurs les plus prolifiques et les plus cités sur une thématique donnée. Certains ont également développé des outils de recherche d’experts ou ont racheté des outils dédiés existant sur le marché. De plus, ces outils ont l’avantage de proposer des langages de recherche sophistiqués qui permettent d’avoir une approche très fine et donc d’identifier les spécialistes de n’importe quel sujet, aussi précis soit-il.
Mais quand on ne dispose pas d’accès à ces outils payants et qu’il faut réussir à identifier des experts en n’utilisant que des outils gratuits, cela s’avère nettement plus chronophage et compliqué.
Dans cet article, nous explorons le nouveau moteur du CEA dédié à la recherche d’experts et nous revenons ensuite sur les autres solutions gratuites qui existent aujourd’hui sur le marché pour identifier des experts scientifiques.
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Les publications défensives sont nées à la toute fin des années 1950, c’est-à-dire avant l’apparition des banques de données brevets et même des banques de données tout court.
On les appelle aussi « defensive publications », « technical disclosures » ou encore « defensive disclosures » en anglais.
Il était alors beaucoup plus difficile qu’aujourd’hui de trouver de l’art antérieur (prior art en anglais) qui n’était disponible que sous forme papier.
Cette notion d’art antérieur fait référence aux informations et documents publiés antérieurement au dépôt d’un brevet, connus du public en général et qui peuvent affecter de près ou de loin la « brevetabilité » d’une invention.
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Comme chaque année, Google organise au mois de mai sa fameuse conférence annuelle appelée Google I/O (pour Input/Output). Deux jours de show à l’américaine avec des annonces de nouveautés de produits et de fonctionnalités.
Nous les avons analysées en détail pour voir comment cela allait faire évoluer la recherche d’information et la veille professionnelle.
Trois grands axes d’innovation ressortent cette année : l’un concernant la vidéo et notamment YouTube, un second l’image et un usage accentué de l’IA et le dernier la traduction appliquée à différents types de contenus.
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Les contenus multimédias et notamment les vidéos et les podcasts continuent de se multiplier sur le Web et les réseaux sociaux, avec des contenus potentiellement pertinents et professionnels pour la veille et la recherche d’information, que l’on ne retrouve pas nécessairement sous un autre format.
Mais tous ces contenus restent difficiles à appréhender et à intégrer pleinement dans nos processus de veille ou de recherche. À tous les niveaux d’ailleurs, qu’il s’agisse du sourcing, de la collecte, de l’analyse ou de la diffusion.
Trouver ces contenus est un premier défi, car on ne recherche généralement que sur les métadonnées (titre, descriptif, tags), ce qui est très (trop) restrictif. Et les solutions qui indexent en texte intégral et permettent de rechercher efficacement sur le contenu sont généralement onéreuses.
Une fois que l’on a identifié des vidéos a priori pertinentes, les analyser et capitaliser sur leur contenu est un défi tout aussi grand.
C’est à cette phase que nous allons nous intéresser dans cet article avec un outil qui coche pratiquement toutes les cases : Azure Video Indexer qui est gratuit, performant et simple à utiliser.
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ArchiRès est le nom d’un réseau de bibliothèques des écoles nationales supérieures d’architecture (ENSA) et du paysage en France, mais également d’instituts en Belgique, au Maroc et au Liban. C’est aussi un portail documentaire du même nom qui donne accès à un catalogue de recherche commun aux différents organismes membres d’Archirès.
Une nouvelle version de ce portail vient de voir le jour le 28 mars dernier.
Nous avons exploré pour vous cette ressource et évalué son intérêt pour la veille et la recherche d’information.
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Même bien avant l’invention du Web, il a toujours existé un besoin de sources et outils capables de proposer, d’agréger et de structurer des listes de personnes, d’entreprises, de sources, etc. qualifiées par rapport à une thématique donnée ou un type de contenus. C’est le principe même des annuaires, dont on retrouve les premières traces dès le Moyen-âge.
Et ces annuaires et répertoires, papier d’abord puis numériques (on se souvient de l’annuaire de Yahoo ou de Dmoz) ont toujours été d’une grande utilité pour le veilleur et ont longtemps fait partie de la panoplie de base du professionnel de l’information. Ils constituaient en quelque sorte de riches portails agrégateurs de flux thématiques.
Pourtant, ils se sont fait de plus en plus discrets avec les années, quitte à disparaître pour un grand nombre d’entre eux ou ont simplement été délaissés par les internautes et les professionnels.
Les moteurs de recherche généralistes comme Google, Bing et les autres ne sont pas sans responsabilité dans leur disparition. D’un côté les moteurs eux-mêmes ont tout fait pour marginaliser ces acteurs en limitant leur visibilité dans les résultats de leur propre moteur. Et de l’autre, les internautes ont naturellement choisi la voie de la simplicité et de l’efficacité en choisissant des outils les menant directement à la réponse à leur question plutôt que des outils les conduisant vers des sources pertinentes qu’il faut ensuite explorer et interroger.
Mais le vent pourrait bien être en train de tourner…
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Dans le contexte actuel, les professionnels de l’information se retrouvent de plus en plus confrontés au besoin de se créer leurs propres outils de recherche thématiques pour ne pouvoir rechercher que sur un corpus restreint de sources qualifiées.
Cela s’explique tout d’abord parce que les moteurs de recherche ne font émerger qu’une sélection de sources par rapport à une question donnée et pas nécessairement les plus qualifiées. Et plus les années passent, plus le nombre de résultats affichés par les moteurs diminue, rendant encore plus difficile la découverte et la visualisation issues de sites peu optimisés pour le référencement.
D’autre part, les outils de recherche professionnels (bases de données, agrégateurs de presse, plateformes de veille), malgré leur très grande valeur, n’ont pas non plus des corpus de sources exhaustifs et n’intègrent pas toutes les sources dont le veilleur peut avoir besoin.
Et c’est sans compter sur le fait qu’on ne peut pas rechercher de la même manière sur tous les types de sources. On ne pourra pas utiliser la même requête pour interroger des sites très spécialisés et des sources beaucoup plus généralistes comme la presse nationale ou les réseaux sociaux : le niveau de ciblage tout comme le champ lexical à employer seront tout simplement différents.
Si les ressources et sites d’information en France sur le thème de l’autisme sont plutôt nombreux (Autisme Info Service, Comprendre l’autisme, etc.), il était jusqu’à présent difficile de trouver en un seul et même lieu un recensement de ressources documentaires qualifiées et de natures variées (ouvrages, thèses, articles, législation, etc.).
La plupart des sites ont en effet été conçus dans une optique de sensibilisation et d’aide au quotidien pour les personnes concernées par l’autisme, mais aussi pour toutes les personnes amenées à être en contact avec les personnes autistes et leurs proches.
Le lancement d’un nouveau portail documentaire vient donc combler ce manque.
Avec la plateforme documentaire DOC’autisme qui vient d’être mise en ligne, le Groupement national des centres ressources autisme (GNCRA) a pour ambition d’en faire la référence francophone sur les publications et ressources nationales et internationales consacrées aux Troubles du Spectre de l’Autisme.
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Selon un « mantra » communément trouvé dans la littérature spécialisée, « 80 % de l’information technique trouvée dans les brevets n’est pas présente ailleurs ».
L’information brevet renseigne en premier lieu sur l’évolution des technologies, et sur l’état de l’art, où l’état de la technique dirait un examinateur. Une proportion très importante des documents cités dans les rapports de recherche produits par l’OEB (Office Européen des Brevets) correspond à de la littérature brevet, ce qui souligne l’importance de l’information brevet dans une étude de brevetabilité.
L’INPI (L’Institut National de la Propriété Intellectuelle), au début des années 1980, avait lancé une publication dénommée « Le clignotant des technologies », dont la production était confiée à un service particulier, le RISC, pour « Recherche en Information Stratégique et Concurrentielle ».
Stratégie et concurrence : nous y voilà. En fournissant une visibilité sur l’orientation des axes de R&D des concurrents, l’information brevet constitue une aide à la définition d’une stratégie d’entreprise.
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Canada Explore est un portail permettant d’accéder aux résultats de la recherche canadienne (cf. figure 1. Interface de Canada Explore).
Il a été développé grâce à une collaboration entre la Canadian Association of Research Libraries (CARL) et OpenAIRE, ce qui permet aux résultats disponibles sur le portail canadien d’être aussi disponibles sur OpenAIRE.
OpenAIRE, dont nous avons déjà parlé à plusieurs reprises, est un portail créé à l’initiative de la Commission Européenne pour retrouver les références des résultats des recherches financées par la Commission, avec un principe de libre accès.
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Savoir réaliser des recherches d’image inversée sur le Web est une des compétences des professionnels de l’information. Si cette technique est toujours d’une utilité certaine, elle a quelque peu été malmenée au cours des dernières années. Et aujourd’hui, elle oscille entre une baisse significative de qualité et l’ajout récent de quelques nouveautés et innovations qui ouvrent de nouveaux horizons pour le veilleur.
On rappellera que la recherche d’image inversée est une fonctionnalité, proposée par la plupart des moteurs d’images comme Google Images ou Bing Images, mais aussi par des outils spécialisés comme Tineye par exemple. Elle permet, à partir d’une image (un fichier image ou l’url d’une image), de retrouver des pages et sites qui utilisent cette même image ou des images similaires.
Cette technique permet ainsi de retrouver des contenus que l’on n’aurait pas pu retrouver en effectuant une recherche textuelle par mot-clé classique.
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Nous avions évoqué le rachat de Proquest par Clarivate dans le numéro 392 de BASES (mai 2021) en présentant les deux sociétés et les conséquences possibles de cette acquisition.
Clarivate a annoncé le bouclage de l’opération, qui a été légèrement retardée.
Nous attendons maintenant l’annonce des changements qui ne manqueront pas de se produire.
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La recherche d’information et la veille reposent avant tout sur un bon sourcing : le sourcing clé en main que l’on trouve dans les corpus que les professionnels utilisent au quotidien (agrégateurs de presse, plateformes de veille, etc.) et le sourcing « fait maison » que chacun se doit de mettre en place et faire évoluer régulièrement.
La taille (des milliers voire des millions de sources) et la diversité des sources qui composent aujourd’hui les corpus des outils grand public et professionnels et le confort et la facilité que cela peut procurer ont tendance à faire oublier qu’il y a des angles morts dans chacun de ces outils. Aucun outil ne contient par défaut toutes les sources utiles à la bonne réalisation d’une recherche ou d’une veille. Et c’est au professionnel de constituer un corpus de qualité adapté à ses problématiques précises et surtout de rester en alerte constante pour l’adapter.
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Nous avions présenté le portail DATA INPI dans le numéro 378 (février 2020) de BASES.
Jusqu’à maintenant, l’outil se positionnait uniquement sur l’aspect recherche d’information. Depuis peu, il permet également de faire de la veille.
On peut désormais mettre en place, toujours gratuitement, un maximum de 10 alertes simultanément sur une entreprise, une marque, un brevet, un dessin/modèle.
Les résultats des alertes sont envoyés chaque vendredi par courriel.
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Après les États-Unis en 2019 et le Royaume-Uni, l’Allemagne et l’Australie en 2021, les internautes vont enfin pouvoir bénéficier du nouveau service de Facebook appelé Facebook News. Il a déjà été déployé auprès de quelques utilisateurs en France et devrait être disponible à tous d’ici le mois de mai.
Facebook News est un peu l’équivalent de Google Actualités, mais intégré à Facebook. Il s’agit d’un onglet spécifique à l’intérieur de la plateforme, dédiée uniquement aux articles de presse.
Pour les veilleurs, ce nouveau service attise forcément la curiosité, car la recherche et la veille sur l’actualité représentent une part importante de leur activité et parce que les outils et solutions gratuites disponibles sur le marché sont de moins en moins satisfaisants.
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Le Web change à vive allure et les sites Web que l’on voit aujourd’hui n’ont plus grand-chose à voir avec ceux d’il y a 5, 10 ou 20 ans. Si cette évolution est bien normale, elle pose un important problème en termes de conservation des données : tous les contenus qui se trouvaient sur ces sites qui ont disparu sont aujourd’hui inaccessibles directement sur le Web ou les moteurs. Et il n’existe que peu de moyens pour les retrouver.
Pour le professionnel à la recherche de contenus anciens (même s’il ne s’agit que de remonter quelques années en arrière), cette quête peut vite devenir compliquée, voire même perdue d’avance.
On a d’un côté les médias qui conservent dans la plupart des cas leurs archives Web. Ainsi une recherche d’antériorité sur ces contenus reste relativement simple. Les médias sociaux quant à eux conservent l’ensemble des contenus (sauf ceux supprimés volontairement par l’utilisateur), comme Twitter par exemple qui permet de rechercher jusqu’en 2006, année de son lancement. Là aussi, une recherche d’antériorité ne pose pas de problème majeur.
Mais pour de nombreux autres sites comme les sites d’entreprises, les sites institutionnels, les sites personnels, il ne subsiste rien quand le site fait peau neuve ou disparaît.
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Créée en 1996, Minesoft était quasiment une entreprise familiale, ce qui ne l'a pas empêchée de se développer sur le marché de la PI (propriété intellectuelle) et d’atteindre un chiffre d’affaires de près de 20 millions d’euros.
Connu pour sa banque de données de recherche de brevets Patbase, utilisée dans de nombreux pays et en particulier en France, Minesoft a développé différents logiciels pour accompagner cette banque de données.
Minesoft vient d’être racheté par MLM 2, une plateforme d’information et de logiciels créée en partenariat avec Warburg Pincus, une importante société de private equity qui gère 73 milliards d’assets répartis dans 235 sociétés très diversifiées.
Minesoft est la première acquisition de MLM 2 dont l’objectif est, par d’autres acquisitions, de devenir un leader dans les logiciels et le service de propriété intellectuelle.
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Les banques de données brevets gratuites ou freemium
Dans le monde professionnel, nous sommes tous confrontés un jour ou l’autre, à la recherche de tarifs.
Pour certains acteurs qui opèrent notamment une activité en BtoC et vendent des produits de grande consommation, c’est même une activité cruciale et un élément clé de leur veille concurrentielle. Il s’agit alors notamment de surveiller en continu les tarifs et surtout les variations de prix opérés par les concurrents. La veille dite « tarifaire » répond alors à une démarche très structurée et fait appel à des outils capables de mener cette veille à grande échelle.
Pour de nombreux autres acteurs, la recherche de tarifs relève plus de l’investigation ponctuelle que d’une véritable démarche de veille itérative : il s’agit par exemple d’analyser son environnement concurrentiel en essayant d’avoir une vision des tarifs pratiqués par ses concurrents, d’analyser un marché sur lequel on souhaite s’implanter, de faire une première évaluation de fournisseurs ou prestataires éventuels, etc.
Mais les tarifs ne sont pas toujours affichés sur le Web et surtout, ils ne sont pas fixes et exacts. Les tarifs de produits BtoB ou de prestations de services que l’on peut trouver sur le Web permettent certes d’avoir une première idée des tarifs pratiqués, mais les tarifs réels dépendent de multiples critères qui ne peuvent être pris en compte sur une simple page web (taille de l’entreprise, type de mission, nombres de personnes impliquées, etc.). La recherche de tarifs s’avère alors plus aléatoire et compliquée pour les produits vendus en BtoB et l’est encore davantage pour les prestations de service.
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