LexisNexis® est arrivé tard sur le terrain des bases de données brevet accessibles en ligne, à l’automne 2007 très exactement, avec le service TotalPatent®, devenu aujourd’hui TotalPatent One®, soit 30 ans après des acteurs comme Derwent™ - la base Derwent World Patents Index® (DWPI) a été mise en accès sur le serveur américain Orbit® en 1976 et plus tard sur Dialog® et Questel®.
Suivant un processus d’acquisitions successives déjà mis en œuvre avec un certain succès par Questel®, l’offre de LexisNexis® dans le domaine s’est enrichie au cours des cinq dernières années avec l’intégration de trois outils au caractère assez inhabituel et même disruptif : PatentSight®, Cipher® et IPLytics®. Ce nouveau trio mérite un examen que nous nous proposons ici de réaliser.
Nous mènerons cet examen en deux temps : dans cette première partie nous décrirons les métriques qui permettent à PatentSight d’attribuer une valeur à un brevet et dans une deuxième partie - qui sera publiée dans le prochain numéro de BASES, nous donnerons des exemples concrets pour répondre à des problématiques précises en matière de stratégie de propriété industrielle : estimation de la valeur de mon portefeuille, analyse de mon positionnement et détection d’opportunités entre autres.
DERWENT qui réécrit les titres et les abstracts de brevets depuis des dizaines d’années affirme que sa pratique est plus performante qu’une utilisation d’une IA.
La banque de données DWPI (Derwent World Patents Index) commercialisée aujourd’hui par Clarivate a été créée il y a plus de 60 ans et a une grande notoriété auprès des spécialistes de la recherche d’information brevet.
DWPI a longtemps été la principale source utilisée par les professionnels.
Sa valeur ajoutée tient en plusieurs points :
• La réécriture par des experts (aujourd’hui au nombre de 900) du titre et du résumé pour les rendre plus clairs et plus informatifs alors que la tendance des déposants est justement d’être le moins compréhensible ou le plus général possible ;
• L’extraction et la présentation des informations concernant la nouveauté, les avantages, l’usage ainsi qu’un focus technologique ;
• L’attribution des codes de classifications spécifiques en plus des classifications classiques (CIB et CPC) ;
• Une vérification, avec éventuellement des compléments, concernant les données bibliographiques.
