Pub Intermarché : pourquoi refuser l’IA a permis à la marque de signer l’une des pubs les plus marquantes ?

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19 décembre 2025
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Pub Intermarché : pourquoi refuser l’IA a permis à la ... Image 1
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Alors que l’IA envahit de plus en plus le monde de la publicité, Intermarché a choisi de miser sur l’humain pour sa dernière campagne. Un défi qui a été un véritable carton !

À l’heure où l’intelligence artificielle s’impose dans de nombreuses créations publicitaires, Intermarché a fait un pari fou : celui de ne pas utiliser l’IA. Une campagne 100 % humaine ! Et le résultat a largement dépassé les attentes. Diffusée à l’approche des fêtes, la publicité mettant en scène un loup “mal aimé” a touché en plein cœur les internautes, au point de devenir virale bien au-delà des frontières françaises.

Dès sa mise en ligne, le film publicitaire a rencontré un engouement impressionnant. Sur les réseaux sociaux, il a dépassé les 31 millions de vues et récolté une avalanche de commentaires positifs. Un succès assumé et revendiqué par la marque. « C'est un carton mondial », s’est exclamé Thierry Cotillard sur Franceinfo, le patron des magasins Intermarché. Avant de préciser : « On a misé sur l’intelligence humaine et on en est hyper fiers. » Un message clair, qui résonne particulièrement dans un contexte où l’IA générative est de plus en plus critiquée, notamment pour son manque d’âme et d’authenticité.

Comment la publicité Intermarché a-t-elle séduit les spectateurs sans IA ?

Si cette publicité fonctionne autant, c’est avant tout grâce à son histoire. Intermarché n’a pas souhaité promouvoir ses produits. Son but ici est de raconter un conte, une fable moderne, qui parle autant aux enfants qu’aux adultes. Un loup qui n’arrive pas à se faire des amis et qui change son alimentation pour être accepté des autres, et trouver sa place à la table de Noël.

C’est beau, tendre et émouvant ! L’enseigne a voulu aborder des thèmes universels comme la différence, la tolérance, l’empathie et l’acceptation. Résultat : on oublie presque qu’il s’agit d’une publicité pour un supermarché. D’autant plus que cette dernière dure plus de deux minutes, ce qui est relativement rare…

Un format long, une histoire et une bande son nostalgique

"En publicité, on a tendance à faire des formats beaucoup plus courts. Là, avec ces 2 minutes, on a eu la possibilité de développer les personnages, de raconter une vraie histoire et de faire du vrai storytelling", explique Lucas Navarro, co-fondateur d’Illogic, à Franceinfo. Impossible aussi de passer à côté de la bande-son. Le choix de la chanson Le Mal Aimé de Claude François renforce l’émotion du film. Connue de plusieurs générations, elle apporte une dimension nostalgique qui amplifie l’impact du message et ancre encore davantage la publicité dans la mémoire collective.

Autre point clé du succès : le parti pris artistique. Le court-métrage a été imaginé par l’agence Romance, animé par le studio français Illogic, tandis que les prises de vue réelles ont été réalisées par la société de production Divine. Au total, ce sont plus de 60 à 70 artistes qui ont travaillé sur le projet pendant plus de six mois. Un travail de longue haleine, loin de la rapidité promise par l’intelligence artificielle, mais qui fait toute la différence à l’écran.