L'intégrité scientifique peut être compromise de multiples façons. Parmi les écueils les plus fréquents, on retrouve le plagiat, la manipulation d'images, l'abus d'auto-citations, un recours excessif à des articles rétractés, ou encore l'utilisation de données peu fiables ou incohérentes.
Mais comment identifier ces dérives ? Et surtout, que faire lorsqu’on en repère une dans un article ? Aujourd’hui, des outils existent pour aider chacun – chercheur, lecteur ou professionnel de l'information – à vérifier, signaler ou mieux comprendre les écarts. Cette pratique, appelée relecture post-publication (Post Publication Peer Review), gagne du terrain. Elle a d’ailleurs fait l’objet d’un article dans BASES N° 433 - mars 2025.
Pour accompagner ces démarches le Center for Open Science dont la mission est, en particulier, de contribuer à l’intégrité de la science vient de publier une mise à jour de son guide de référence le COSIG (Collection of Open Science Integrity Guides) .
Les universités belges francophones viennent de lancer la plateforme Periscops, qui met gratuitement à disposition les références des publications que leurs chercheurs ont déposées dans leurs différents répertoires institutionnels.
Ces universités de la Fédération Wallonie-Bruxelles sont au nombre de cinq : l’Université de Liège, l’Université Catholique de Louvain, l’Université Libre de Bruxelles, l’Université de Mons et l’Université de Namur.
L’objectif affiché est de faciliter l’accès à la science pour le grand public, mais aussi d’accroître la visibilité de la science belge à l’international. Cette visibilité s’appuie sur la très grande expérience de référencement à l’international d’ORBI, le dépôt institutionnel de l’Université de Liège.
L’appel d’offres lancé par le FNRS (Fonds de la Recherche Scientifique) a été remporté par l’Uliege Library qui a développé la plateforme, maintenant gérée par le FNRS.
La banque de données Dimensions a été créée par la société allemande UberResearch basée à Cologne, elle-même appartenant au groupe Digital Science, proposant par ailleurs Readcube ou Altmetric.
Dimensions est destinée à la fois aux financeurs de la recherche publique (NIH, Commission Européenne et beaucoup d’autres) et aux organismes de recherche recevant des fonds de ces organismes.
Cette banque de données recense les financements publics dans le monde entier, les pays les plus représentés étant les USA avec plus de 476 000 projets pour 400 milliards de dollars, viennent ensuite le Japon, le Canada, la Chine, le Royaume Uni, ….
Le Ministère de l’éducation Nationale, de l’Enseignement et de la Recherche vient de lancer en version beta ScanR, un moteur de recherche permettant d’identifier des organismes de recherche publics et privées (petites, moyennes et grandes entreprises).
Quand on connaît la difficulté qu’il y a à localiser des experts ou des acteurs sur une thématique précise, on ne peut que se féliciter du lancement d’un tel produit.
Mais comment fonctionne t-il, quelles sources interroge t-il et quelles sont ses limites ?
La banque de données du NTIS américain (National Technical Information Service) référence plus de 3 millions de documents depuis 1964, essentiellement des rapports de recherche d’agences fédérales américaines, mais aussi quelques rapports de recherche d’origine non américaine.
Les références sont indexées de façon détaillée et proposent un résumé.
Pendant longtemps, ces rapports ont été payants, avec d’ailleurs des prix assez variables. Le NTIS a décidé de rendre gratuits pour les américains 800 000 de ces rapports qui sont disponibles en PDF.
Pour les autres, le scan sera payant pour le premier demandeur puis le rapport deviendra gratuit avec ceux qui sont déjà en PDF.