METIER • Les compétences des professionnels de l’information : un défi à la fois humain et technologique, pp. 1-4
METHODOLOGIE • Détection de flux RSS : meilleurs outils et bonnes pratiques en 2021, pp. 5-6
OPEN DATA • L’open data des entreprises : une mine d’or souterraine, pp. 7-8
SERVEURS • Dialog : Embase French Literature devient accessible à tous, p. 8
TENDANCES • Les nouveaux dispositifs anti-fake news des GAFAM : un outil pour le veilleur? pp. 9-11
BREVETS • Retour de l’indexation de la littérature chinoise dans Chemical Abstracts, p. 11
«Faire partie de l’équation...» : ce titre, choisi pour introduire les conférences du Congrès des professionnels de l’information au Québec (CPI) sur le thème des rôles et compétences, sonne comme une revendication, somme toute légitime, venant d’une profession hautement qualifiée qui a toujours joué avec courage la carte de l’adaptation, voire de la réadaptation, face aux bouleversements successifs du marché de l’information.
Cette remise en question devenue structurelle dans nos métiers de l’information s’est accompagnée depuis toujours de nombreux débats et travaux au sein des organisations professionnelles, écoles spécialisées ainsi que d’analyses d’experts.
A l’heure où l’on ne parle que d’intelligence artificielle et d’élargissement illimité de la sphère digitale, nous avons voulu faire un point sur la perception de nos métiers de l’information telle qu’elle nous apparaît dans les récentes conférences ou analyses.
Le format RSS est toujours - et plus que jamais - d’une grande utilité pour la veille mais il vous arrive peut-être de ne plus parvenir à détecter facilement la présence des flux sur une page, sur les sites web des sociétés et même sur les sites web de presse. Ils sont en effet devenus beaucoup moins visibles et moins promus - ce qui ne veut pas dire pour autant inexistants - que par le passé. A cela s’ajoute le fait que les outils de détection souffrent d’une certaine instabilité.
Cette méthodologie présente les bonnes pratiques à essayer systématiquement, ainsi qu’une sélection des meilleurs outils de détection en 2021. Elle détaille en outre les points d’attention à vérifier pour garantir l’efficacité de la démarche, et suggère quelques pistes pour identifier de nouveaux outils de détection RSS.
Lire aussi : Quel lecteur de flux RSS choisir en 2020
Il y a quelques semaines, EDF annonçait le lancement de sa plateforme open data (opendata.edf.fr), une bonne nouvelle pour les professionnels de l’information susceptibles de rechercher des informations dans le secteur de l’énergie.
Mais au-delà de l’annonce d’EDF en tant que telle, ce qui est intéressant, c’est que cette nouvelle plateforme est initiée par une entreprise alors qu’on est plus habitué à entendre parler d’open data dans le secteur public. On l’oublierait presque mais les entreprises, elles aussi, peuvent lancer leurs plateformes d’open data et mettre en ligne certains jeux de données, même si on est très loin d’une ouverture des données à très grande échelle.
Depuis quelques années, difficile d’échapper au phénomène des « fake news ». A tel point que la question se pose de savoir si tous les secteurs sont effectivement concernés et dans quelle mesure cette désinformation peut affecter les professionnels de l’information.
Les récents ajouts de fonctionnalités et initiatives de la part des GAFAM et de Twitter, pour modérer la prolifération des fake news, révèlent que leur large diffusion a passé un seuil critique : d’une part les fake news peuvent affecter la réalité, le cours de l’Histoire, comme en témoigne les récents événements lors de la campagne présidentielle outre-Atlantique et, d’autre part, les réseaux sociaux et géants d’Internet sont tenus responsables dans leur diffusion, par un laisser-faire manifeste, parfois assumé.
Embase , produite par Elsevier, est l’une des grandes banques de données biomédicales de référence couvrant, depuis 1947, la littérature sur les médicaments, la pharmacologie ainsi que d’autres aspects de la médecine humaine.
Nous avions annoncé (BASES n°371 Juin 2019 ) le lancement d’un nouveau module d’Embase dépouillant une centaine de publications françaises supplémentaires, qui n’étaient pas déjà prises en compte dans le Embase classique.
Ce module a été créé pour étayer les recherches de pharmacovigilance pour les médicaments commercialisés en France. Il bénéficie de l’indexation très poussée proposée par le producteur.
L’antériorité annoncée est de 2017, mais on trouve des documents publiés à partir de juin 2016.
A son lancement, ce module n’était accessible qu’à la condition d’avoir souscrit un abonnement illimité à Embase couplé avec ce module.
Lors des journées annuelles 2019 du CFIB (Club Francophone de l’Information Brevet), Philippe BODART avait fait remarquer une forte diminution de l’indexation par Chemical Abstracts (CAS) des articles scientifiques chinois écrits en chinois, ce qui rendait inaccessible une partie de l’art antérieur chinois dans le domaine de la chimie.
Nous avions confirmé cette tendance dans un article, écrit en collaboration avec lui, et intitulé « Littérature scientifique et technique : forte chute des références d’articles en langues asiatiques dans Chemical Abstracts » (BASES n°372 - juillet /août 2019).
Nous avons demandé des explications aux experts de Chemical Abstracts, qui nous ont indiqué que l’explosion de la demande chinoise de brevets avait mobilisé les ressources des indexeurs chinois au détriment de la prise en compte des articles écrits en chinois.
Fort heureusement, l’indexation de la littérature chinoise a été reprise dans Chemical Abstracts avec une augmentation significative au quatrième trimestre 2020 et une certaine reprise des années antérieures malgré le fait que les indexeurs de CAS, comme beaucoup d’autres salariés, aient été confinés.
Très récemment, Google annonçait une nouvelle interface pour le moteur de recherche de son app mobile. Si cette refonte est avant tout esthétique, elle rappelle que depuis quelques années Google mise pratiquement tout sur la recherche mobile.
Et il est loin d’être le seul car c’est là que se trouvent aujourd’hui les internautes et le trafic. Les autres géants du Web comme LinkedIn par exemple ne proposent pas exactement les mêmes fonctionnalités dans leur interface mobile et desktop.
Mais ce n’est forcément là que l’on trouve les professionnels de l’information qui réalisent encore l’essentiel de leur travail depuis un ordinateur et utilisent donc les versions desktop des outils et sources d’information.
Pensez à sélectionner la bonne interface pour Google Actualités
Pour effectuer des recherches sur la presse, Google Actualités reste un outil intéressant. Mais saviez-vous qu’il existe deux façons d’interroger Google Actualités ?
La première méthode consiste à passer par l’interface officielle de Google Actualités (https://news.google.fr)
La seconde consiste à passer par le moteur Web de Google (https://www.google.fr), puis à lancer sa recherche et enfin à sélectionner l’onglet « Actualités ».
Cette seconde méthode permet d’obtenir plus de résultats et permet d’accéder à plus de filtres. Privilégiez la pour vos recherches d’informations !
Ne vous fiez pas aux apparences sur Google Images
Sur Google Images, le filtre « visage » était très utile pour rechercher des personnes et notamment identifier des experts. Malheureusement il a disparu des options de filtres proposées par Google Images.
Mais saviez-vous qu’il est toujours possible de rechercher des photos contenant des visages sur Google Images en rajoutant &tbs=itp:face
dans l'url des résultats de recherche ?
Exemple : Si on recherche des experts ou spécialistes en en cybersécurité sur Google Images, on pourra entrer la requête suivante : expert cybersécurité
&tbs=itp:face
, ce qui donne :