La veille sur les réseaux sociaux est devenue en quelques années l’un des angles majeurs du processus de veille, se limitant au départ au giron des spécialistes de l’information « purs et durs » pour atteindre désormais les départements marketing et les community managers.
Nécessité d’identifier les influenceurs, désir d’obtenir une information pertinente, volonté d’analyser les retombées d’une campagne publicitaire… les raisons de cet intérêt sont nombreux, et il paraît peu probable que celui-ci se tarisse. Conséquence logique, les outils dédiés à la veille sur les réseaux sociaux ne cessent d’affluer.
Si Talkwalker paraît au premier abord faire partie de ces outils exclusivement dédiés aux réseaux sociaux, c’est qu’il existe pour le nouvel arrivant une certaine confusion concernant la fonction de l’outil. Talkwalker, l’outil dont nous parlons aujourd’hui, est en effet souvent confondu avec Talkwalker Alerts, le service d’alertes par mail gratuit proposé par la même société. Et quand il n’est pas confondu avec Talkwalker Alerts, il l’est avec Talkwalker Social Search, autre outil gratuit de la société (centré celui-là sur l’e-réputation). Or, Talkwalker Social Search est l’outil affiché par défaut lorsque l’on se rend à l’adresse « talkwalker.com », ce qui peut laisser croire que la version payante ne serait qu’une version plus puissante de l’outil d’e-réputation présenté en page d’accueil, centrée uniquement sur les médias sociaux.
Bien que la solution payante possède des points communs avec ses deux frères gratuits, elle est aussi non seulement bien plus poussée et riche en fonctionnalités, mais aussi très différente par nature. Talkwalker se définit en effet comme un outil de surveillance complet, ne se limitant pas à de la veille par mot-clé mais permettant aussi la surveillance de sites précis, intégrant non seulement un nombre important de médias sociaux (Twitter, Facebook, Linkedin, Instagram, SoundCloud, Vimeo…) mais aussi des fils d’agences de presse, des sites d’informations, des blogs… Talkwalker annonce dans sa communication 150 millions de sources, couvrant 247 pays dans 187 langues. Il a aussi pour ambition de ne pas se limiter à l’aspect collecte de la veille et intègre également d’importantes fonctionnalités d’analyses ainsi que de diffusion.
Talkwalker est donc un outil relativement complet, qui ne se limite pas aux médias sociaux mais vise le statut de solution de veille globale.
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Christophe Deschamps, consultant et formateur en veille stratégique, intelligence économique, social KM et mindmapping, vient de relancer son site Outils Froids (http://www.outilsfroids.net), à la devise toujours aussi percutante et d’actualité « Un jour sans veille est un jour sans lendemain ».
On se réjouira que ce blog, démarré en 2003, revienne enrichir les pratiques et alimenter la réflexion des professionnels et de tous les usagers de la veille et des outils sociaux.
Deux premiers billets viennent d’être publiés sur Inoreader, l’agrégateur de flux RSS et Atom : le premier est consacré à la découverte de l’outil et le deuxième à l’intégration et la surveillance des medias sociaux dans Inoreader.
Les étudiants du Master Publication Numérique de l’ENSSIB (école nationale supérieure des sciences de l'information et des bibliothèques), a mené une initiative qui s’inscrit dans les pratiques innovantes de la médiation et de l’édition numériques avec la création d’un epub à partir des billets d'enssibLab.
Ces billets, lancés en octobre 2013, constituent une veille documentaire qui retrace les évolutions de l’innovation numérique en bibliothèques(1).
Cette initiative est décrite de façon détaillée sur le site de l’école (http://goo.gl/EaLUZc) par la responsable de la communication du projet, Priscille Legros. L’objectif était non seulement de valoriser les publications déjà diffusées, mais de « produire un support de recherche dans le domaine du numérique en bibliothèques ».
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Une initiative intéressante a été lancée par la direction de la communication de la Présidence de la République, qui a ouvert un compteTwitter, @Elysee_com. L’objectif est de « dialoguer avec des citoyens ou des journalistes pour corriger des informations erronées ou imparfaites que l'on a vues sur le web. Il ne s'agit pas de créer des contenus mais de renvoyer les internautes vers les bonnes sources ».
Même si, comme l’analyse France Info, le but est d’éviter l’inflammation des réseaux sociaux par des informations inexactes, et même si la lecture des quelques 200 premiers tweets laisse un peu sceptique sur le mélange des genres entre rétablissement des faits et communication présidentielle ou gouvernementale, la pratique du dialogue est une bonne arme contre la désinformation trop présente sur les medias (et pas seulement sociaux).
Communication Élysée @Elysee_Com - 8 mai
Bonjour @closerfr l'article de @Valeurs est faux, non étayé et non vérifié. La prochaine fois, demandez nous. Bonne journée.
Lorsque la liste de ses abonnements ou de ses abonnés s’allonge, un utilisateur de Twitter ou Facebook peut difficilement capter toute l’information de valeur ou filtrer le plus important dans l’ensemble des flux qui s’agrègent. Nuzzel, s’intégrant avec Twitter et/ou Facebook, peut à cet égard apporter une véritable aide, qui permet de visualiser les articles les plus partagés par les communautés d’amis et de leurs followers sur ces réseaux sociaux.
Sur le dashboard de l’outil, quatre options sont disponibles, la visualisation des news partagées par ses amis, la visualisation des news des amis de ses amis, la suggestion de news éventuellement ratées lors de la consultation des news (ici l’algorithme de sélection n’est pas limpide) et le rappel des news lues récemment.
Ce type de filtrage a l’avantage d’apporter une première caution ou tout au moins une première validation dans la mesure où la rediffusion par un certain nombre de personnes peut être considérée comme une certaine reconnaissance de l’intérêt d’un article - a fortiori par les comptes d’experts.
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France Labs, une startup fondée en 2011 par trois anciens de SAP, met sur le marché son nouveau moteur de recherche d'entreprise, Datafari 1.0. L’une de ses particularités est d’être un moteur open source clé en main, de la configuration à l’usage, en passant par l’administration web.
Dafatari annonce permettre aux entreprises de retrouver leurs données où qu’elles soient, et se situe résolument dans le contexte de la recherche des données à l’ère du cloud et du big data. L’entreprise peut retrouver ses données, généralement éparpillées et provenant de multiples sources, en connectant les flux souhaités au moteur de recherche.
De nombreux connecteurs de sources de données sont ainsi proposés, incluant Sharepoint, les emails, Dropbox, les partages de fichiers, ou encore Alfresco.
Datafari indexe ainsi les partages de fichiers, gère de nombreux formats (ppt, xls, html, jpeg, doc, open office ...), et peut également récupérer les emails, les données des applications de GED, CMS ou portails. Enfin, Datafari peut aussi indexer des bases de données, des sites web, des réseaux sociaux. La philosophie de l’éditeur est de laisser très ouverte pour les utilisateurs l’indexation de sources et formats encore non connus.
Sources :
De nombreux articles et contenus de qualité utiles aux professionnels de l’info-doc sont publiés sur le Web au quotidien. Encore faut-il avoir le temps de suivre ces blogs et sites spécialisés et de lire leurs nombreuses publications…
Nous avons donc sélectionné pour vous nos meilleures lectures de mars et avril.
L’information grise est un des sujets récurrents du monde de l’info-doc. Pour autant, quelques rappels et éléments de synthèse ne peuvent pas faire de mal... C’est ce que Frédéric Martinet vient de faire en publiant un article sur ce sujet sur son blog Actulligence (l’article a été également publié dans le numéro 1 de I2D de mars 2015, Information Données et Documents, la revue éditée par l’ADBS). Il revient sur ce qui caractérise cette information grise, sur la notion d’éthique qui en découle, sur les liens entre l’information grise et les réseaux sociaux, etc.
Nous avons régulièrement l’occasion d’aborder la question des thèses (françaises et internationales) et plus particulièrement les sources et méthodes pour les obtenir en texte intégral. Cet article rédigé par Sébastien Goulard, un docteur en économie est plutôt un appel à développer la publication de thèses en ligne mais on y trouve également des éléments concernant des études et statistiques sur le sujet, ainsi que des liens vers des ressources et dépôts de thèses en ligne (principalement à l’étranger).
Le blog Sérendipidoc a récemment publié un billet à propos d’un article paru dans la Revue Dalloz Avocats n°3 de mars 2015. Cet article (qui est téléchargeable en PDF gratuitement depuis le blog) présente la fonction documentation au sein d’un cabinet d’avocat. Deux documentalistes, Stéphane Jacquier (Cabinet Allen et Overy) et François-Xavier Mérigard (Cabinet Alérion) ont répondu aux questions de Marie-Eve Charbonnier à propos de leur métier. L’article, comme le billet de blog permettent ainsi d’avoir accès à deux retours d’expérience intéressants et mettent en évidence les nouvelles orientations de notre métier dans le domaine juridique.
Toujours dans la catégorie des retours d’expériences, on trouve sur le blog de recherche éveillée une interview d’une chargée de veille de la Région Languedoc- Roussillon, qui explique et décrit son processus de veille uniquement à partir d’outils gratuits comme Tiny Tiny RSS, Yahoo Pipes et Mailchimp.
Le 5 mars dernier, le GFII a organisé une journée d’étude en partenariat avec l’Institut Pasteur, intitulée « Les nouvelles formes de l’Intelligence Economique pour la recherche ». On retrouve sur le site du GFII le programme complet ainsi que les présentations « diffusables » parmi lesquelles :
Dans le monde anglo-saxon cette fois-ci a eu lieu le 24 avril dernier le meeting annuel du CRL (Center for Research Libraries) aux Etats-Unis. Les slides des différentes présentations (comme notamment « Faculty and student access to major news databases », « Newspaper digitization and preservation: an update on the World Newspaper Archive and area materials projects efforts » ou encore « Prospects for access to broad- cast collections » ainsi que les vidéos des conférences sont accessibles sur le site.
L’ENSSIB a récemment ajouté sur son site une étude de repérage sur les interfaces documentaires innovantes réalisée en 2014 dans le cadre d›un partenariat avec le réseau des Bibliothèques municipales de Grenoble. On y trouve une typologie et une présentation détaillée d’interfaces documentaires innovantes comme Bibliocommons, Data BNF, JocondeLab, etc. Le document de 116 pages est téléchargeable gratuitement au format pdf ou epub.
Il est très rare qu’un moteur de recherche explique dans le détail son fonctionnement technique interne. C’est pourtant l’objet d’un billet publié sur l’un des blogs du moteur Bing, à propos de son moteur d’images. L’article est agrémenté de nombreuses captures d’écran, de schémas et de graphiques. Très intéressant !
L’analyste Nathan Safran a récemment mené une étude sur les comportements des internautes en matière de recherche sur le Web. Il publie ses résultats sur le blog de son entreprise. On y découvre par exemple qu’une personne fait en moyenne 129 recherches par mois sur le Web, que le nombre de mots utilisés par les internautes dans leurs recherches est faible (29 % avec 2 mots seulement, 20 % avec 3 mots et le pourcentage diminue avec l’augmentation de nombre de mots) ou encore que 27 % des internautes entrent leur requête sous la forme d’une question.
La Sérendipité, cette activité qui consiste à découvrir des informations de manière accidentelle en naviguant d’informations en informations et de sites en sites, tout le monde ou presque en fait l’expérience régulièrement. L’article revient sur l’histoire de ce terme, le rôle d’Internet dans son développement et se pose la question : « naviguons-nous vraiment au gré du hasard ? ». Sommes-nous guidés sans le savoir par les algorithmes et les filtres mis en place par les moteurs ou les outils Web que nous utilisons quotidiennement ?
Les faux profils sur les réseaux sociaux ne sont pas nouveaux mais leur nombre est sans cesse en augmentation. Le billet de blog présente à la fois un article paru dans le Figaro sur le sujet avec des statistiques à l’appui et donne accès à un article qui doit paraître dans la revue Communication sur les faux profils et les raisons qui peuvent pousser des personnes à se faire passer pour d’autres.
Twitter est devenu une source d’information incontournable pour les professionnels de l’information. Pour autant, il est souvent sous-exploité car il est difficile de se repérer au milieu de ces milliards de tweets et de comptes pour en extraire les informations réellement utiles.
Après les twittlistes dédiées aux transports publics puis au luxe, nous avons choisi de nous intéresser cette fois-ci à un domaine qui concerne tous nos lecteurs : l‘info-doc.
Le nombreux professionnels, blogueurs, revues spécialisées, universitaires, etc y sont présents et publient des contenus de qualité. Nous avons fait le choix de nous focaliser sur les twittos francophones mais également anglophones (très nombreux et pas forcément très connus du public français).
Nous avons sélectionné uniquement des comptes qui publient très régulièrement des informations et qui se concentrent exclusivement sur le monde de l’information et de la veille. Pour les identifier, nous avons eu recours à plusieurs méthodes. La première a consisté à identifier des comptes de référence en effectuant plusieurs recherches par mot-clé dans le moteur de Twitter puis en consultant les comptes répondant à ces différents critères. Dans un second temps, nous avons sélectionné plusieurs comptes particulièrement intéressants (presse spécialisée notamment) et avons analysé la liste des comptes qu’ils suivaient (rubrique following).
NB : Cette liste n’a pas vocation à être exhaustive.
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PANORAMA • Blogs : comment les identifier et évaluer leur crédibilité ?
MEDIAS SOCIAUX ET ENTREPRISE • Information et média sociaux :règles de bon usage pour les sociétés cotées
SURF SUR LE NET
• Google avance dans l’intégration des flux d’informations non traditionnels
• La SNCF ouvre l’accès aux données horaires des TGV
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• Le Meilleur des blogs de Janvier-Février 2015
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S’il y a bien une information qui est passée complètement inaperçue au cours des derniers mois, c’est celle de la disparition du moteur de blog de Google, « BlogSearch », qui permettait d’effectuer sa recherche sur un index uniquement composé de blogs et non sur l’index général du moteur.
Cette disparition est-elle le fruit d’une désaffection des internautes pour les blogs, les blogs ont-ils perdu de leur singularité au point qu’il n’est plus nécessaire de les différencier des autres types de sources ou bien est-ce simplement un pas de plus dans la stratégie de simplification du géant américain qui effectue un grand ménage de printemps dans ses services tous les ans à la même période (iGoogle, Google Reader, etc) ?
Dans tous les cas, cette disparition est pour nous l’occasion de faire le point sur l’intérêt des blogs pour la veille et la recherche d’informations en ce début d’année 2015, sur les outils et méthodes pour les identifier mais également sur la difficulté et les méthodes pour évaluer ces sources à part.
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