A l’occasion de la dernière réunion annuelle du CFIB (Club francophone d’information brevet), Marie-Pierre Vidonne, directrice du cabinet suisse Innovea, a fait un fort utile tour d’horizon des possibilités de libre accès (open access) à la littérature scientifique.
Ces problématiques sont apparues peu après que les articles scientifiques soient devenus disponibles sous forme électronique. S’est, en effet, alors posé le problème des modalités de leur accessibilité.
D’un côté, un grand nombre de chercheurs considéraient que leurs publications devaient être accessibles le plus facilement et le plus librement possible, et gratuitement, afin d’optimiser et d’accélérer le développement de la science, considérant que, pour une bonne part, leurs recherches avaient été financées par des fonds publics.
De plus, les chercheurs des pays les moins développés se plaignaient de ne pouvoir accéder à nombre d’articles scientifiques publiés dans les revues payantes, leurs universités ayant des budgets d’abonnement beaucoup plus restreints que les universités occidentales.
De leur côté, les éditeurs défendaient leur modèle traditionnel, continuant à vendre les articles qu’ils publiaient, mettant en avant leurs prestations telles que la sélection des articles, la gestion de leur évaluation, la gestion de leurs modifications éventuelles et tout leur travail d’édition d’autant qu’ils ne facturaient rien aux auteurs, sauf d’éventuels suppléments pour des prestations spécifiques.
Ces problématiques sont toujours d’actualité.
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Après une petite pause d’un an et demi qui a suivi le rachat d’Intellixir et de GEM360 en 2015, Questel poursuit à nouveau ses acquisitions de sociétés offrant des services complémentaires aux siens dans le domaine de la propriété industrielle avec le rachat de la société américaine ITIP.
On sait que Questel est, de longue date, bien implanté au Etats-Unis en particulier après l’acquisition en 1994 d’Orbit, l’un des plus anciens serveurs américains spécialisé, en particulier, dans les brevets. Il était donc tout à fait cohérent de racheter en mars dernier la société ITIP (10M$ de CA en 2016), de surcroît peu implantée en Europe.
Cette acquisition a été accompagnée et soutenue par les fonds d’investissement, Capzanine et Raise. On notera à ce propos que le capital de Questel qui vise, avec ce rachat, les 50 M€ de chiffre d’affaires en 2017, est contrôlé à 53 % par ses dirigeants et salariés.
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Scopus est un agrégateur de références d’articles scientifiques qui propose 69 millions de références issues de 22 000 publications de plus de 5 000 éditeurs.
L’accès au service est payant, le modèle étant celui du forfait annuel souscrit par des Universités, des entreprises…
Outre l’accès payant, Scopus offre un service gratuit d’identification d’auteur, basé, bien sûr, sur l’ensemble de son fonds.
Le service s’appelle Scopus Author Identifiers. Il apparaît en premier lorsque l’on cherche avec le mot Scopus dans un moteur de recherche.
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La presse est une des sources d’information clé pour la veille et la recherche d’information.
Pour interroger la presse que ce soit pour la France ou à l’étranger, on pense généralement aux solutions suivantes :
. consulter directement les sites des titres de presse
. effectuer une recherche sur Google Actualités
. ou encore interroger les agrégateurs de presse qui agrègent des dizaines de milliers de titres et proposent une interface avec des fonctionnalités de recherche avancées et expertes comme Factiva, Pressedd, Europresse, Nexis, etc.
Mais ces différentes solutions ne permettent malheureusement pas d’accéder à une très grande antériorité notamment au delà des années 90.
Sur Pressedd par exemple, qui dispose de la meilleure couverture de la presse française, seuls le Monde et l’AFP disposent d’archives antérieures aux années 90 en l’occurrence 1944 pour le Monde, soit depuis l’origine, et 1951 pour l’AFP.
Entre 1990 et 1995, on comptabilise une dizaine de titres proposant des archives, chiffre qui grimpe ensuite à une trentaine entre 1995 et 2000. Mais on est très loin des milliers de sources aujourd’hui disponibles sur Pressedd...
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Nous avons effectué récemment une recherche dans la presse française sur les tiques, des acariens plutôt désagréables, responsables en particulier de la transmission de la maladie de Lyme.
Pour chercher dans la plus large couverture de la presse française, nous avons utilisé Pressedd.
A notre surprise nous avons trouvé, pour la période du 1er au 30 juin 2017, 1 343 réponses, incluant d’éventuels doublons, de même que des articles identiques publiés dans différentes éditions de quotidiens régionaux.
En examinant les résultats, il est apparu qu’un très grand nombre, plus de 60 % (!), étaient tout à fait hors sujet : ils étaient en effet sélectionnés parce qu’un mot comme politique ou pratique était coupé en deux et apparaissait écrit de la façon suivante : «poli-tique» ou «pra-tique». On trouve ainsi 116 fois l’expression «poli-tique» et 84 fois l’expression «pra-tique» soit respectivement 8,64 % et 6,25 % du total, ce qui nous paraît tout à fait excessif surtout sur une période d’un mois.
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Le gouvernement canadien propose un site terminologique qui vient en complément des nombreuses possibilités existantes comme, tout simplement, l’offre traduction de Google et les possibilités proposées par l’OMPI (Organisation Mondiale de la Propreté Intellectuelle) ou Worldnet.
Nous évoquions ce sujet dans notre article « Des outils pour enrichir le vocabulaire d’une recherche en anglais » (Bases n° 342, novembre 2016).
Pour en savoir plus : https://www.btb.termiumplus.gc.ca/tpv2alpha/alpha-fra.html?lang=fra
Nous avons décidé d’introduire dans chaque numéro de BASES une nouvelle rubrique « RETOUR D’EXPERIENCE » dans un but de partage d’expériences entre professionnels de l’information qui exercent un même métier mais avec des réalités très diverses et dans des secteurs très différents : évolutions du métier au travers d’une expérience concrète, innovations dans les pratiques, découvertes de nouvelles sources d’informations, astuces et méthodes de recherche et de veille, vision de l’avenir du métier, etc.
Pour ce numéro, nous avons interviewé Fanny Glassier, documentaliste/chargée de formation à KEDGE Business School à Bordeaux.
Après une licence en Sciences de l’Education, Fanny Glassier se tourne vers un DUT Documentation d’entreprise à Bordeaux il y a 20 ans et trouve rapidement un poste de documentaliste à BEM (Bordeaux Ecole de Management), aujourd’hui KEDGE Business School.
Après vingt ans au sein de la bibliothèque, elle consacre aujourd’hui 70 % de son temps à la formation. Il y a vingt ans, la bibliothèque ne proposait pas d’activité formation.
Sur les huit membres de l’équipe, elle gère seule le service formation de la Kedge Library.
Face aux besoins des utilisateurs en matière de formation documentaire et à la multiplication des bases de données spécialisées (l’école est aujourd’hui abonnée à une vingtaine de bases), Fanny Glassier travaille depuis une dizaine d’années au développement d’un catalogue de formations documentaires allant du généraliste au spécialisé. Il peut s’agir aussi bien de formations en groupes que de formations individualisées.
Au fil des ans, elle a suivi de nombreuses formations dédiées à la recherche d’information mais aussi à la formation de formateurs.
Elle dispense aujourd’hui une centaine d’heures de formation chaque année.
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Claritive Analytics qui a racheté les activités Propriété Intellectuelle de Thomson vient d’acquérir Publons et sa plateforme à destination des chercheurs pour partager, discuter et mettre en valeur le travail des reviewers. Le CEO de Claritive a ainsi annoncé que l’entreprise souhaitait investir dans des solutions d’analytics et d’optimisation des workflows pour aider ses clients à accélérer leur processus d’innovation.
LexisNexis a récemment lancé une base de données appelée LexisNexis Media Contacts Solution qui recense plus de 800 000 contacts médias dans plus de 200 pays. Cette base permet ainsi d’identifier des journalistes et influenceurs.
Du côté de l’information business et financière, les opérations de rachat et partenariats se font nombreuses.
Nous apprenions récemment le rachat de Bureau Van Dijk (Orbis, Diane, Zehyr, etc.) par l’agence de notation Moody’s pour 3.3 milliards de dollars. Pour Moody’s, l’opération a pour but d’étendre ses activités « en services d’analyse de risques et d’évaluation analytique ».
Dun&Bradstreet vient d’annoncer un partenariat avec Microsoft afin de donner accès aux données de D&B via les services cloud de Microsoft et notamment Microsoft Dynamics 365.
L’éditeur de solutions prédictives SideTrade a racheté C-Radar, une start-up fondée en 2011 permettant d’identifier des entreprises et qualifier des prospects grâce à une base de 4.6 millions de sociétés.
Google vient d’annoncer l’arrêt d’Instant Search, qui permettait d’afficher à la volée les résultats de recherche au fur et à mesure de la saisie de la requête. L’intérêt pour les professionnels de l’information étant quasi-nul, on ne se désolera pas de cette disparition.
Le géant américain a également lancé un moteur dédié aux offres d’emploi appelé « Google Carrières » dans sa version française. Dans cette dernière, on ne trouve cependant que des offres émanant de Google pour le moment...
Enfin, le moteur d’images de Google propose depuis peu de nouveaux filtres de recherche dans sa version mobile et desktop. On pourra ainsi limiter aux dernières images ajoutées, aux formats GIFs ou Clip-art ou encore limiter aux images d’une certaine couleur.
Bing permet de sauvegarder des résultats de recherche pour les lire et consulter plus tard. Cela fonctionne pour les images et les vidéos. Il suffit pour cela de cliquer sur la petite icône + disponible sur chaque image et vidéo.
Facebook va proposer une nouvelle fonctionnalité, en test pour le moment, consistant à suivre des sujets (photographie, théâtre, etc.) et non uniquement des pages. Il semblerait que l’idée derrière cette fonctionnalité soit liée à la mise en lumière des « fake news » : en suivant une thématique, les internautes auraient ainsi accès à plusieurs articles sur un même sujet et potentiellement des articles avec des points de vue différents. De quoi développer l’esprit critique et sortir de sa bulle informationnelle...
Dans la gamme des outils de veille gratuits ou freemium, on notera le lancement de Custodee, un outil de surveillance de pages Web. L’outil permet de suivre les changements sur une page ou une zone spécifique sur la page. En plus de la réception d’alertes, il est possible d’exporter les résultats au format jpeg ou excel.
Lors de son lancement, l’outil proposait une version gratuite très limitée qui a d’ores et déjà disparu... 3 offres coexistent : 10$/mois pour 10 urls, 19$/mois pour 25 urls et 39$/mois pour 100 urls.
Du côté des grosses plateformes de veille, plusieurs actualités sont à noter :
PANORAMA • Veille et recherche d’information audiovisuelle : panorama de l’offre
RETOUR D’EXPÉRIENCE • De l’excellence opérationnelle à une externalisation maîtrisée
AGENDA • ICIC 2017 en octobre à Heidelberg
OUTILS DE VEILLE
• Collecter des informations dans les flux RSS : Inoreader vs Lexis Newsdesk, le match
BREVETS • L'INPI lance un service de cartographie des inventions
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La veille et la recherche d’informations audiovisuelles diffèrent considérablement des veilles presse ou Web et, ce en raison même du format de leur contenu.
Certes, les vidéos ou fichiers audio sont aujourd’hui légion sur le Web et il n’est pas difficile de rechercher et d’accéder à des vidéos gratuitement en interrogeant simplement le moteur de vidéos de Google.
Mais cela se complique considérablement quand on souhaite effectuer des recherches ou surveiller le contenu d’émissions ou de vidéos dans leur intégralité afin de savoir si un ou plusieurs termes y ont été cités. Effectuer une recherche textuelle sur du contenu qui ne l’est pas représente alors un véritable challenge...
Nous avions consacré un article à « la recherche d’information audio sur le Web » dans le n° 343 de BASES (décembre 2016) mais nous avions volontairement mis de côté la recherche de mots-clés au sein d’émissions de télévision ou radio.
Dans cet article, nous avons choisi d’explorer les différentes possibilités pour réaliser des veilles et recherches d’informations au sein des contenus d’émissions de télévision ou de radio. Est-il possible de la faire de manière gratuite ou presque ou bien est-il forcément nécessaire de recourir à des prestataires et outils spécialisés ? Quelles méthodes adopter ? Que trouve-t-on en la matière chez les agrégateurs de presse traditionnels comme Pressedd, Europresse, Factiva ou LexisNexis ? Quels sont les prestataires spécialisés en France et vers qui se tourner dans le cas de besoins à l’international ?
Pour pouvoir effectuer une recherche textuelle au sein de contenus audiovisuels, cela suppose que l’éditeur des contenus ou un prestataire externe mette à disposition des transcriptions écrites (transcripts en anglais) sous la forme de contenu html, fichier texte, word ou pdf par exemple ou bien propose un outil/moteur recourant à la technologie du speech to text.
« La reconnaissance automatique de la parole (souvent improprement appelée reconnaissance vocale ou speech to text) est une technique informatique qui permet d’analyser la voix humaine captée au moyen d’un microphone pour la transcrire sous la forme d’un texte exploitable par une machine. » (Source : Wikipédia).
A titre d’exemple, CNN propose les transcripts de ses émissions au format html : http://transcripts.cnn.com/TRANSCRIPTS.
La chaîne de télévision M6 propose, quant à elle, un moteur spécialisé utilisant la technologie du speech to text permettant d’effectuer des recherches sur le contenu de ses émissions et de visualiser l’extrait où apparaît le mot-clé (https://www.m6videobank.fr).
Autre préalable : l’antériorité. S’agit-il de surveiller les nouveaux contenus citant un mot, une marque, etc. ou bien d’effectuer des recherches sur des contenus récents ou datant de plusieurs dizaines d’années ? Et l’on constatera au long de cet article que rechercher au sein d’émissions de télévision et radio anciennes est souvent bien plus compliqué que pour du contenu récent.
Enfin, pour le cas de solutions payantes, il faudra bien se renseigner sur ce que la « surveillance des vidéos, radios et TVs » englobe réellement.
La majorité des outils de recherche et de veille indiquent disposer de vidéos, radios et TV dans leur corpus. En réalité, peu d’entre eux sont réellement capables de surveiller des mots-clés au sein d’une émission de télévision ou radio. La plupart se contentant de surveiller le contenu textuel du site Web des radios et TVs ou les métadonnées des vidéos (titre de la vidéo, descriptif, date de publication, etc.).
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