Les longs débats qui se déroulent depuis plusieurs mois concernant le projet de loi sur le secret des sources des journalistes illustrent l’importance des sources dans ces métiers.
Il en est de même pour la pratique de la veille : en effet, la compétence des professionnels de la veille ne se limite pas à l’utilisation de solutions techniques de collecte automatisée ou de traitement. Le secret de la réussite, en matière de recherche d’information ou de veille stratégique, repose aussi en grande partie sur la qualité du sourcing, c’est-à-dire l’éventail des sources à utiliser, qu’il s’agisse de sources classiques (articles, études, données financières) ou issues du web social et temps réel (blogs, réseaux sociaux).
La qualité de l’information, et la qualification des sources, ont toujours été des enjeux importants pour les professionnels. La question devient de plus en plus cruciale avec le phénomène de massification et de mondialisation de la production d’informations. Depuis une quarantaine d’années en effet, chaque décennie apporte une nouvelle vague de sources et de supports d’informations : les bases de données en ligne et les grands serveurs d’information dans les années 70, les services télématiques dans les années 80, les premiers sites web dans les années 90, les blogs et réseaux sociaux dans les années 2000, le web temps réel et les données massives dans les années 2010...
Face à cette diversité de contenus, et d’outils, comment mettre en place des critères d’évaluation à la fois objectifs et efficaces ?
Les critères classiques d’évaluation de l’information sont ils toujours adaptés à ce nouveau paysage informationnel ? Comment le ciblage des sources peut-il constituer un remède à l’infobésité ? Quelles sources utiliser pour faire émerger des signaux faibles et tendances ? L’article tentera de répondre à ces questions.
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