Si les brevets coréens sont maintenant disponibles à de multiples endroits, de plus en plus souvent agrémentés d’une traduction machine du texte intégral en anglais, - ces traductions ne cessant de s’améliorer en qualité, - c’est beaucoup moins évident pour la littérature scientifique et technique et la littérature médicale, et en particulier pour les articles écrits en coréen.
On trouve, en effet, dans la plupart des bases de données ou agrégateurs internationaux, proposant des références à des documents d’information scientifique, technique et médicale (ISTM), un nombre significatif de références d’articles écrits en anglais d’origine coréenne ou publiés par des éditeurs coréens. Nous avons été surpris au demeurant que certains n’étaient pas écrits en coréen.
En tout état de cause, la recherche par affiliation coréenne des auteurs des articles n’a finalement pas grand intérêt, car nombre d’entre eux sont co-écrits par plusieurs auteurs pas tous coréens et, dans ce cas, l’article est en anglais.
Cependant, nous avons identifié au cours de nos tests quelques titres d’origine coréenne dont les articles sont en anglais et qui ne sont pas référencés dans les serveurs/agrégateurs occidentaux.
Mais le vrai gisement original est constitué par les références d’articles écrits en coréen dont on peut être quasiment sûr que les auteurs sont coréens. Ils sont, en effet, en nombre très limité sur les serveurs/agrégateurs occidentaux : pour les publications de 2019, on trouve 2 391 références dans STN, 2 552 dans Dialog, et 3 461 dans Scopus.
Nous avons effectué pour certaines bases de données coréennes une série de tests qu’on trouvera au sein des différentes présentations.
Notre méthode pour identifier ces bases
Pour compléter les bases indiquées par le bureau Asie de l’OEB, nous avons cherché dans Scopus des articles qui mentionnaient la base de données DBpia (un terme non ambigu, nom d’une base de données). Nous y avons trouvé des références à de nombreux articles présentant des études réalisées à partir du contenu de plusieurs bases de données coréennes, dont le nom était cité.
Nous n’avons pas retenu les quelques bases réservées strictement aux membres d’institutions coréennes ni les bases de données qui ne proposaient pas d’interface d’interrogation en anglais, soit que nous n’ayons pas réussi à les identifier, soit que le producteur n’ait pas répondu à notre demande.
Le dialogue au téléphone n’est, en effet, pas très facile, en partie en raison du décalage horaire.
Notons une exception avec la base de données DBpia dont les réponses à nos mails arrivaient systématiquement le lendemain. On ne peut manquer d’y voir une relation avec son modèle payant.
Enfin, nous n’avons pas présenté certaines bases de données, car elles paraissaient être uniquement orientées vers les sciences humaines ou sociales. Nous n’avons pas non plus présenté la base de données KISS (Korean Studies Information System) à l’adresse http://kiss.kstudy.com/, car, malgré toutes nos tentatives et nos messages au producteur de cette base de données restés sans réponse, nous n’avons pas trouvé d’autre interface de recherche que celle en coréen.
Quel contenu pour ces bases de données ?
Les problématiques ayant présidé à la création de ces bases de données sont assez diverses : il peut s’agir de promouvoir la recherche coréenne à l’étranger ou de faciliter les recherches des chercheurs coréens ou encore de mettre en avant les citations de publications coréennes.
On notera aussi une base de données mettant en avant la médecine traditionnelle coréenne (et un peu chinoise aussi) qui continue à être mise à jour avec des publications récentes.
Elles proposent toutes des références bibliographiques d’articles en anglais ou en coréen, mais aussi parfois des thèses et autres documents dans des domaines scientifiques.
Les articles écrits en coréen ont, de façon quasi systématique un titre en anglais et très fréquemment un abstract en anglais, ce qui facilite évidemment la recherche. De plus, les illustrations sont également commentées en anglais.
Et pour les contenus uniquement en coréen, en ayant Google Traduction ouvert sur son PC, on obtient facilement des traductions en français qui nous ont paru très correctes.
Les possibilités de recherche sont de qualité variable, mais souvent relativement basiques, et pas toujours faciles à bien comprendre.Dans le domaine médical, le MeSH est très présent, et certaines bases de données se valorisent en insistant sur le fait que telle revue est prise en compte dans des agrégateurs/bases de données occidentaux.
Précisons que l’accès à ces bases est en général gratuit, à l’exception de DBpia qui propose cependant des essais gratuits de six mois et de KCI Korean, produite par Clarivate dans le cadre de Web of Science. Pour celles en open access, les documents primaires sont également en libre accès, souvent via le site coréen Synapse ou via l’accès au site des publications.
Nous avons choisi de présenter séparément les différentes bases de données que nous avons retenues, en incluant les tests pour certaines.