Cela fait des années que le mouvement de l’open dans le monde scientifique et académique ne cesse de prendre de l’ampleur : l’open access d’abord puis l’open citations, mais aussi l’ouverture des données de la recherche,
Pour rappel, les données de la recherche correspondent à « l’ensemble des informations collectées, observées ou créées sous une forme numérique ou non, par les chercheurs dans le cadre d’un projet de recherche et à partir desquelles ils bâtissent leurs hypothèses. » (source : https://bu.univ-amu.libguides.com/donneesrecherche/definition-DR).
Il n’existait pas jusqu’ici d’initiative nationale pour la diffusion et la recherche des données de la recherche française (alors qu’il existe depuis des années un portail national pour les données publiques issues des collectivités et de l’État appelé data.gouv.fr). C’est désormais chose faite avec le lancement le 8 juillet dernier de la plateforme Recherche Data Gouv (https://entrepot.recherche.data.gouv.fr/).
Cela fait 20 ans que de nouveaux moteurs apparaissent avec pour ambition de concurrencer voire détrôner Google. Et pratiquement tous ont le même créneau : le respect de la vie privée, domaine où il est clair que Google n’excelle pas.
Quand on recherche de l’information dans un contexte professionnel, le respect de la vie privée est certes important, mais il faut aussi pouvoir obtenir des résultats pertinents et de qualité et avoir à disposition des fonctionnalités de recherche dignes de ce nom. Et c’est malheureusement rarement le cas des différents moteurs que nous avons pu tester ces dernières années tels que Qwant, DuckDuckGo, Yep.com ou encore You.
Un nouvel entrant pourrait bien venir changer les règles du jeu dans le monde des moteurs grâce à sa bonne compréhension des requêtes et la qualité de ses résultats.
Il s’agit du moteur Neeva qui arrive enfin en Europe après avoir été lancé aux États-Unis en 2021. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que ce moteur a de très nombreuses qualités, allant de la longue expérience de ses fondateurs chez Google à des fonctionnalités qui servent vraiment les professionnels de l’information.
Le moteur Brave fait partie des moteurs prometteurs à avoir dans sa boîte à outils de recherche.
Il a récemment introduit une fonctionnalité intéressante appelée « Goggles », permettant à tout internaute de créer un moteur pour rechercher sur des corpus de sources personnalisés.
Les moteurs personnalisés sont une véritable aubaine pour les professionnels de l’information et de la veille et on note d’ailleurs un regain d’intérêt pour ces outils, comme en témoigne le lancement de cette fonctionnalité chez Brave, les possibilités de personnalisation chez Neeva ou encore le lancement de l’Atlas.pro
Voir nos articles « Nous avons testé Neeva, le moteur qui pourrait remplacer Google chez les pros de l’info » et « Nous avons testé Latlas.pro, un nouveau moteur de recherche thématique personnalisable », BASES n° 402, avril 2022.
Tous ces outils et fonctionnalités ne sont d’ailleurs pas sans rappeler le moteur personnalisé proposé par Google appelé Google CSE, qui existe toujours et qui vient d’ailleurs de rajeunir son interface. Créer un moteur personnalisé sur Brave n’est malheureusement pas aussi simple que la création du moteur CSE sur Google, mais ce n’est pas insurmontable.
Dans cet article, nous vous expliquons pas à pas comment créer vos propres corpus de recherche sur Brave et nous évaluons la valeur ajoutée de ces moteurs personnalisés par rapport à Google CSE.
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Nous avons testé Latlas.pro, un nouveau moteur de recherche thématique personnalisable
Faut-il préférer l’opérateur site: de Google ou la création d’un moteur CSE ?
Zendy est un moteur académique qui a été lancé il y a quelques années, mais qui reste méconnu en France (cf. figure 1. Interface de Zendy).
L’idée de départ est de rendre plus accessible la littérature académique notamment dans les pays et régions où il est difficile de souscrire à des bases de données et serveurs payants.
Développé par Knowledge E, une société basée à Dubaï qui propose des solutions de bibliothèques numériques, Zendy a donc noué des partenariats avec de grands acteurs de l’édition académique pour indexer leurs contenus et en mettre une partie gratuitement à disposition de ses utilisateurs.
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Cela fait des années que l'on nous annonce tantôt la mort du RSS tantôt sa résurrection quand ce n’est pas les deux en même temps.
Le RSS n’est jamais vraiment mort, mais tel un sous-marin, il est immergé sous la surface du Web depuis une dizaine d’années, moment où les géants du Web ont choisi de s’en passer pour mieux garder les internautes captifs de leurs plateformes (disparition de Google Reader, disparition des flux RSS sur les réseaux sociaux, etc.).
Ce qui a entraîné une réaction en chaîne où les sites web, les uns après les autres, ont arrêté d’en mettre à disposition ou tout simplement de les mettre en avant. Et finalement le RSS est complètement sorti de la sphère grand public.
Du côté des sources d’information, le RSS n’est en réalité jamais très loin. Les flux RSS sont encore disponibles sur de nombreux sites web sauf qu’ils sont souvent très discrets voire invisibles, donc difficiles à détecter.
Du côté des internautes, il est clair que le RSS a complètement déserté la sphère grand public pour ne toucher aujourd’hui qu’une poignée d’irréductibles dont les veilleurs font partie. Mais une chose est sûre : on n’a encore rien inventé de mieux pour faire de la veille sur une majorité de sources.
Dans cet article, nous faisons le point sur la place du RSS dans les processus de veille en 2022 et sur l’importance de maîtriser en profondeur le sujet que l’on soit utilisateur d’une grosse plateforme de veille ou d’outils de veille gratuits et freemiums.
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Lors de la mise en place d’une veille, on aurait tort de penser qu’une fois l’étape de sourcing validé (c’est-à-dire la liste des sources à mettre en veille), le choix de la méthode de surveillance et l’intégration des sources (notamment des flux RSS) ne sont que de simples formalités réglées en quelques clics.
Comme nous avons pu le voir dans l’article « Maîtriser le RSS, le socle inamovible de la veille » de ce numéro, le RSS est encore ce qui se fait de mieux aujourd’hui pour surveiller une source. Pour autant, toutes les sources et les contenus que l’on souhaite surveiller ne sont pas nécessairement adaptés à une veille avec des flux RSS. Et cette étape de choix de la bonne méthode de surveillance d’une source requiert finalement plus de réflexion qu’on ne pourrait le croire et demande un temps certain.
Dans cet article, nous détaillons les différentes sources auxquelles peuvent être confrontés les veilleurs, les options disponibles pour les mettre sous surveillance et enfin celles que nous préconisons. Dans quels cas faut-il privilégier la récupération de flux RSS ? Dans quels cas faut-il préférer les alertes mails ? Dans quels cas, faut-il abandonner toute tentative d’automatisation pour privilégier une veille manuelle ?
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Avant de vouloir à tout prix récupérer un flux RSS, il faut déterminer si la source et les contenus que l’on souhaite surveiller sont adaptés à ce format. Et si c’est bien le cas, il existe une méthode générale qui peut s’appliquer à tous les types de sources (sites web, moteurs, réseaux sociaux, bases de données, etc.) et que nous avons détaillée dans l’article « Comment déterminer la méthode la plus adaptée pour mettre une source en veille ? ».
Et puis, un peu comme en mathématiques, il y a tous ces cas particuliers où il y a juste des formules à connaître par cœur. Dans le cas des flux RSS, les cas particuliers se rencontrent quand on essaye de récupérer un flux RSS sur les réseaux sociaux ou encore certains types de sites Web. En guise de formule, nous aurons soit des URLs à connaître, dont on changera les paramètres selon ses besoins ; ou encore des outils très spécifiques qui ne fonctionnent que pour une source en particulier.
Comme il est impossible ou presque de retenir toutes ces formules par cœur, nous avons voulu dans cet article et les suivants rassembler en un seul et même endroit toutes les astuces, méthodes et outils à connaître, associés à chaque cas particulier.
Dans cet article, nous nous intéressons aux formules à connaître pour récupérer des flux RSS sur les sites Web de ses concurrents, de blogs, des sites de presse, des sites institutionnels, etc.
Toutes les formules et outils cités ont été testés et fonctionnaient au mois d’août 2022.
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S’il y eut un temps où les réseaux sociaux proposaient pour la plupart des flux RSS sortants (sur des comptes, des requêtes, etc.), ce temps est bien révolu. En dépit du regain d’intérêt pour des solutions d’alertes du côté des géants du Web (voir notre article « Maîtriser le RSS, le socle inamovible de la veille »), il faut avoir conscience que ces acteurs ne remettront jamais de flux RSS en tant que tels puisque le but est de garder l’internaute captif de la plateforme. Le veilleur va devoir donc continuer d’essayer de récupérer des flux RSS.
Pour ce faire, sur les réseaux sociaux il y a peu de formules à connaître, mais surtout des outils gratuits ou freemiums très spécialisés.
Les particularités des réseaux sociaux ne permettent en effet pas d’utiliser la méthode généraliste de création de flux RSS. On est obligé de se tourner vers des outils ou fonctionnalités dédiées.
On notera que ces outils reposent sur des modèles très instables et peuvent du jour au lendemain passer sur un modèle payant ou tout simplement disparaître. Par exemple, Queryfeed qui a beaucoup été utilisé par les pros de l’info était passé il y a quelque temps à un modèle payant avant de finalement disparaître.
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Une newsletter ne se reçoit pas nécessairement par email. Certaines plateformes de création de newsletters offrent la possibilité de s’abonner aux nouveaux contenus via RSS.
C’est par exemple le cas de Substack où il suffit d’ajouter /feed
derrière l’URL de la page d’accueil d’une newsletter.
C’est aussi le cas sur la plateforme Medium où on peut récupérer un flux sur tous les contenus publiés par un utilisateur en entrant https://medium.com/feed/@nomdutilisateur.
On peut également récupérer un flux sur tous les contenus publiés avec un tag particulier : dans ce cas le flux n’est plus associé à une newsletter en particulier ; il récupère tous les articles tagués avec un mot-clé particulier, présent sur Medium, et ce quel que soit l’utilisateur. Pour créer un tel flux il faut utiliser l’url : https://medium.com/feed/tag/nomdutag.
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Il est possible de récupérer des flux RSS sur certains moteurs et leurs verticales. C’est par exemple le cas de Google et de ses moteurs spécialisés comme Google Actualités ou même Google Scholar.
Le moteur Bing permet de récupérer des flux RSS à partir de ses recherches en utilisant l’url suivante : https://www.bing.com/search?q=motcle&format=rss
Google n’offre pas de fonctionnalité équivalente, mais il est possible de créer des alertes sur Google Alertes que l’on pourra récupérer au format RSS.
Il faut cependant avoir conscience que les résultats pourront différer de ce que l’on trouve directement dans le moteur web de Google.
Les autres moteurs ne permettent pas à notre connaissance de récupérer de flux RSS.
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