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L’intelligence économique commence par une veille intelligente

Questel continue à se développer en suivant trois axes

François Libmann
Bases no
330
publié en
2015.10
799
Questel continue à se développer en suivant trois axes Image 1

Réunion d’utilisateurs après réunion d’utilisateurs, la stratégie de Questel se reconnaît bien.

Cette stratégie consiste à se développer selon trois axes qui, pour être parallèles n’en interagissent pas moins.

Ces trois axes sont l’enrichissement du contenu, le développement des modules d’analyse et, enfin, l’acquisition de sociétés offrant des services complémentaires dans le domaine de la propriété industrielle. L’objectif général reste de couvrir tous les besoins qui apparaissent au cours du cycle de vie de l’innovation, à savoir de l’idée au brevet puis du brevet au marché.

L’enrichissement de l’offre

En ce qui concerne les brevets chinois, tous les numéros contenus dans les rapports de recherche de l’Office chinois ont été normalisés. D’autre part, la traduction en anglais de ces brevets chinois a été à nouveau réalisée dans le but de l’améliorer.

Les brevets vietnamiens font leur apparition avec les informations bibliographiques et les titres, noms et résumés traduits.

Les Licensing Interest et Security Interest pour les brevets US sont maintenant indexés et cherchables.

La mention de licensing et le nom du licencié ne sont pas obligatoires, ce qui est logique car certains accords demeurent confidentiels. Quand figure la mention confirmatory, cela signifie qu’une licence a été accordée au Gouvernement américain en raison de son financement, au moins partiel, de la R&D qui a conduit au dépôt du brevet.

Le Security Interest, traduit en français en nantissement, permet d’identifier des entités qui ont financé la recherche menant au brevet et qui ont des droits, au moins temporaires sur le brevet. Là non plus, la mention n’est pas obligatoire.

Pour pouvoir effectuer des recherches sur ces champs, de même que sur le nom de l’examinateur de l’office américain des brevets ou sur des éléments de localisation, il faut cliquer sur Autres champs en bas de l’écran de recherche avancée et ouvrir le menu déroulant.

Par ailleurs, un effort permanent est fait pour normaliser les noms de déposants et de titulaires sur l’ensemble de la base.

Plus de possibilités d’analyse

En ce qui concerne les analyses, des améliorations ont été apportées sur différents graphes avec, par exemple, la création d’un graphe de co-inventeurs.

Autre nouveauté, les cartes topographiques de clusters technologiques incluent maintenant les brevets français et chinois alors qu’auparavant ne figuraient que les familles de brevets ayant au moins un équivalent américain, européen ou PCT.

D’autre part, de nouveaux champs de dates sont analysables tels que « toutes les dates de dépôt », « dernière date de dépôt », « première année de délivrance », etc.

Par ailleurs, les différents modules d’évaluation ont été enrichis : le Technology scouting assessment permet d’identifier des opportunités, Ability to exclude permet d’identifier menaces et opportunités pour savoir qui « tenir à distance ». Le Legal Risk Assessment permet d’identifier les sociétés dangereuses d’une part et les brevets dangereux d’autre part. Il permet aussi, en particulier, d’analyser des domaines d’intérêt potentiels afin d’identifier ceux à privilégier. On utilisera pour cela le nombre de litiges, et d’oppositions pour évaluer l’agressivité d’un secteur ou le pourcentage d’universités et de petites entreprises pour évaluer la maturité de ce secteur (plus ils sont nombreux, moins le secteur est mature).

La prise de contrôle de Gem360

Gem360 a été fondé en octobre 2014 sous le nom de Gem32 à Bordeaux par Sylvain Goiran et Xavier Dieumegard, à l’origine des professionnels de la gestion de brevet.

Ils étaient donc bien placés pour observer les manques et proposer une solution innovante.

Partageant avec Questel une vue plus business qu’administrative du monde des brevets, ils ont créé un outil qui permet de suivre la vie des brevets et de prévoir finement à court et moyen terme le coût engendré (frais de cabinet de PI, taxes…) par les brevets non abandonnés, ce qui facilite la décision stratégique.

Précisons que les données financières relatives aux litiges ne sont pas prises en compte car trop variables et imprévisibles.

Ce produit s’adapte à des portefeuilles de toutes tailles.

Gem360 prévoit d’intégrer les marques à ce service.

Les nouveautés prévues en 2016

L’innovation étant, en particulier chez Questel, un process continu, des améliorations sont prévues l’an prochain au niveau de l’interface (ergonomie et graphisme totalement revus, nouveau module User Management).

Par ailleurs, une gestion asynchrone des évènements longs permettra de continuer à travailler pendant que s’exécutent certaines tâches qui prennent du temps.

En termes de contenu, on trouvera les brevets en texte intégral d’Australie, d’Autriche, de Suisse, d’Indonésie, d’Israël et de Turquie qui étaient couverts jusqu’ici de façon sporadique.

Par ailleurs, les brevets allemands, coréens et japonais seront retraduits.

On trouvera aussi des données non brevets telles que données financières, accords de licences, litiges (au moins US, Chine et France) ainsi que des normes.

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