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Préserver l’intégrité de la science : un guide pratique et accessible

Francois LIBMANN
Créé le
vendredi 8 août 2025
120
Tags
science ouverte | littérature scientifique | fact checking | recherche publique
Préserver l’intégrité de la science : un guide pratique et ... Image 1
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Savoir repérer les dérives

L'intégrité scientifique peut être compromise de multiples façons. Parmi les écueils les plus fréquents, on retrouve le plagiat, la manipulation d'images, l'abus d'auto-citations, un recours excessif à des articles rétractés, ou encore l'utilisation de données peu fiables ou incohérentes.

Mais comment identifier ces dérives ? Et surtout, que faire lorsqu’on en repère une dans un article ? Aujourd’hui, des outils existent pour aider chacun – chercheur, lecteur ou professionnel de l'information – à vérifier, signaler ou mieux comprendre les écarts. Cette pratique, appelée relecture post-publication (Post Publication Peer Review), gagne du terrain. Elle a d’ailleurs fait l’objet d’un article dans BASES N° 433 - mars 2025. 

Le COSIG un guide complet détaillé

Pour accompagner ces démarches le Center for Open Science dont la mission est, en particulier, de contribuer à l’intégrité de la science vient de publier une mise à jour de son guide de référence le COSIG (Collection of Open Science Integrity Guides) .

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Représentations et expressions du Knowledge Management : que disent les praticiens?

Corinne DUPIN, Consultante du cabinet OUROUK
Bases no
437
Créé le
mardi 15 juillet 2025
671
Tags
knowledge management | veille technologique | retour d'expérience
Représentations et expressions du Knowledge Management : ... Image 1
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Le Knowledge Management (KM) est encore une notion abstraite. Il est fréquent de constater une difficulté à se représenter ce qu’il recouvre au juste. Cet article se propose d'en éclairer le sens et les réalisations.

Une diversité de représentations et d’expressions

Quelle est sa plus-value ? Ceux qui le pratiquent savent qu’à la longue une gouvernance des connaissances vertueuse octroie un gain de temps, de qualité et de confiance dans les connaissances mobilisées (on obtient plus vite une réponse plus fiable). L’objectif poursuivi est souvent l’excellence opérationnelle (dans les entreprises industrielles notamment), ou l’excellence tout court (dans des structures plus proches du service public et de l’intérêt général). La quête d’une plus grande performance (à condition de renoncer à ce qu’elle soit immédiate), la réduction des erreurs, le maintien d’un haut niveau d’expertise, l’innovation sont souvent visés par les organisations qui mettent en œuvre une démarche KM. Elles savent en outre que l’existence d’un dispositif de ce type favorise la préservation des connaissances, valorise les savoirs et savoir-faire des collaborateurs les plus expérimentés et constitue un facteur d’attractivité (et de rétention) pour les collaborateurs les plus jeunes.

Les initiatives qui relèvent du Knowledge management sont par ailleurs innombrables. C’est cet état de fait (le flou ou la diversité des perceptions comme celle des actions) qui nous a donné envie d’interroger les représentations et expressions du KM auprès d’un panel de professionnels curieux ou adeptes du management des connaissances (1).

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Sans la liberté d’exploiter, il n’est pas de brevet rémunérateur 

Philippe BORNE
Bases no
437
Créé le
mardi 15 juillet 2025
510
Tags
chimie | intelligence économique | veille concurrentielle | brevets | veille technologique
Sans la liberté d’exploiter, il n’est pas de brevet ... Image 1
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Nous avons eu l’occasion de le répéter plusieurs fois déjà, le brevet est une formidable source d’informations techniques qu’il est hasardeux d’ignorer dans une démarche d’innovation. État de l’art, recherche de solutions techniques, tendances du marché, positionnement d’un concurrent… Autant de raisons qui justifient une recherche dans les bases de données brevet.

Lorsque l’on se concentre sur les aspects plus juridiques, on retrouve les recherches de brevetabilité, celles réalisées dans le cadre d’une procédure d’opposition ou d’invalidation, et les recherches de liberté d’exploitation (dénommées FTO, pour Freedom To Operate, en anglais). Comme notre titre l’indique - que Beaumarchais nous pardonne cette irrévérence -, c’est sur celles-ci que nous allons nous pencher aujourd’hui.

De l’art du géomètre : qu’est-ce qu’un brevet ?

Rappelons tout d’abord quelques fondamentaux concernant le brevet.

Il est fréquent qu’un spécialiste technique qui lit pour la première fois un brevet revienne avec un air dépité s’exclamant « qu’est-ce que ce charabia, on n’y comprend rien ». C’est une réaction compréhensible : notre spécialiste s’attendait à lire un document décrivant une technique, un peu comme une publication scientifique, et il est tombé sur un texte parfois jargonnant, utilisant une terminologie étrange, qu’il est occasionnellement bien difficile d’interpréter. C’est que le but du brevet n’est pas seulement de décrire une technique, c’est aussi et avant tout de définir un territoire technique d’accès interdit. Nous sommes en présence d’un titre de propriété, et comme tout titre de propriété, il faut définir les limites de ladite propriété afin que les tiers sachent bien où ils ne peuvent pas aller. Rédiger un brevet, c’est au fond une affaire de technicien, mais aussi un peu de géomètre expert.

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Les hausses tarifaires des modèles: vers une intelligence artificielle à deux vitesses ?

Anne-Marie LIBMANN
Bases no
437
Créé le
mardi 15 juillet 2025
538
Tags
veille métier | veille technologique | open source | ChatGPT
Les hausses tarifaires des modèles: vers une intelligence ... Image 1
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Avec la montée en puissance de l’IA générative dans le milieu professionnel, celle-ci devient un véritable outil cognitif, utilisé pour des tâches complexes telles que la recherche, la synthèse de textes, l’interaction documentaire ou la rédaction d’analyses, et la question de l’évolution des tarifs d’accès aux modèles avancés devient centrale. Anthropic (Claude), OpenAI (ChatGPT), xAI (Grok) et Mistral proposent des grilles tarifaires de plus en plus segmentées, certaines offres premium étant principalement destinées aux grandes entreprises ou aux organismes disposant d’une stratégie IA structurée.

Cette tendance est illustrée par le tout récent lancement par Perplexity AI de Comet, son navigateur web IA, sera réservé initialement aux abonnés Perplexity Max (200 $/mois). L’outil est prometteur - il fonctionnerait comme un assistant IA pour gérer des sessions de navigation ou exécuter des tâches complexes - mais on ne peut que déplorer son coût élevé.

Une montée en gamme tarifaire qui risque de creuser une fracture d’accès en marginalisant les utilisateurs intensifs, tels que les « Knowledge workers », dont les pros de l’infodoc font partie :

  • Les versions les plus performantes, comme GPT-4o, Claude Opus ou Grok 4 Heavy, sont réservées aux abonnements premium, inaccessibles pour de nombreux usagers.
  • Gérer son budget devient compliqué avec l’accumulation des abonnements mensuels auxquels se rajoutent éventuellement des frais d’API.
  • La multiplication des nouvelles solutions, des plans et des restrictions (par exemple, OpenAI a récemment modifié à deux reprises son offre tarifaire en une semaine) complique l’identification d’une solution qui soit stable, fiable et abordable.

On retiendra pour les principaux modèles (cf. tableau détaillé en fin d'article) :

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Les peer reviews des articles de NATURE sont maintenant disponibles

Francois LIBMANN
Créé le
lundi 14 juillet 2025
716
Tags
science ouverte | littérature scientifique | protocole
Les peer reviews des articles de NATURE sont maintenant ... Image 1
Les peer reviews des articles de NATURE sont maintenant ... Image 1

Nous avons évoqué dans le numéro 434 de BASES (Mars 2025) le développement, pour les articles de recherche scientifique, du » post publication peer review  » c’est à dire la revue par les pairs après publication et non pas avant, comme c’est traditionnellement le cas.

Un des arguments avancés pour justifier cette démarche, qui s’est répandue plutôt rapidement, était le caractère confidentiel et obscur du processus de « peer review ». 
Cet argument vient de tomber, au moins en partie, car l’éditeur Springer Nature vient d’annoncer, qu’après une période concluante de tests qui a duré plusieurs années, tous les articles de 16 publications (voir ci-dessous) éditées par Springer Nature comporteront une annexe reprenant en détail le dialogue entre les reviewers et l’auteur, cette démarche étant appelée « transparent peer review ». On y trouve l’intégralité des questions et des réponses.

Ce sont des documents extrêmement intéressants car les reviewers analysent l’article dans le détail, posent des questions précises et font des remarques pertinentes.
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IA générative : l’humain ne doit pas dire son dernier mot

Anne-Marie LIBMANN
Netsources no
176
Créé le
jeudi 10 juillet 2025
708
Tags
professionnel de l'information | ChatGPT | IA
IA générative : l’humain ne doit pas dire son dernier mot Image 1
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Imaginez un monde où l’intelligence artificielle générative deviendrait un documentaliste chevronné pour orchestrer vos recherches les plus ardues, un allié incontournable dans toutes vos tâches de traitement et de gestion de l’information, un compagnon d’une humanité confondante sur les réseaux sociaux, - un monde où rédiger une lettre de motivation sans IA s’imposerait comme un acte d’authenticité revendiqué…

Ce monde est déjà le nôtre. À la lecture de ce Netsources, on mesure l’ampleur avec laquelle l’IAG s’est infiltrée dans chaque facette de nos activités intellectuelles .

Dans son « Guide pratique du Deep Research », Véronique Mesguich montre comment l’IA est particulièrement intéressante dans le cas de recherches complexes exigeant l’analyse de sources multiples, et de production de synthèses, redéfinissant — ce faisant — le rôle des experts.

Ulysse Rajim (« Quand l’IA réinvente les réseaux sociaux… ») décrypte comment l’IA redéfinit les interactions sur les réseaux sociaux, complexifie la veille en brouillant l’authenticité de la parole et convertit les plateformes en viviers de données pour nourrir leur apprentissage.

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Le guide pratique du Deep Research 

Véronique MESGUICH
Netsources no
176
Créé le
jeudi 10 juillet 2025
720
Le guide pratique du Deep Research  Image 1
Le guide pratique du Deep Research  Image 1

Dans le précédent numéro de Netsources (« Deep Research : l’âge de raison des IA ? », Netsources N° 175 - mars/avril 2025), nous avons décrit et analysé l’irruption et les nombreux développements des outils de Deep Research proposés par les différentes IA.

Passons dans cette deuxième partie à la pratique en présentant et comparant les résultats obtenus avec les différents outils.

Une recherche approfondie pas à pas

Testons à présent la recherche approfondie des IA sur un exemple, en partant du prompt suivant : « Comporte-toi comme un analyste veilleur et rédige un rapport détaillé sur la stratégie et le positionnement des entreprises françaises dans le contexte des droits de douane annoncés par Trump en 2025. Base-toi sur des exemples concrets d’entreprises françaises dans différents secteurs (luxe, automobile, vins et spiritueux) pour étudier et comparer les différents positionnements et stratégies ».

Commençons par la recherche approfondie de ChatGPT (disponible dans la version payante, et depuis peu, de façon limitée dans la version gratuite). Avant d’élaborer son plan de veille, l’IA demande des précisions :

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Une fois les précisions apportées par l’utilisateur, l’IA récapitule la demande et élabore son plan de recherche.
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Quand l’IA réinvente les réseaux sociaux : décryptage d’une mutation

Ulysse RAJIM
Netsources no
176
Créé le
jeudi 10 juillet 2025
697
Tags
veille technologique | médias sociaux | réseaux sociaux
Quand l’IA réinvente les réseaux sociaux : décryptage d’une ... Image 1
Quand l’IA réinvente les réseaux sociaux : décryptage d’une ... Image 1

L’intégration de l’intelligence artificielle dans les réseaux sociaux est une tendance de fond, entamée au début des années 2010 et qui connaît une accélération marquée depuis l’émergence de l’IA générative en fin 2022. Cette évolution redéfinit l’utilité de ces plateformes, leur modèle économique et la nature même des interactions qu’elles hébergent.

Nous explorerons comment l’IA est passée d’un outil d’optimisation fonctionnant en arrière-plan à un rôle de plus en plus central dans nos échanges. Ce changement soulève une question essentielle : à mesure que l’IA prend plus de place, que reste-t-il de « social » dans les médias sociaux et comment cela impacte-t-il nos interactions en ligne ?

I. L’IA en coulisses : l’optimisation comme premier moteur

Pendant plus d’une décennie, l’intelligence artificielle a été le moteur discret, mais essentiel, des réseaux sociaux. Son déploiement à grande échelle répondait à un objectif principal : capter l’attention de l’utilisateur pour maximiser la durée des sessions et, par conséquent, les revenus publicitaires.

La fin du fil d’actualité chronologique

Cette stratégie reposait sur la personnalisation des contenus . Dès 2009, Facebook expérimentait déjà un nouvel algorithme (nommé EdgeRank ) pour remplacer le fil d’actualité chronologique (1). C’est entre 2012 et 2016 que cette tendance se généralise. Durant cette période, la plupart des plateformes de réseaux sociaux abandonnent progressivement le fil chronologique au profit du fil algorithmique . L’objectif n’étant alors plus de montrer ce qui venait d’être publié, mais ce qui était le plus susceptible de provoquer une réaction . Twitter remplace ainsi son fil d’actualité par le flux « Home timeline » en 2016 (2), et TikTok, lancé une année plus tard, érige cette approche en modèle avec sa « For You Page » (3). Aujourd’hui, cette méthode est devenue la norme et les algorithmes n’ont fait que s’améliorer d’année en année. Meta annonçait d’ailleurs en 2023 que ses algorithmes de recommandation étaient responsables d’une hausse de 24 % du temps passé sur Instagram , notamment grâce à la suggestion de contenus issus de comptes non suivis par les utilisateurs (4).

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L’impact de l’intelligence artificielle générative sur les métiers de l’information-documentation : entretien avec Christophe Deschamps Interview de Christophe Deschamps

Christel RONSIN
Netsources no
176
Créé le
jeudi 10 juillet 2025
990
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knowledge management | veille métier | intelligence économique
L’impact de l’intelligence artificielle générative sur les ... Image 1
L’impact de l’intelligence artificielle générative sur les ... Image 1

Nous avons souhaité interroger Christophe afin qu’il partage ses observations sur les transformations apportées par l’intelligence artificielle générative. Cet entretien apporte un éclairage sur l’évolution de la veille et du Knowledge Management à l’ère de l’IA.

Christophe Deschamps est depuis 20 ans consultant‐formateur en veille stratégique, intelligence économique et gestion des connaissances. Il enseigne depuis plusieurs années ces matières à l’IAE de Poitiers, à l’ILERI et à OTERIA Cyber School. Il publie régulièrement dans des revues comme Archimag, ou I2D (anciennement Documentaliste - Sciences de l’information). Il est l’auteur de plusieurs ouvrages sur l’intelligence économique et la veille, dont La boîte à outils de l’intelligence économique (Dunod), et l’animateur du blog OUTILS FROIDS .

CHRISTEL RONSIN : Christophe, depuis quand vous intéressez-vous au phénomène de l’intelligence artificielle générative ?

CHRISTOPHE DESCHAMPS : Mon intérêt pour l’intelligence artificielle générative a commencé vers 2017-2018, avec l’émergence des deepfakes . L’une des vidéos les plus marquantes était celle d’Obama, où il était presque impossible de distinguer la vidéo truquée de la réalité. Le mouvement de ses lèvres avait été modifié par l’IA pour lui faire dire des phrases qu’il n’avait jamais prononcées. Cela a naturellement suscité mon intérêt, car ce que redoutent le plus les professionnels de l’information, c'est évidemment de se faire manipuler par de fausses images, vidéos ou textes.

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« Love your imperfections »

Christian VIGNE
Netsources no
176
Créé le
jeudi 10 juillet 2025
685
Tags
retour d'expérience | publicité | marques
« Love your imperfections » Image 1
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Chroniques amusées sur l’intelligence artificielle par Christian Vigne

Christian Vigne, anciennement Product Manager chez Google, s’amuse dans ses chroniques à explorer l’impact de l’IA sur nos vies. Il est amené à conseiller les entreprises sur leurs stratégies IA (cadrage, priorisation, formation, conduite du changement).

Pour ceux qui ne connaissent pas, Meetic est une application/service de rencontre français qui a lancé en 2014 une campagne de marque, brillante selon moi, intitulée « aimez vos imperfections ». Dans la publicité, une série de scènes montre des personnes en rendez-vous amoureux confrontées à leurs propres imperfections : arriver en retard, ne pas être assez fort, faire des mouvements étranges et ridicules en dansant. Chaque comportement est perçu à travers les yeux de l’autre personne, qui interprète ces imperfections comme des choses touchantes : « Tu cours parce que tu es impatient de me voir, pas parce que tu es en retard. Tu ne montres pas ta force pour me laisser gagner. J’adore ta façon de danser, aussi étrange soit-elle… »

J’ai récemment postulé à un emploi dans une des grandes entreprises spécialisées en IA générative. Oui, je sais, c’est comme essayer de séduire la fille (ou le garçon) la plus attirant(e) de la fête quand tout le monde tente sa chance. Mais qui sait, sur un malentendu… Ce qui m’a frappé en postulant, c’est que cette entreprise, qui développe des modèles d’IA générative de pointe mondialement reconnus, précisait explicitement dans son processus de candidature qu’il ne fallait pas utiliser leurs services ni ceux de leurs concurrents pour préparer la candidature, particulièrement la lettre de motivation. La note indiquait : « Nous souhaitons comprendre votre intérêt personnel pour (XX) sans médiation par un système d’IA, et évaluer également vos compétences en communication non assistée par IA. » Ironique, non ? C’est comme s’ils disaient : « Merci de ne pas utiliser la technologie créée par l’entreprise pour laquelle vous postulez. »

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