L’ajout de contenu
Une fois inscrit, l’utilisateur est invité à installer un bookmarklet ou une extension Chrome/Firefox/Safari afin de partager d’un seul clic des contenus Web.
L’utilisateur peut ainsi partager n’importe quel contenu Web (accessible librement - texte, vidéos, etc.) ainsi que des fichiers hébergés sur son ordinateur (fichiers Word, PDF, images, copie d’écran, etc.).
Pour chaque contenu, il a alors la possibilité de l’ajouter à ses favoris, de l’ajouter dans une rubrique « Lire plus tard » ou encore de le partager avec un ou plusieurs groupes (appelé ici Equipage). Au moment de l’ajout, il peut changer le titre du contenu, entrer un paragraphe de texte pour expliquer le contexte ou les raisons de cette sélection, entrer des tags (personnalisables par l’utilisateur), sélectionner une catégorie (également personnalisable), choisir d’extraire le contenu du lien ou afficher une capture d’écran de la page et enfin, déterminer si le contenu est public ou non (par défaut, il ne l’est pas).
L’interface de consultation
L’interface se compose de quatre onglets : A lire, Favoris, Equipage et Monde.
Le contenu partagé dans les deux premières rubriques n’est visible que par l’utilisateur, le contenu des Equipages par les groupes auxquels il appartient et enfin le contenu Monde est public.
On notera que dans les rubriques A lire et Favoris, l’utilisateur dispose d’un moteur de recherche interne (recherche booléenne classique sauf que l’opérateur par défaut est le OR et recherche par expression exacte) et peut filtrer les résultats par tag. Il peut également récupérer un flux RSS sur tout le contenu de chaque rubrique ou bien un flux RSS par tag.
Nous allons nous intéresser ici à la partie Equipage qui représente l’élément le plus intéressant de la plateforme et qui peut avoir le plus d’intérêt pour les professionnels de la veille.
L’utilisateur peut ainsi créer des groupes appelés Equipage et inviter des contacts par email à y participer. Il détermine alors si le membre peut uniquement consulter le contenu ou bien également agir (ajout de contenu, modification des contenus, etc.). Par la suite, on peut visualiser des statistiques sur chaque membre (nombre de contenus lus, nombre de contenus partagés et nombre de commentaires rédigés). Pour structurer le contenu, l’utilisateur peut créer des catégories et choisir de les rendre ou non obligatoires lors de l’ajout de contenu.
Au sein de chaque équipage, il est possible d’effectuer des recherches grâce au moteur interne (mêmes fonctionnalités que celles évoquées précédemment) ou de filtrer les résultats par catégorie et/ou tags, de consulter les résultats les plus récents, les plus populaires, les plus aimés ou les plus lus ou de n’afficher que les contenus qui disposent d’au moins n « j’aime » (l’équivalent du like sur Facebook).
Et, élément intéressant, il est possible de récupérer un flux RSS sur l’ensemble du contenu de l’équipage et même sur des critères bien précis (uniquement les contenus étant dans telle catégorie, avec tels tags et qui ont été « likés » au moins n fois).
Chaque utilisateur peut ensuite choisir de recevoir une newsletter automatique (à chaque fois qu’un nouveau contenu est publié ou bien quotidiennement).
Elcurator propose également une application mobile (iOs et Android) permettant notamment de lire les contenus hors ligne (à condition de disposer de la bonne formule d’abonnement).
Enfin les personnes ayant souscrit l’abonnement « Entreprise » disposent d’un module d’analyse pour les différents équipages (contenus les plus populaires, tendances mois par mois, contenus associés, etc.).
Elcurator n’est pas à proprement parler un outil de veille au sens où il ne permet pas véritablement de réaliser sa veille au sein de l’outil. En revanche, il pourra être considéré avec attention lorsque l’on recherche un outil de capitalisation et de diffusion de la veille.
Et par rapport à la concurrence ?
Quand on parle de curation, on pense immédiatement à Scoop-it. Mais à bien y regarder les deux acteurs ne jouent pas dans la même cour.
Scoop-it est en effet presque entièrement axé sur la publication et le partage de contenu de manière publique. Les pages et espaces créés dans l’outil ont vocation à être visibles par tous les internautes et l’un des arguments phare de Scoop-it est de rendre les entreprises / marques plus visibles sur le Web et d’augmenter le trafic vers leurs sites Web via la curation de contenu. En revanche l’intérêt principal d’Elcurator réside dans l’existence des Equipages: ces groupes privés qui permettent de partager de l’information au sein d’une entreprise ou d’une communauté.
Le concurrent le plus direct d’Elcurator est en réalité Stample (un outil dont nous avions déjà parlé dans Netsources : Stample, un petit nouveau dans le monde des plateformes collaboratives - Netsources n°112, septembre/octobre 2014). Les deux produits sont d’ailleurs similaires sur un certain nombre de points. Stample est également un acteur français.
On retrouve la structure Favoris/Eléments à lire, Groupes et Elément partagés publiquement même si Stample permet de raffiner/subdiviser un peu plus avec l’existence notamment de bibliothèques privées et partagées et l’existence d’équipes ou de groupes qui sont ensuite divisés en bibliothèques.
Le contenu ajouté peut-être du contenu Web (extraction de contenu pour la lecture hors ligne) mais également des fichiers présents sur son ordinateur : Stample permet également de créer du contenu textuel (un article, une note, etc.) directement au sein de l’outil.
Comme dans Elcurator, les utilisateurs peuvent effectuer des recherches dans le contenu et filtrer les résultats par tags (le filtrage des résultats est légèrement plus poussé sur Elcurator). Stample a le mérite de détecter les doublons Web, ce qui évitera à plusieurs utilisateurs de publier la même information.
Enfin, les membres d’un groupe reçoivent une newsletter automatique.
Contrairement à Elcurator, Stample offre la possibilité de surligner le contenu et d’y apposer des notes et permet également de charger simultanément plusieurs fichiers dans l’outil.
Nous avons cependant trouvé que la mise en page du contenu Web était plus agréable sur Elcurator. D’autre part, Elcurator propose des flux RSS personnalisables qui peuvent avoir un réel intérêt, ce que Stample ne fait pas.
En termes de tarifs, Stample propose également 3 formules :
- Gratuite : bibliothèques privées et partagées mais pas de gestion d’équipe - 10 Go de stockage
- Business class à 7 euros par mois qui inclut la gestion d’équipes, le partage de contenu en illimité et 100 Go de stockage pour les fichiers
- Une formule entreprise sur devis
Au final, les deux outils sont assez proches et disposent tous deux de fonctionnalités intéressantes qui ne sont pas présentes chez le concurrent. Le choix dépendra donc de l’usage que l’on souhaite en faire et des fonctionnalités jugées indispensables par l’utilisateur. Le plus simple reste encore de les tester pour choisir celui avec lequel on se sent le plus à l’aise et qui répond le mieux à son cahier des charges.
Notre avis
Nous avons particulièrement aimé la simplicité de l’outil qui peut être pris en main quasi instantanément. La mise en forme de chaque contenu Web en permet une lecture améliorée et le système de classement par tag et catégorie permet d’avoir une classification plus fine des informations. L’un des atouts de l’outil réside dans ses flux RSS personnalisés.
On regrettera néanmoins qu’il n’y ait pas de prévisualisation des documents ajoutés à la plateforme (word, pdf, etc. - il faut nécessairement ouvrir le document pour visualiser le contenu) et que la newsletter ne soit pas éditable et personnalisable.