La première édition de IC-SDV née de la fusion des manifestations ICIC et II-SDV organisées par Christoph Haxel vient d’avoir lieu à Nice, incontestablement plus facile d’accès qu’Heidelberg, mais peu accueillante.
On a retrouvé le format et les caractéristiques des deux manifestations qui avaient fusionné avec légèrement plus de monde, ce qui est logique. Nous avons également remarqué une plus grande fluidité dans les échanges entre les congressistes à leur grande satisfaction.
On pouvait craindre que, comme l’intelligence artificielle est à la mode, la manifestation serait centrée sur l’IA. Ce ne fut heureusement pas le cas même si ce concept était souvent présent en filigrane dans les différentes thématiques abordées lors du congrès. Par ailleurs il y a suffisamment d’autres manifestations qui lui sont spécifiquement consacrées.
Comme à chaque édition et comme dans toute conférence, le choix des conférenciers n’était pas parfait, certains conférenciers étaient excellents et passionnants, d’autres simplement banals faisant l’historique de choses archi-connues ou tout simplement incompréhensibles.
Mais le comité de sélection des conférences a encore quelques progrès à faire car INNOVATIONQ Plus n’avait qu’un stand vendu avec seulement une présentation de produit de 10 mn alors qu’il s’agit d’une vraie innovation qui aurait mérité une conférence plénière.
Nous avons présenté en détail ce produit dans le numéro 358 de BASES (Avril 2018). Rappelons simplement qu’il s’agit d’une joint-venture entre ip.com et IEEE qui propose de rechercher à la fois dans les brevets et la littérature dans les domaines de l’électricité et de l’électronique au sens large.
La première conférence à éveiller notre intérêt a été celle présentée par Patrick Fiévet, de l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI) et Jacques Guyot de la Fondation Olanto, une fondation suisse sans but lucratif basée à Genève. L’objectif d’Olanto est de créer et de diffuser des logiciels gratuits dans les domaines de la traduction assistée par ordinateur, de la traduction machine et de la recherche multilingues et d’autres domaines liés au langage.
L’OMPI s’était intéressée dès 2003 à la création d’un système IPCCAT pour aider les utilisateurs à trouver les bonnes classifications d’un brevet mais aussi d’aider les petits offices à mieux classer les brevets et, d’une façon plus générale, d’automatiser ce type de classement.
De 2004 à 2009, l’approche a consisté à développer un système s’appuyant sur des outils puissants de machine learning entraînés par l’analyse de documents classés manuellement.
Cette approche était néanmoins limitée par la puissance informatique disponible et la couverture des niveaux les plus fins de la CIB par les collections d’entraînement disponibles.
En 2017, l’OMPI a décidé de reprendre la recherche sur IPCCAT visant une catégorisation de l’ensemble de la CIB au niveau des sous-groupes au nombre de 72 981 dans la version 2017.01 de la CIB. Précisons qu’un sous-groupe se présente sous la forme H013 3/02 tandis que le groupe principal correspondant à cet exemple s’écrit H013 3/00.
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