Tout le monde en parle, l’entreprise Facebook change sa raison sociale et se rebaptise Meta pour mettre en avant son changement de stratégie en direction du métaverse.
Définition du métaverse (de l'anglais metaverse, contraction de meta universe, c'est-à-dire méta-univers) : le terme est régulièrement utilisé pour décrire une future version d'Internet où des espaces virtuels et partagés sont accessibles via interaction 3D. Il désigne pour d'autres l'ensemble des mondes virtuels connectés à Internet, lesquels sont perçus en réalité augmentée. |
Mais ce changement d’identité se fait au détriment d’un autre outil du même nom, connu des professionnels de l’information scientifique et technique.
Il s’agit de Meta, un outil de recommandation d’articles scientifiques qui appartient à la fondation Chan Zuckerberg (avec à sa tête Mark Zuckeberg et sa femme Priscilla Chan) et qui ne devait, jamais au grand jamais, avoir le moindre lien avec l’entreprise Facebook.
Toute recherche d’information débute généralement par une recherche sur un moteur de recherche web généraliste et bien souvent Google.
Comme nous avons pu le voir dans le dernier numéro de NETSOURCES n°154 (septembre/octobre 2021), Google est de plus en plus un assistant virtuel, très bon certes, qui sélectionne des informations qu’il va présenter à l’utilisateur. Et en faisant cela, il s’éloigne de plus en plus de l’exhaustivité que l’on peut chercher à atteindre dans le cadre de certaines recherches d’informations.
C’est pour cela qu’il est plus que jamais utile d’aller interroger d’autres moteurs qui pourront faire émerger des résultats différents et complémentaires.
Ces dernières années, plus aucun acteur n’essayait véritablement de concurrencer directement Google, à l’exception de Bing qui gardait malgré tout toujours un train de retard. Les nouveaux acteurs, souvent des métamoteurs, faisaient tous le choix de se positionner sur des créneaux différents de ceux de Google : moteur qui respecte la vie privée comme Qwant ou DuckDuckGo, moteur qui aide à la sauvegarde de la planète comme Ecosia ou encore Lilo, moteurs thématiques, etc.
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Véronique Mesguich a publié récemment publié la deuxième édition de « Rechercher l’information stratégique sur le Web » aux éditions Deboeck Supérieur. L’occasion pour nous de discuter avec elle de ce nouvel ouvrage et des challenges qui attendent les professionnels de l’information en 2022.
AM. Libmann : « Rechercher l’information stratégique sur le web » en est donc à sa deuxième édition. On se rappelle la précédente série des Net recherche co-écrits avec Armelle Thomas. À quel moment se rend-on compte qu’il faut refaire un tour complet de la précédente édition ? Et est-ce qu’aujourd’hui le rythme s’accélère dans un contexte de bouleversements permanents ?
V. Mesguich : L’évolution est parfois tellement rapide qu’il faudrait idéalement pour certains points envisager une mise à jour annuelle… ce qui n’est pas très réaliste au regard du temps long de l’écriture et de la publication.
La précédente édition a été publiée en 2018, j’ai démarré la mise à jour fin 2020 pour une parution à l’été 2021. Il est difficile de déterminer le moment le plus opportun pour une nouvelle publication : le rythme de l’innovation, dans le monde de la recherche d’information comme d’autres secteurs, n’est en effet pas linéaire ni continu. Les changements se produisent souvent sous forme aléatoire ou chaotique.
Créée en 1998, African Journals Online est une association sans but lucratif basée en Afrique du Sud qui propose le texte intégral de 538 publications académiques africaines à comité de lecture issues de 33 pays.
Les pays les mieux représentés sont :
- Le Nigéria (229 publications) ;
- L’Afrique du Sud (97 publications) ;
- L’Éthiopie (30 publications) ;
- Le Kenya (29 publications) ;
- Le Ghana (27 publications).
Mais quelques pays ne sont présents que par une seule publication, tels que le Bénin, la RDC, la République du Congo, l’Érythrée, le Lesotho, Madagascar, le Mozambique, etc.
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L’OMPI (Office mondial de la propriété intellectuelle) offre sous le nom d’INSPIRE un recensement de 35 bases de données brevets disponibles dans le monde dont quelques sites d’offices de brevets (européen, japonais, coréen, russe, OMPI).
Cependant, on ne trouve pas, par exemple, les sites français, américain ou australien, sachant que les offices sont nombreux à proposer une recherche dans leurs collections. On ne trouve pas non plus Google Patent. Cela dit, la liste n’est pas close.
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17 critères permettent d'affiner la sélection des bases.
On peut, par exemple, sélectionner les systèmes gratuits (au nombre de 14 sur les 35) ou la possibilité de faire des troncatures à droite, à gauche, au milieu ou des deux côtés (12 sites le permettent) de disposer de la troncature illimitée (dans 20 sites). On peut aussi choisir parmi sept possibilités de recherches sur les structures chimiques.
Dialog a chargé récemment la banque de données bien connue clinicaltrials.com qui est, par ailleurs, accessible gratuitement à cette même adresse.
Cette banque de données présente près de 400 000 essais cliniques réalisés ou en cours de réalisation aux États-Unis et dans 200 pays du monde entier.
Il faut savoir que tous les essais cliniques réalisés ne sont pas présents, car leur enregistrement n’est pas toujours obligatoire.
Chaque document est extrêmement détaillé avec de multiples champs.
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Les réseaux sociaux (LinkedIn, Twitter & co) représentent aujourd’hui une source d’information privilégiée pour la veille dite « métier ». Et c’est tout à fait justifié.
On peut y suivre les grandes tendances de son métier et secteur, découvrir de nouveaux acteurs et outils, repérer des événements professionnels ou encore lire les témoignages et retours d’expérience de ses pairs.
Ces réseaux sociaux regorgent de contenus professionnels intéressants et on a tout à gagner à s’abonner à une sélection de comptes spécialisés et à suivre les publications de ses contacts et « amis ».
Cependant, ce sont les algorithmes de ces réseaux sociaux qui réalisent la plupart du temps la veille à votre place, ce qui a peut avoir quelques conséquences fâcheuses si vous n’en avez pas pleinement conscience.
Ce n’est un secret pour personne, les algorithmes des réseaux sociaux sélectionnent les contenus qui vont apparaître dans le flux de l’utilisateur.
Ainsi, quand vous vous connectez à votre compte Twitter, LinkedIn, Facebook, Instagram et autres, vous ne voyez par défaut dans votre flux qu’une partie seulement des contenus publiés par vos contacts et les personnes que vous suivez...
Jamais la totalité.
Google est depuis 20 ans maintenant un acteur incontournable dans le paysage de l’information et de la veille.
On a beau le détester autant que l’aimer, quand il s’agit de rechercher de l’information, il faut être pragmatique. Et sur ce point, pas de doute, il reste bien meilleur que les autres moteurs Web gratuits pour trouver ce que l’on cherche.
Mais encore faut-il comprendre précisément comment il fonctionne, ses grandes évolutions, ses spécificités actuelles pour réussir à en extraire la substantifique moelle.
C’est ce que nous allons faire ici en emmenant le lecteur derrière la barre de recherche de Google à la rencontre des mécanismes et algorithmes qui le pilotent aujourd’hui. Car ce n’est qu’en comprenant ces aspects techniques que l’on pourra l’utiliser au mieux.
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Comme nous avons pu le voir dans l’article « Google n’est plus un moteur de recherche ni de réponses, mais un assistant virtuel », Google se positionne aujourd’hui comme un assistant virtuel qui essaye de comprendre le besoin informationnel de l’internaute et lui propose une sélection de résultats sur un plateau.
Cet assistant évolue en permanence avec l’intégration de nouveaux types de contenus et de nouvelles fonctionnalités de recherche.
Le professionnel de l’information doit évidemment suivre ce rythme effréné, mais il faut aussi évaluer sans cesse la possible adéquation entre ces nouveautés, ces évolutions, ces innovations avec les pratiques professionnelles de recherche d’information.
Et ce n’est pas simple, car Google n’a jamais été conçu pour les professionnels de l’information. Ceux-ci ont néanmoins toujours pu traiter certaines questions avec Google mais la situation empire…
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Ce n’est pas parce que Google a un index gigantesque qu’il donne accès à tous les contenus qui pourraient être utiles à l’internaute. Au contraire, plus les années passent, moins il y a de résultats pour une question ou une requête donnée.
Google est devenu un assistant de recherche qui fournit sur un plateau une sélection de résultats qu’il juge lui-même pertinents. Et il a une assez haute idée de ses capacités et compétences en la matière. Pour faire simple, il sait tout mieux que vous.
Utiliser Google pour des questions simples, factuelles ou pour retrouver un document précis ne présente généralement pas de difficulté majeure. Mais cela se complexifie quand il s’agit d’utiliser Google pour répondre à des questions complexes.
En effet, malgré sa volonté de réussir à répondre à des questions complexes, Google admet qu’il a encore du mal.
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