La veille, même si on a trop souvent tendance à l’oublier, est, avant tout, une habile combinaison entre des compétences humaines, des outils et des méthodes.
La question des outils de veille occupe depuis toujours une place prépondérante dans les discussions autour de la veille reléguant souvent en arrière-plan la question de l’humain qui est pourtant indispensable. Et autour de ces questions revient souvent l’éternelle dichotomie entre le gratuit et le payant...
Une veille gratuite ou sans budget n’existe pas car il n’existe pas d’outil gratuit permettant d’automatiser l’intégralité du cycle de veille, qui rappelons-le, passe par l’analyse des besoins, la mise en place de la stratégie de recherche, le sourcing (c’est-à-dire l’identification des sources pertinentes), la mise sous surveillance des sources identifiées et la collecte des informations, la capitalisation de l’information et l’analyse et la diffusion au public concerné. Il y a et il y aura toujours une part d’humain dans le processus, qu’il soit réalisé en interne ou bien externalisé à des prestataires extérieurs. Et ce temps humain a un coût.
Les outils, aussi bien gratuits que payants, jouent évidemment un rôle important dans le processus mais certaines phases de la veille sont plus sensibles à l’automatisation que d’autres. Et c’est la phase de collecte qui est la plus propice à l’utilisation d’outils permettant d’automatiser des tâches très répétitives où l’humain n’apporte aucune valeur ajoutée comme celles d’aller surveiller l’apparition d’un changement ou d’un mot-clé sur une page Web.
Rappelons-le, ce qu’on appelle communément les outils de veille gratuits sont en réalité des outils de collecte et ne peuvent être utilisés précisément que pour cette phase. Ils n’ont que très peu d’utilité pour les autres phases du cycle de veille, mentionnées ci-dessus, et qui sont essentiellement des opérations intellectuelles.
Les plateformes de veille payantes, vont, quant à elles, intervenir à différents niveaux du processus de veille et pas uniquement lors de la phase de collecte mais cela ne signifie pas pour autant que la veille avec ces outils est entièrement automatisée. Les opérations intellectuelles y ont toujours leur place. Au niveau du sourcing, ces plateformes proposent souvent des corpus de sources pré-packagés qui résultent d’un travail humain, du moins en partie, la mise en place des stratégies et des requêtes repose sur une réflexion humaine, les dashboards d’analyse et de visualisation fournis par ces outils n’ont de sens que s’il y a une analyse humaine des données et la diffusion, bien qu’en partie automatisée, requiert un minimum de filtrage humain et de mise en forme pour répondre aux besoins précis des utilisateurs.
Nous rencontrons très souvent des professionnels dont la veille est une de leurs attributions mais qui n’ont d’autre budget que leur temps de travail humain et n’ont donc pas les moyens d’acquérir le moindre outil payant.
Car si les outils gratuits de collecte existent depuis des dizaines d’années, ils ont considérablement évolué ces dernières années et le paysage a beaucoup changé. Nous avons choisi dans un premier temps de nous intéresser aux grandes tendances impactant actuellement la veille et ses outils car il est primordial de prendre en compte ces différents paramètres lors de la mise en place d’une veille et du choix des outils. Et c’est dans un second temps que nous dresserons un panorama des outils de veille gratuits aujourd’hui disponibles et ce qu’ils peuvent apporter aux veilleurs.
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