Inoreader est un agrégateur de flux RSS connu des professionnels de la veille qui sont particulièrement concernés par l’idée de se constituer un « second cerveau ». Ce dernier est capable de mémoriser l’information importante tout en facilitant sa disponibilité pour l’utiliser quand cela s’avère nécessaire. Jusqu’où et comment cet outil de veille peut-il contribuer à cette démarche ? Voici une méthode pas à pas.
L’idée de se construire un « second cerveau » digital, sorte d’externalisation de sa mémoire informationnelle est ancienne. Elle a été popularisée récemment avec succès par Tiago Forte (voir à ce sujet les articles de NETSOURCES N° 165, juillet-août 2023). Sa démarche se divise en quatre étapes, réunies sous l’acronyme CODE : Capturer, Organiser, Distiller et Exprimer.
Lire aussi :
Que valent les outils de reconnaissance faciale pour la veille image ou l’investigation ?, BASES N°414, Mai 2023
La veille et la recherche d’information à l’ère des « fake news » et de la désinformation, NETSOURCES N°140, Mai 2019
Tirer parti du fact-checking et du journalisme d’investigation pour la veille et la recherche d’information, NETSOURCES N°140, Mai 2019
Entre l’utilisation de l’extension d’Inoreader pour mettre de côté ses articles (voir Figure 1) et la possibilité de surligner et d’annoter ses articles avec Inoreader, il semble ainsi possible de faire l’ensemble de la chaîne de la méthode CODE avec ce seul et même outil. Pour découvrir ce qu’il en est réellement, nous disposons de la version Pro d’Inoreader (6,67€/mois). Elle permet, contrairement aux deux autres versions, Gratuite et Supporter, de surligner les articles, de faire une recherche globale dans « tous les articles publics » (c’est-à-dire dans la base de données d’Inoreader et pas seulement au sein de ses propres feeds) mais aussi d’utiliser IFTTT et Zapier intégrés si besoin dans les options de connexion (il n’y a plus qu’à les sélectionner et à les activer).
Capturer, dans la méthode Code, c’est collecter l’information « au feeling », la mettre de côté sans trop réfléchir. Inoreader propose depuis des années à ses utilisateurs la fonctionnalité « À lire plus tard ». Et elle peut être utilisée de deux façons différentes.
Premièrement, au sein d’Inoreader. Les articles « Lire plus tard » sont installés par défaut dans la barre latérale de gauche et intégrés aux « Dossiers système ». On les collecte en un clic, lors de la consultation de sa veille ou d’une navigation web, sur un PC ou sur un mobile. Sur son ordinateur, l’extension Inoreader permet de collecter un article en cliquant sur l’icône et en choisissant « Lire plus tard » (voir Figure 1). Sur son mobile, l’appli permet d’utiliser un clic droit ou les fonctionnalités de partage pour classer son article dans le dossier « à lire plus tard ».
Figure 1. Avec l'extension Inoreader, on peut mettre de côté des articles consultés en ligne en un clic.
On retrouve les articles ainsi mis de côté dans son tableau de bord et dans son dossier « Lire plus tard ». Enfin, cette fonctionnalité est gratuite.
Deuxièmement, on peut aussi synchroniser les articles collectés avec Pocket, l’un des outils recommandés par Tiago Forte pour la phase de Capture. Mais si l’idée est de fluidifier et d’automatiser au maximum la gestion de l’information, exporter ses articles dès la première étape dans un autre outil n’est sans doute pas optimal. De plus, s’il est possible sur Pocket d’organiser ses informations gratuitement, les phases suivantes pour se constituer un second cerveau - telles que le surlignage, la recherche, ou la connexion à un outil de gestion de notes comme Notion (via Zapier), ne sont accessibles qu’à partir de 40 €/an. Or, ces fonctionnalités sont présentes dans la « Bibliothèque » d’Inoreader.
Par défaut les articles sont préorganisés et accessibles dans l’ensemble des dossiers suivants (voir Figure 2) :
● « À lire plus tard » ;
● La Bibliothèque pour les articles « Commentés », « Annotés », « Aimés », ou « Pages web Enregistrées » (voire « Récemment Lus »)
● Les Étiquettes, pour les articles tagués.
La méthode d’organisation de Tiago Forte a été popularisée sous le nom de PARA. Il s’agit d’organiser ses dossiers en suivant l’ordre de ce nouvel acronyme qui signifie : Projets (à court terme), Areas (domaines à long terme), ressources (où stocker les articles en attente de tri) et Archives (pour les articles concernant des projets inactifs).
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