On peut réaliser une veille ou une recherche bibliographique via des bases de données bibliographiques spécialisées présentes sur les serveurs et agrégateurs, via les sites des éditeurs scientifiques ou encore tout simplement sur le Web ouvert et gratuit (via Google Scholar par exemple). On identifie alors une liste de notices bibliographiques comprenant généralement le titre de l’article, le nom des auteurs ainsi que le résumé et parfois quelques termes d’indexation.
Il y a une dizaine d’années, le RSS était LE sujet qui alimentait les discussions des professionnels de l’information. La fameuse icône orange se propageait sur la majorité des sites d’information, de nouveaux lecteurs de flux RSS gratuits se créaient toutes les semaines et tous les acteurs de la formation en infodoc proposaient des stages pour tirer parti du RSS pour la veille.
Car pour les professionnels de l’information, le RSS était avant tout la découverte d’un format qui offrait un moyen simple et efficace pour suivre les nouveautés d’un site sans se rendre régulièrement sur celui-ci pour y consulter les nouveautés et sans recourir à un outil de surveillance de pages généralement payant et moins intuitif.
Mais force est de constater que le RSS semble avoir perdu de sa splendeur au profit des réseaux sociaux. De nombreux sites ont ainsi supprimé leurs flux RSS, du moins en apparence, mais proposent toutes une collection de boutons Twitter, Facebook, LinkedIn, YouTube, Instagram, Pinterest etc. pour suivre leurs actualités.
PANORAMA
• Tirer parti de la recherche visuelle et d’images pour la veille
MOTEURS DE RECHERCHE
• La guerre Bing versus Google : Bing contre-attaque sur de nouveaux terrains
OUTILS DE VEILLE
• L’IA au service de l’analyse des sentiments
FICHE INDUSTRIE
• Industrie pharmaceutique : panorama des sources d’informations
Pour la veille et la recherche d’information, le moteur Google est un outil indispensable, pour rechercher sur le Web ouvert et gratuit ainsi que pour détecter des sources pertinentes dans le cadre du sourcing.
Les relations entre le géant américain et les professionnels de la veille sont cependant compliquées. Ces derniers se voient par exemple dépossédés de leur rôle d’intermédiaire auprès des usagers, désillusionnés quant à la stratégie à long-terme de Google mais doivent également faire face aux retraits réguliers de produits et fonctionnalités très utilisées par les veilleurs.
Quand on pense recherche d’information et veille, on pense généralement au texte et moins à l’image. Dans l’imaginaire collectif, la recherche de contenus visuels renvoie davantage à l’iconographie et aux applications grand public qu’à un usage professionnel. Le lien entre les images et la veille concurrentielle et stratégique n’est pas une évidence...
Les outils du Web dédiés aux images (moteurs de recherche, bases de données, réseaux sociaux) ne sont pas nouveaux mais ils ne cessent de se multiplier et de se perfectionner. Le développement de l’intelligence artificielle y est pour quelque chose.
D’autre part, on remarque ces derniers temps une tendance prenant toujours plus d’ampleur : la recherche visuelle. On ne cherche plus seulement des images à partir de contenu textuel (mots-clé) mais l’image elle-même peut devenir le point de départ de la recherche en lieu et place des mots-clés.
Depuis de nombreuses années, la recherche d’information sur le Web fait la part belle aux outils généralistes : Google, Bing, Twitter, etc. Et une partie non négligeable des outils de recherche thématiques gratuits (les annuaires thématiques par exemple) disponibles sur le Web ouvert et qui existaient depuis de nombreuses années ont aujourd’hui disparu ou ne sont plus mis à jour.
Alors qu’il y a une dizaine d’années, on disposait de toute une panoplie d’outils pour rechercher de l’information sur le Web ouvert (annuaires, moteurs, métamoteurs, moteurs spécialisés et thématiques, etc.), ces dernières années, on avait le sentiment que le choix s’était considérablement réduit pour ne laisser la place qu’à Google ou aux moteurs internes des grands médias sociaux comme Twitter, Facebook, LinkedIn, etc.
Précisons que nous nous intéressons ici aux outils gratuits de recherche sur le Web et non aux serveurs et bases de données qui continuent d’exister et de se développer.
Être un concurrent direct de Google n’est sûrement pas facile tous les jours...
On apprenait il y a peu qu’Apple avait décidé de remplacer Bing par Google sur IoS et Mac. Désormais, les utilisateurs des produits Apple effectueront donc leurs recherches Web par défaut sur Google.
Un nouveau coup dur pour Bing, qui n’en est pourtant pas à sa première déconvenue.
Dans le secteur de la recherche, il est en ce moment beaucoup question des « revues prédatrices », en l’occurrence des revues pseudo-scientifiques dont le but principal est l’enrichissement plutôt que l’avancement de la recherche.
Les chercheurs sont généralement sollicités par email par ces revues et invités à soumettre des articles. Elles fonctionnent sur le modèle du libre accès où les auteurs payent pour que leurs articles soient publiés. Mais dans le cas des revues prédatrices, n’importe quel article est accepté et publié, les comités éditoriaux étant souvent composés de membres fictifs ou de chercheurs dont les noms ont été inscrits sans leur accord.
Jeffrey Beall, un bibliothécaire de l’Université du Colorado à Denver avait mis en ligne une liste des revues prédatrices pour aider les chercheurs à ne pas se faire piéger, liste qui a malheureusement été retirée en janvier dernier suite aux nombreuses pressions qu’il a reçues.
L’analyse automatique des sentiments n’est pas un phénomène nouveau mais était jusqu’à maintenant le point noir des plateformes de veille.
Presque toutes les plateformes de social monitoring/listening comme Meltwater, Radarly, Brandwatch, Talkwalker, Synthesio, etc. en proposent depuis des années mais le résultat était souvent décevant et peu fiable.
Mais le développement de l’intelligence artificielle et du machine learning pourrait bien faire changer les choses...