On peut bien sûr interroger la base COVID-19 Research toute seule, mais il est dommage de ne pas profiter de l’environnement des 94 autres bases non brevets présentes sur Dialog, même si toutes ne concernent pas le domaine biomédical.
Nous avons fait un test avec une stratégie extrêmement simple qui consistait à combiner, sans tous les synonymes possibles, COVID et EMCO (extracorporeal membrane oxygenation), une technique parfois utilisée pour le traitement des malades atteints du COVID, le tout limité aux publications de 2020.
Nous avons obtenu 34 réponses issues pour beaucoup de la base COVID-19 Research, entre autres, mais aussi, pour un petit nombre, de ProQuest Biological & Health Science professional ou de Scisearch : a cited reference Science Database.
Dans la mesure où Dialog Solutions est un serveur qui offre plusieurs dizaines de banques de données produites par des organismes différents, certaines références peuvent se trouver dans plusieurs banques de données, or le prix d’une même référence varie, parfois fortement, d’une banque de données à l’autre. Il faut donc, si l’on veut limiter le coût total de l’édition des documents (le temps de recherche n’est pas facturé) privilégier les documents issus des banques des données les moins chères.
Comme, dans les résultats, ne figure qu’une référence après déduplication, il faut donc demander au serveur d’afficher la référence issue de la banque de données la moins chère. Pour cela, il faut aller à la droite de l’écran et modifier l’ordre des bases de données et mettre en premier COVID-19 Research qui est gratuite puis Medline qui est la moins chère des autres. On peut continuer ainsi en comparant les prix des documents dans les autres bases de données.Cela est très important, car, en cas de présence de la référence dans plusieurs bases de données c’est celle de la première parmi celles choisies et donc la moins chère qui sortira.
Signalons que l’on peut enregistrer son choix de bases préférées qu’il suffira par la suite de rappeler.
Après cette opération de classement, 26 références se trouvaient à la fois dans COVID-19 Research et Medline, 3 dans COVID-19 Research et Embase, 3 dans COVID-19 Research seulement, une dans COVID-19 Research et Emcare et une dans British Nursing Index seulement.
On voit que cette façon de procéder fait faire de très importantes économies à la fois en temps et en argent, en particulier dans une recherche sur le COVID-19 et permet aussi de trouver quelques références complémentaires.
Bibliovid, une ressource française très intéressante
Le quotidien Le Monde a consacré un très intéressant dossier de deux pages le 6 mai dernier intitulé « La recherche scientifique chamboulée par le Covid-19 » :
https://www.lemonde.fr/sciences/article/2020/05/04/comment-le-covid-19-chamboule-la-recherche-scientifique_6038630_1650684.html.
Il cite entre autres Bibliovid (bibliovid.org).
Ce site a été lancé par quatre collègues travaillant au CHU Grenoble Alpes qui ont décidé de travailler ensemble sur un projet de veille et d’analyse bibliographique mais également d’accompagner les étudiants en santé durant la crise sanitaire du COVID-19.
Tous les articles (une dizaine par jour retenus sur les 150 étudiés) sont analysés de façon détaillée en français avec une série de critères (résultats principaux, niveau de preuve, que retenir, etc.) avec, évidemment, un lien vers l’article.