Quand les professionnels de l’information doivent réinventer leur métier à l’aune de l’intelligence artificielle
Nous avons convié Mathieu Andro à nous partager son parcours et ses perspectives sur l’intégration de l’intelligence artificielle générative dans les pratiques professionnelles, en particulier dans le domaine de la veille informationnelle.
Mathieu Andro est titulaire d’un doctorat en sciences de l’information et de la communication, obtenu à Paris 8 en 2016 avec une thèse portant sur le crowdsourcing. Il a assuré pendant cinq années l’animation du réseau de veille auprès des services du Premier ministre. Depuis septembre 2025, il exerce la fonction de chef du bureau de la politique documentaire au sein des ministères sociaux, regroupant le ministère du Travail, le ministère de la Santé et le ministère des Solidarités.
Auparavant, il a travaillé pour les bibliothèques du Muséum national d’Histoire naturelle, dirigé celle de l’École Nationale Vétérinaire de Toulouse, conduit les projets de numérisation de la Bibliothèque Sainte-Geneviève, puis développé des services de text mining à l’Institut National de la Recherche Agronomique avant de devenir chef d’une division spécialisée dans la veille à la Cour des comptes.
Il est l’auteur de plus de 50 publications sur les bibliothèques numériques, le crowdsourcing, le text mining, la veille et l’open access.
CHRISTEL RONSIN : Mathieu, depuis quand utilisez-vous l’intelligence artificielle générative dans votre métier ?
MATHIEU ANDRO : Avant de parler de l’« IA générative », si l’on inclut des technologies comme l’OCR (Reconnaissance Optique de Caractères) ou la structuration de corpus à partir de langage naturel, alors j’en utilise depuis mes premières expériences de numérisation à la Bibliothèque Sainte-Geneviève. Pour moi, la constitution de corpus numériques a constitué une première étape vers l’IA générative, en préparant le terrain à des traitements automatisés du langage.

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