La veille concurrentielle et sectorielle est une activité assez classique pour toute organisation mais on a vu ces dernières années une importance grandissante accordée à la détection des innovations produits ou marketing, et ce quel que soit le domaine. Mais dans ce type de veille, on est confronté d’emblée à plusieurs difficultés.
Certes, l’anglais et le français pourront couvrir une bonne partie du sujet, mais on obtiendra des résultats beaucoup plus satisfaisants en identifiant le bon vocabulaire dans de nombreuses langues et également les sources productives en langue locale.
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Le spectre de surveillance ne peut pas être trop étroit dans un champ d’exploration où, par définition, on ne connaît pas à l’avance ce que l’on doit rechercher, tout restant à découvrir. De plus, il est évident que le mot « innovation » ou « innovant » ne peut suffire à rechercher ce type d’information. Le veilleur va donc devoir déployer des méthodes de recherche particulièrement créatives pour capter le concept d’innovation associé à un secteur, et ce, sans être noyé. Etablir un plan de veille par itération est ici plus que jamais nécessaire, en enrichissant le dispositif avec les éléments les plus pertinents collectés dans les résultats, particulièrement dans la phase de mise en place.
Voici plusieurs pistes, centrées respectivement sur les mots-clés, les acteurs et les sources, qui pourront être utiles pour construire un système de détection des innovations de marché :
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Les professionnels de l’information se retrouvent fréquemment confrontés d’une manière ou d’une autre à des recherches d’informations appliquées aux personnes.
En premier lieu, tout le monde ou presque va penser à aller interroger Google à tel point que cela est entré dans le langage courant avec l’expression « Googler » ou « googliser » le nom de quelqu’un.
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Car il peut s’agir aussi bien de :
Derrière cette apparente variété, on retrouve en réalité trois grands cas de figures :
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Véronique Mesguich est consultante-formatrice et auteur de l’ouvrage « Rechercher l’information stratégique sur le web : sourcing, veille et analyse à l’heure de la révolution numérique », DeBoeck, 2018
La veille concurrentielle fait appel aux images pour repérer de nouveaux produits, ou de nouveaux usages, notamment en b-to-c. Le repérage de tendances ou de phénomènes émergents s’appuie sur des images ou vidéos issues des réseaux sociaux, et notamment Pinterest.
La recherche d’experts se base entre autres sur des captations de conférences, ou interviews partagées sur YouTube et autres réseaux, mais aussi via des podcasts d’émissions de radio ou TV.
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Google vient d’annoncer le lancement de deux nouveaux opérateurs de recherche liés à la recherche par date.
Il s’agit de des opérateurs before:AAAA-MM-JJ
ou before:AAAA/MM/JJ
et after:AAAA-MM-JJ
ou after:AAAA/MM/JJ
pour rechercher des résultats publiés avant ou après une certaine date.
Par exemple, after:2019-04-02
permet de limiter aux résultats publiés après le 2 avril 2019.
On peut également utiliser la syntaxe before:AAAA
et after:AAAA
et le moteur recherchera alors tout ce qui a été publié après le 1er janvier de l’année en question.
Cette fonctionnalité très utile, même si les dates de publication estimées par Google ne sont pas toujours parfaitement exactes, existe dans les filtres de Google depuis de nombreuses années. On peut en effet se rendre dans l’onglet Outil puis Date et choisir « moins d’1h », « moins de 24h », « moins d’une semaine », « moins d’1 mois », « moins d’un an » ou « période personnalisée ».
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OUTILS DE VEILLE • Quand les outils de veille intègrent les contenus payants à leurs offres
SOURCES D’INFORMATION • Le retour en grâce de la newsletter
CAS PRATIQUE • Retour sur le Challenge de la veille 2019
BRÈVES DE VEILLE • En direct de Google
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Depuis toujours, réaliser une bonne veille, qu’elle soit stratégique, concurrentielle ou encore scientifique et technique, c’est identifier et mettre sous surveillance des sources et des contenus de différentes natures.
Certains de ses contenus sont naturellement gratuits comme ceux issus des sites institutionnels, d’entreprises, des blogs, des réseaux sociaux, etc. D’autres sont historiquement payants comme les études de marché, la presse papier, les données financières ou encore la littérature scientifique et académique. Mais les évolutions d’Internet ont fait bouger les lignes traditionnelles avec un fort développement de la gratuité des contenus. La presse en ligne a ainsi longtemps fait le choix du gratuit.
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Des contenus traditionnellement gratuits reprennent le chemin du payant à l’image de la presse en ligne ; au contraire des contenus traditionnellement payants ou tout simplement inaccessibles prennent le chemin du gratuit à l’image de la littérature scientifique ou des données produites par le secteur public.
Les outils de diffusion et de recherche de ces contenus ne sont pas en reste et ont également revu leur copie en matière d’intégration des contenus gratuits et payants.
Traditionnellement,
Mais aujourd’hui, la majorité des acteurs professionnels (bases de données, agrégateurs de presse, plateformes de veille, etc.) se diversifient pour proposer une veille « unifiée » qui regroupe l’ensemble des sources et contenus utiles, qu’il s’agisse de contenus gratuits, payants, internes et externes à l’organisation.
On commence donc progressivement à sortir de cette dichotomie où certains outils se concentraient sur des contenus payants et d’autres sur des contenus gratuits.
Dans cet article,
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Depuis quelques mois, on voit régulièrement apparaître des communiqués de presse émanant de plateformes de veille sur leurs récents partenariats avec des fournisseurs d’information payante comme Factiva par exemple.
Si, à l’origine, les plateformes de veille Web se focalisaient principalement sur les sources du Web ouvert et gratuit, l’intégration de sources payantes est-elle véritablement un phénomène nouveau ? Et que proposent les différents acteurs présents sur le marché ?
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En octobre dernier, Meltwater a annoncé un partenariat avec Dow Jones afin de fournir les contenus de Factiva dans leur plateforme de veille Meltwater Media Intelligence.
Si la majorité des contenus diffusés sur Factiva sont ainsi disponibles aux clients de Meltwater, ce n’est néanmoins pas le cas de tous. On apprenait ainsi dans un article de La Lettre A datant du 21 novembre 2018 intitulé « Après son alliance avec Meltwater, Factiva affronte la colère des éditeurs » que certains éditeurs comme Les Echos avaient signé « un amendement à leur contrat, interdisant à Factiva de diffuser leurs contenus auprès de "web crawlers" », tels que Meltwater mais de fait également toutes les autres plateformes de veille.
En novembre, c’était au tour de Digimind d’annoncer le lancement de sa Marketplace, un écosystème de partenaires que l’on peut intégrer aux produits Digimind. Parmi ses partenaires accessibles sur la plateforme Digimind Intelligence seulement, on compte un certain nombre de fournisseurs d’informations payantes tels que Kantar Media, Factiva, Esmerk, IHS Global Insight, AEF Info, Explore, Nomination, Databuild, Science Direct, Scopus, Profideo ou encore Semaphores.
Enfin dernier en date, Sindup annonçait très récemment l’intégration de la base de données d’appels d’offres TendersPage à son panel de sources.
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Le 31 janvier dernier, nous avons été invités à faire partie du jury du Challenge de la veille, une compétition inter-IUT pour les étudiants de 2ème année de l’option Information Numérique dans les Organisations.
Ce concours existe depuis maintenant 19 ans. Cette année, 9 IUT étaient présents : Besançon, Bordeaux, Dijon, Le Havre, Lyon, Nancy, Strasbourg, Toulouse et Tours.
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Il s’agit tout d’abord d’une initiative très formatrice et intéressante pour les étudiants, qui mériterait d’être répliquée dans toutes les formations liées à la veille et la recherche d’information. Elle permet aussi d’en dire long sur la façon dont les étudiants sont aujourd’hui formés à la veille et qui seront pour certains les veilleurs de demain.
D’autre part, comme nous sommes toujours en quête de méthodologie de recherche et de veille dans NETSOURCES, cette expérience nous a donné matière à réfléchir sur un cas pratique et concret. Nous retranscrirons ici les méthodologies et angles de recherche et de veille que nous avons trouvés intéressants et qui peuvent être transposés à d’autres sujets, thématiques et secteurs d’activité.
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La newsletter, format quasi historique du web - si l’on fait exception des encore plus anciennes « listes de diffusion » qui avaient cours dans les années 90 - défie toutes les prédictions de sa disparition. On la pensait dépassée et oubliée au fond de nos messageries mais il semblerait qu’elle bénéficie d’un regain dans la plupart des medias.
Pour preuve, quelques initiatives récentes : l’apparition en 2018 d’une newsletter exclusive dédiée aux abonnés du Figaro (La Lettre du Figaro premium), ou bien la constitution d’une équipe interne spécifique pour « rénover » les newsletters du Wall Street Journal, ou encore la création d’une newsletter payante chez Presse Citron (site web dédié au digital et aux nouvelles technologies), proposant un contenu différenciant et à valeur ajoutée à travers sa newsletter Citronium.
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La newsletter d’aujourd’hui n’est plus seulement un « attrape-lecteur » destiné uniquement à augmenter le trafic d’un site. Elle se veut media à part entière, souvent dotée d’une ligne éditoriale, et cible une audience moins connectée, désireuse de prendre du recul et de mettre l’information en perspective. Pour les éditeurs de médias généralistes, la newsletter fait partie intégrante de la stratégie digitale, initiant une réorganisation du contenu par sujet très pointu ou par point de vue ; elle permet de s’affranchir des silos que sont les rubriques traditionnelles des éditions web et les incontournables algorithmes qui dominent sur les réseaux sociaux, pour proposer une éditorialisation alternative, ciblant des communautés d’intérêt ou de pratique. C’est ainsi que le Wall Street Journal a créé par exemple cet été la newsletter Unprepared qui s’adresse aux baby-boomers supposés moins bien préparés à la retraite que d’autres générations.
Côté lecteur, la valeur ajoutée de la newsletter se dessine donc aujourd’hui d’une part à travers un contenu ultra ciblé, et parfois par la mise à disposition d’un contenu exclusif par rapport au contenu web gratuit. Pour les éditeurs, les avantages de la newsletter « nouvelle génération » sont évidents : elle leur donne l’occasion d’établir un lien beaucoup plus engagé avec une communauté de lecteurs de surcroit identifiés par leur e-mail. Ce moyen de diffusion leur permet également d’aller chercher le lecteur là où il se trouve : dans sa boite mail, qui est nécessairement consultée plusieurs fois par jour.
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Il est plus que jamais indispensable de se former en continu à ses problématiques métiers et de réaliser sa propre veille sur la veille pour rester un expert. Car le monde de l’information change de plus en plus vite.
Mais suivre l’actualité des acteurs et outils de la veille et de la recherche d’information est de plus en plus chronophage et souvent difficile à intégrer à ses tâches du quotidien...
Pour cette raison, nous avons décidé de consacrer désormais deux pages de chaque numéro de NETSOURCES à cette veille métier avec :
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Retour sur le Challenge de la veille 2019
Dans un précédent numéro de NETSOURCES (n°136 - septembre/octobre 2018), nous avions réalisé une étude sur la recherche personnalisée chez Google et son impact sur la recherche d’information professionnelle.
Il ressortait de nos différents tests que la personnalisation des résultats dans un contexte de recherche d’information professionnelle était finalement très limitée et ne changeait pas fondamentalement la nature des résultats. Les éléments qui impactaient fortement les résultats étaient en fait la localisation de l’internaute et la langue de l’interface.
Peu de temps après la publication du numéro de NETSOURCES, DuckDuckGo, le moteur de recherche américain qui surfe sur le respect de la vie privée des internautes à l’image de Qwant en France, a publié une nouvelle étude sur le sujet. A notre surprise, leurs conclusions pointent le recours par Google à une personnalisation massive des résultats qui conduirait à créer une bulle de filtres pour les internautes.
Après plusieurs joutes interposées sur Twitter et dans la presse, Google a répliqué en réaffirmant qu’il n’avait pas recours à la personnalisation et que les différences de résultats s’expliquaient principalement par la localisation, la langue, les variations possibles dans le temps, etc.
Et Google de conclure qu’en utilisant les mêmes méthodes que celles utilisées dans l’étude, les équipes de Google arrivaient au résultat que DuckDuckGo enfermait également les internautes dans une bulle de filtres....
Cela confirme qu’il faut toujours se méfier des discours publics des acteurs du web et réaliser ses propres tests...
Dans ce même article, nous indiquions plusieurs méthodes pour contourner, ou du moins limiter, la personnalisation géographique des résultats dans Google. Parmi les solutions évoquées, nous mentionnions l’utilisation des VPN. Sur ce sujet, on recommandera la lecture d’un article récent intitulé « Les VPNs gratuits le sont-ils vraiment ? » sur le site webmarketing.com (https://huit.re/VPN-gratuits) qui rappelle le principe le fonctionnement des VPN, les limites du gratuit et liste un certain nombre de services payants.
L’actualité chez Google ne se tarit jamais. Récemment, on apprenait que Google+ allait fermer ses portes plus tôt que prévu. Initialement programmée pour l’été prochain, la suppression du service a été encore avancée par Google en raison de la faille de sécurité. Elle aurait ainsi potentiellement exposé les données personnelles de quelques 500.000 usagers... Pour la veille, cela ne changera pas fondamentalement la donne car peu nombreux étaient les gens qui postaient encore des contenus sur Google+ ou qui le mettaient sous surveillance.
Mais pour tout ceux qui aimeraient sauvegarder des données avant leur disparition, il ne faut donc pas tarder !
Du côté de la presse, Google a annoncé développer un prototype (pour le moment uniquement aux Etats-Unis ) d’application vocale avec un journal d’actualité sur mesure réalisé à partir de Google Actualités et qui serait diffusé sur son assistant vocal, Google Home.
Cela ne fait que confirmer la stratégie de Google, toujours plus orientée vers la recherche vocale et les assistants personnels. Et dans ce cas précis, l’accent est mis sur la personnalisation.
Mais pas sûr que les Européens puissent un jour le tester car Google menace de fermer Google Actualités en Europe si l’article 11 de la directive européenne sur le droit d’auteur, qui prévoit de taxer les clics sur les liens hypertextes, est appliqué en l’état.
Cette fermeture ne serait pas un première car Google avait fermé la version espagnole de Google Actualités en 2014 suite à l’adoption d’une nouvelle législation l’obligeant à rémunérer les éditeurs de presse dont il reproduisait les contenus.
Plus récemment Google a indiqué qu’il ne fermerait pas nécessairement son service mais que les résultats pourraient être « caviardés » pour répondre au contraintes de la directive : aucune image, aucun titre d’article, etc. (voir figure 1.). Bref, une expérience utilisateur digne des débuts de l’Internet.
Figure 1. Exemple de résultats « caviardés » sur Google - source: lemonde.fr
On signalera enfin un petit changement esthétique du moteur de Google qui va finalement améliorer l’expérience de recherche : la barre de recherche Google est désormais visible en permanence, quel que soit l’endroit où vous vous situez sur la page de résultats. Et quand on affiche 100 résultats par page, cela évitera désormais de devoir remonter en haut de la page pour modifier ou relancer une nouvelle recherche.