Les plus anciens de nos lecteurs ont certainement entendu parler de Madeleine Wolff-Terroine, l’ont rencontrée ou ont travaillé avec elle.
Elle vient de nous quitter à l’âge de 99 ans.
Personnalité marquante du monde de l’infodoc, elle a eu une carrière extrêmement riche tant en France (elle a été présidente de l’ADBS dans les années 70) qu’à l’étranger, en travaillant pour de nombreux organismes internationaux.
Elle a aussi écrit régulièrement dans BASES dans les années 90.
PANORAMA
• L’information sur le Web est éphémère : quel impact et quelles solutions pour la recherche d’information ?
COMPTE-RENDU DE CONFÉRENCE
• Internet Librarian International : le salon incontournable des professionnels de l’information anglophones
A LIRE
• Le professionnel de l’information peut-il se réinventer en entrepreneur ?
Quand on recherche de l’information sur le Web, on a souvent l’impression que tout ce qui a, un jour, été publié sur le Web ouvert doit pouvoir se retrouver d’une manière ou d’une autre, notamment en tirant parti des fonctionnalités avancées des moteurs de recherche comme Google. Or l’information sur le Web ouvert est bien plus éphémère qu’on ne pourrait le croire...
Dans la réalité, une très grande partie de ce qui a été publié sur le Web dans les années 1990 et 2000 n’existe plus en tant que tel. Les sites Web ont été refaits ou ont tout simplement disparu. Et de fait, bon nombre de ces contenus sont désormais inaccessibles par les moteurs de recherche classiques.
Nous avons cette année pu nous rendre au salon Internet Librarian International qui avait lieu à Londres les 16 et 17 octobre derniers et qui fêtait cette année ses 20 ans. Cette conférence de deux jours précédée d’une journée de Workshops se définit comme « The library innovation conference » et vise tous les professionnels de l’information dans leur ensemble qu’ils travaillent dans des bibliothèques publiques, universitaires ou des centres de documentation ou services de veille publics ou d’entreprise.
Pour beaucoup de professionnels qui avaient l’habitude de se rendre au salon Online et dont la dernière édition date de 2013, ce salon est devenu le rendez-vous incontournable de la profession, du moins en Europe. Nous avons ainsi pu y croiser des professionnels du monde entier, des anglais et américains surtout mais également de nombreux représentants des pays du nord de l’Europe et quelques personnes venues d’Asie.
Anne-Marie Libmann, directrice opérationnelle de FLA Consultants, et précédemment co-présidente de l'ADBS, a lu le nouveau livre de Jean-Philippe Accart, écrit en collaboration avec Clotilde Vaissaire-Agard : « Bibliothécaires, documentalistes, tous entrepreneurs ?
Comment un professionnel de l’information, héritier de décennies de croyances dans le bien-fondé intrinsèque de la pratique documentaire, peut-il se construire une nouvelle carrière, voire se reconstruire après le passage de Google et la fragilisation des métiers de « l’info-doc »?
Comment, sur ce terrain déconstruit par Internet et une information devenue (très) globalement accessible, développer un nouveau modèle, de nouvelles pratiques, un nouveau système de croyances et, osons le terme, un « business » ?
C’est dans le fond le problème, dramatique, que pose ce livre. Un dilemme semble d'ailleurs d’emblée s’inscrire dans le point d’interrogation même du titre. Un dilemme entre la volonté, et même la nécessité, de regarder l’avenir avec courage et la difficulté à sortir d’un passé glorieux, intellectuel, désormais intellectualisé et fantasmé.
Il est pour toute personne difficile, parfois douloureux, de devoir faire le choix d’un nouveau chemin professionnel. A la lecture de ce livre on peut se demander si ce n’est pas encore plus difficile pour un professionnel de l’information, documentaliste, bibliothécaire, archiviste, dont on sent qu’il s’est retrouvé véritablement dépossédé d’un métier et des valeurs nobles qu’il portait. L’auteur nous rappelle à juste titre : « une histoire riche remontant aux plus anciennes civilisations qui avaient pour souci de consigner les savoirs sous différentes formes et supports ». Un héritage lourd à porter pour certains d’entre nous…
Depuis plus d’un an maintenant, l’intelligence artificielle (IA) est au cœur de l’actualité et des discussions professionnelles. Mais s’il est beaucoup question d’IA et de machine learning, appliqués aux moteurs de recherche grand public, aux outils de traduction ou encore aux outils de veille, elle se fait plus discrète pour tout ce qui a trait à l’information scientifique et technique et les brevets. Et pourtant, elle y est bien présente et mérite qu’on s’y intéresse.
Lors de la dernière réunion annuelle du CFIB, le Club Francophone de l’Information Brevet, elle a d’ailleurs été au centre des discussions. L’une des présentations consacrée à l’intelligence artificielle et la propriété intellectuelle a ensuite fait l’objet d’un article très intéressant dans la lettre du CFIB.
Pas toujours facile de suivre toutes les évolutions de Google quand on sait par exemple qu’il modifie son algorithme plus de 1 600 fois par an. Heureusement, toutes ces modifications ne revêtent pas la même importance et toutes n’ont pas d’impact sur la recherche d’information professionnelle.
Toujours est-il qu’en ce mois de septembre, les nouveautés sont nombreuses et méritent d’être signalées.
On commencera donc par le lancement d’un nouveau moteur dédié aux données publiques appelé « Google Dataset Search » accessible à l’adresse suivante : https://toolbox.google.com/datasetsearch.
La recherche d’articles de presse est un exercice classique pour les professionnels de l’information.
Pour autant, s’il existe de multiples outils et méthodes pour retrouver en ligne le contenu textuel d’articles parus dans des revues et journaux papier, cela s’avère nettement plus compliqué lorsque l’on souhaite retrouver les articles avec leur mise en page originale.