Le fonctionnement est simple : l’internaute entre dans le moteur une thématique, un nom d’unité ou sigle, le nom d’un site ou le nom d’un partenaire potentiel du CEA.
Nous avons donc entré la thématique « microalgues
» dans le moteur.
L’outil nous propose alors les résultats sous forme d’une carte mentale composée de plusieurs colonnes, quatre au maximum (cf. Figure 1. Résultats d’une recherche sur la thématique « Microalgues »)
- Thématiques : on visualise ici les différentes thématiques couvertes par le CEA répondant à notre question. Dans notre cas, une seule thématique spécifique qui est donc celle des microalgues.
- Unités : sont ici listées les unités qui travaillent sur notre problématique et leur rattachement dans l’organigramme global du CEA. Dans notre cas, on a cinq laboratoires travaillant sur la question des microalgues.
- Implantations : on trouve ici la localisation des unités répondant à la requête. Dans notre cas, les laboratoires pertinents sont situés à Saclay, à Grenoble et à Cadarache.
- Partenariats : on trouve ici les éventuels partenariats du CEA avec des universités, des entreprises, des associations ou des institutions. Pour notre exemple, cette colonne était absente, car il n’y avait pas de partenariats externes sur la thématique des microalgues.
L’internaute a également la possibilité de visualiser les résultats sur une carte de France en cliquant sur l’onglet « Carte » sur la droite de l’écran.
Tous les éléments sont ensuite cliquables et il est possible de filtrer les résultats à partir de chacun d’eux : par exemple, limiter les résultats aux unités implantées en Île-de-France, etc.
Figure 1. Résultats d’une recherche sur la thématique « Microalgues »
Notre avis
L’outil est indéniablement intéressant et de nombreux organismes français auraient tout intérêt à prendre modèle sur le CEA pour mieux mettre en valeur la recherche française et ses acteurs. C’est un peu ce que fait déjà le moteur ScanR à l’échelle nationale avec un recensement d’entités et d’auteurs de la recherche et de l’innovation. Mais le choix de CEA360 de proposer des résultats sous forme de carte mentale confère une véritable valeur ajoutée à cet outil et on a tout intérêt à interroger CEA360, quand bien même on a déjà repéré des experts ou entités du CEA en passant par d’autres outils de recherche d’experts.
L’outil se focalise avant tout sur la détection d’entités de recherche et non directement d’experts. Il faut ensuite aller explorer les sites des différentes entités pour repérer les noms des chercheurs et experts et trouver la liste des publications et des thèses associées. Les liens de redirection vers les sites Web des entités ne fonctionnent pas toujours et mènent vers des erreurs 404.
Et comme l’outil est dédié aux compétences internes du CEA, il faudra bien sûr coupler sa recherche avec d’autres outils avec une couverture globale (organisations et pays) quand on effectue une recherche d’experts.
Quelles sont les autres solutions pour identifier des experts en passant par des outils gratuits ?
On constate que les outils permettant la détection d’experts sont variés et peuvent proposer des approches très différentes :
- Certains listent des entités, laboratoires ou des chercheurs auxquels ils attribuent des thématiques ou des tags. On est alors sur des sortes d’annuaires. C’est par exemple le cas du moteur proposé par le CEA. L’internaute ne recherche alors pas du tout sur la littérature scientifique (auteurs les plus cités), mais uniquement sur des entités correspondant à ses critères pour identifier des experts.
- D’autres utilisent la littérature scientifique pour l’identification d’experts en faisant ressortir les personnes ayant publié le plus sur le sujet, ayant été le plus cités, ayant déposé le plus de brevets, etc.
L’idéal est de combiner plusieurs outils proposant des approches différentes en matière de recherche d’experts.
Pour identifier des experts en tirant parti d’outils gratuits, on pourra :
- Interroger Google en croisant des termes liés à l’expertise (expert, spécialiste, etc.) avec le sujet qui nous intéresse (ici en l’occurrence microalgues, microalgae, etc.)
- Rechercher des profils de chercheurs dans le moteur de profils de Google Scholar . On entrera la requête
label:microalgae
pour repérer des profils de chercheurs qui ont indiqué travailler sur la thématique des microalgues. On déconseillera de croiser la recherche avec le terme France pour limiter aux chercheurs français, car certains profils n’indiquent pas la localisation du chercheur. Pour notre exemple, un des résultats pertinents (un chercheur français du CEA) n’apparaîtrait pas si on essayait de filtrer par pays. - Utiliser les fonctionnalités graphiques ou de dataviz des moteurs académiques gratuits comme Lens ou Dimensions pour repérer les auteurs les plus cités et/ou les plus prolifiques ;
- Interroger ScanR, le moteur de la recherche et de l’innovation française qui va permettre à la fois d’identifier des auteurs, mais aussi des entités de recherche. La requête
microalgae | microalgues
dans ScanR permet ainsi de faire ressortir 691 entités et 1360 auteurs. Les résultats peuvent être visualisés sous forme de liste ou de cartographie. - Interroger des outils dédiés comme Lab Explorer par exemple qui se présente comme une marketplace pour trouver des partenaires R&D à travers le monde. Il permet d’identifier des laboratoires de recherche ou des entreprises. Attention tout de même à bien évaluer tous ces outils qui sont de qualité très variable.