La veille, qu’elle soit stratégique, concurrentielle, scientifique ou technique est généralement associée aux contenus et sources numériques : presse, sites d’actualités, blogs, réseaux sociaux, sites institutionnels, articles scientifiques, brevets, bases de données, etc.
Les livres, plus naturellement associés au papier qu’au numérique malgré l’existence des ebooks, sont souvent les grands absents des projets de veille. Alors qu’ils renvoient pourtant aux origines mêmes du métier de professionnel de l’information.
Il manque aux livres et ouvrages cette « fraîcheur » et instantanéité de l’information associée aux contenus numériques. Il n’est pas non plus simple de rechercher numériquement sur ce type de contenus pour lesquels on ne dispose souvent que des références bibliographiques. Enfin, ils ne sont pratiquement jamais accessibles gratuitement (à l’exception des livres en open access encore rares ou des ouvrages qui ne sont plus couverts par le droit d’auteur).
Inclure les livres à sa veille n’a pas de sens pour tous les types de veilles et pour tous les sujets. Mais ils ont toute leur place pour l’investigation et l’analyse en profondeur de certaines thématiques.
Avec les années, les réseaux sociaux prennent de plus en plus d’importance dans le processus de veille et de recherche d’information et Facebook ne déroge pas à la règle.
Seul problème, Facebook n’est absolument pas conçu pour la veille et la recherche professionnelle et s’avère beaucoup plus difficile à intégrer dans son process que certains de ses concurrents et notamment Twitter. En mars dernier, Facebook a lancé une nouvelle interface pour tous ses utilisateurs à travers le monde. Si le design et l’ergonomie ont bien évidemment évolué ce qui affectera peu le veilleur, quelques fonctionnalités de recherche et filtres ont également changé.
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« Facebook incontournable pour la veille et la recherche ? Fantasme ou réalité ? »
Si les logiciels de détection du plagiat sont connus et utilisés depuis plusieurs années dans le monde universitaire, on peut se demander s’ils peuvent également servir à alimenter une démarche de veille et d’intelligence économique en entreprise.
- D’une part, en détectant des contenus plagiés par d’éventuels concurrents.
- D’autre part, en les détournant légèrement de leur utilisation première pour trouver des contenus similaires qui pourront venir enrichir son sourcing ou faire émerger des informations sur des thématiques proches.
Le plagiat se définit comme l’acte de faire passer pour sien une publication d’autrui. Tous les domaines sont concernés, car à la racine du plagiat se trouve l’intention d’utiliser l’idée de quelqu’un d’autre sans les lui attribuer.
Après plusieurs mois pendant lesquels le coronavirus occupait la majorité des actualités de la veille et de la recherche d’information avec de nouvelles ressources et de nouveaux outils dédiés, on sent bien que la vie professionnelle reprend progressivement son cours avec le lancement de nouveaux outils et de nouvelles fonctionnalités et l’aboutissement de projets en cours.
Il y a quelques mois, nous avions eu l’occasion de parler d’un nouvel outil 2D Search qui permet de créer ses requêtes sur des moteurs et bases de données en 2 dimensions. L’idée étant que les requêtes peuvent être parfois longues et complexes et sont propices aux erreurs. En créant sa requête sous forme de blocs combinables, la requête est plus lisible et plus facilement modifiable. À l’époque, l’outil intégrait déjà Google, Google Scholar (même si nous ne recommandions pas son utilisation sur la suite Google), Bing, Pubmed et quelques autres.
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Des outils pour optimiser ses stratégies de recherche
BASES DE DONNEES
• Korean Medical Database, p. 7
METHODOLOGIE • Comment surveiller Google Actualités ? pp. 8-10
BREVES DE VEILLE • L’actualité de la veille, p. 11
Nous avions, avec Philippe Bodart (Total Research & Technology, Feluy-CFIB) déploré dans un précédent numéro de BASES la baisse régulière depuis plusieurs années du nombre d’articles d’origine asiatique référencés dans les bases de données/agrégateurs/serveurs occidentaux ».
Le producteur de Chemical Abstracts Services nous avait à cette occasion, expliqué que le nombre de brevets déposés dans cette zone croissait fortement et qu’ils avaient, au moins pour un temps, privilégié les brevets par rapport à la littérature. Les références à cette dernière étant supposées, à terme, ré-augmenter suite à l’embauche de nouveaux experts.
Nous avions annoncé alors que nous explorerions les bases de données de certains de ces pays avec l’aide du bureau Asie de l’OEB (Office Européen des Brevets) à Vienne que nous tenons à remercier ici.
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Forte chute des références d’articles en langue asiatique dans Chemical Abstracts
DBpia (DataBase Periodical Information Academic - https://www.dbpia.co.kr ) a été lancée en octobre 1998 sous forme d’un CD-Rom mais est passée à Internet dès l’année suivante.
De nombreux développements ont été réalisés régulièrement. Le dernier en date (en 2019), a vu une réorganisation complète du site et le remplacement du moteur de recherche.
DBpia se présente comme la première base de données de contenus académiques d’origine coréenne à destination, en priorité, des universités coréennes.
Clarivate, qui n’a rien de coréen, est une autre banque de données payante référençant des articles d’origine coréenne dans le cadre de son produit Web of Science. Elle donne accès aux références de plus de 1,4 million d’articles parus dans plus de 2 500 publications, qui constituent la KCI Korean Journal Database produite par la National Research Foundation of Korea.
Auteur : François Libmann, Directeur de BASES Publications
La « Korean Association of Medical Journal Editors » (KAMJE) offre une série de services gratuits donnant accès au contenu de publications coréennes couvrant la médecine, les soins dentaires, les soins infirmiers, et les soins vétérinaires, ainsi que la nutrition.
On peut considérer que le point central est la base de données d’abstracts KoreaMed qui, en août 2017, référençait plus de 260 000 articles publiés par 256 éditeurs membres de KAMJE (derniers chiffres disponibles).
Pour l’année 2019, on trouve plus de 12 000 références dont environ 9 000 à des publications en anglais et environ 3 000 à des publications en coréen.
Dans KoreaMed, on dispose d’une recherche simple et d’une recherche avancée laquelle permet de combiner plusieurs lignes de recherche avec les opérateurs AND, OR ou NOT. Dans chaque ligne, on a le choix entre la recherche dans tous les champs ou bien de choisir dans une douzaine de champs. On dispose aussi de filtres, en particulier sur la langue de l’article, anglais ou coréen.
RISS International (http://intl.riss.kr/) est une banque de données produite par le KERIS (Korea Education and Research Information Service), un organisme appartenant au ministère coréen de l’Éducation.
Les missions du KERIS sont multiples autour d’un concept mêlant éducation et information numérique.La production et la diffusion de la banque de données RISS font partie de ses missions.
Elle propose plus de 6 millions d’articles dont près de 30% proviennent de KERIS même et les autres de « commercial vendors », principalement de DBpia, Scola, et Kiss, plus de 2 millions de thèses provenant de 227 universités coréennes, plus de 9 millions de livres, pas nécessairement d’origine coréenne, ainsi que quelques rapports de recherche.